Les murmures du chaytan (sing.waswas pl.wasawis en arabe) peuvent devenir un vrai calvaire si l’on n’y met pas fin le plus rapidement possible. Beaucoup de musulmans pratiquants en souffrent de manière violente. En effet, le meilleur moyen de déstabiliser celui ou celle qui aime la religion et souhaite la pratiquer de la meilleure des manières est de constamment lui murmurer qu’elle n’a pas bien fait ce qu’elle souhaite tant faire. Il n’y a rien de plus déplorable pour iblis que de voir quelqu’un s’éloigner de lui et de ses soldats pour se rapprocher d’Allah, car il a promis qu’il passerait son temps à nous dérouter, nous faire douter, pour enfin, nous faire sortir de l’islam. Cependant, il est possible de se sortir de ce tourbillon de négativité et de souffrance. Ô combien de chouyoukh, chaykhate, Asatidha [1] et Ustadhate sont passés par là. Ce ne sont bien sûr pas des cas isolés, mais il faut reprendre le contrôle le plus vite possible.
Les wasawis sont de différents types et tout le monde en a. Néanmoins, ceux qui dérangent le musulman dans ses ‘ibadate sont très courants parmi ceux qui se convertissent, souhaitent revenir à la pratique ou pratiquer plus. Malheureusement, chez certains, cet engrenage peut durer des années et violemment importuner. Tout d’abord, apprendre sa religion correctement avec une sanad [2] pour avoir une bonne connaissance de fiqh est primordial. Les ‘oulema sont d’accord sur le fait qu’en cas de doute, il est important de considérer que l’action a été faite quoi qu’il en soit. Ensuite, les awrad après le fajr et le maghrib sont une protection ainsi que les invocations avant de dormir, de sortir, d’aller aux toilettes, avant les rapports conjugaux, etc. Le verset du trône est à mémoriser absolument, car c’est celui qui est récité le plus dans la journée : après la prière (la récompense est le Paradis), en sortant (protection contre tout mal), avant de dormir (protection contre les djinn malfaisants), etc. Ce verset est extrêmement puissant contre les créatures malveillantes, c’est un cercle lumineux douloureux pour quiconque s’approche. Le Qur’an est bien entendu la lumière par excellence, la guérison et la protection ultime. Celui qui récite le Qur’an quotidiennement en voit les bénéfices, surtout avant la prière de l’aube ou juste après. La rouqia que l’on peut se faire, seul ou accompagné, est la suivante : réciter al-fatiha, ayatoul-koursi, les deux derniers versets de souratoul-baqara, souratoul-falaq et souratoun-nas régulièrement. Être en état de pureté le plus souvent possible et se coucher avec ses ablutions est également un moyen efficace pour se débarrasser des wasawis. Dans le madhhab chafi’i, il est sounna de se couvrir les cheveux aux toilettes, c’est une protection en plus contre le waswas. Bien sûr, répéter le nom d’Allah tout au long de la journée aide énormément : bismillah, a’oudhou billahi, etc.