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La voie de Sheytan n’est pas celle des Amoureux

 

 

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahîm,

Aujourd’hui, beaucoup de Musulmans ont une relation très superficielle et intellectuelle vis-à-vis d’Allâh Ta’ala. Pourtant, celui qui est dépourvu d’amour ne peut comprendre la Sagesse d’Allâh, Ses Noms, Ses Attributs ou encore sa propre relation avec le Très-Haut. L’amour est un fondement de l’Islam et c’est d’ailleurs par pur Amour envers Lui-même et envers Ses Attributs de Perfection qu’Allâh nous a créés.

Celui qui aborde Allâh et l’Islam en général à un niveau purement intellectuel échouera. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Sheytan a échoué (je suis créé de feu, Adam (‘alayhi salaam) est créé d’argile, donc je suis meilleur que lui, l’argile tombe vers le bas, alors que le feu s’élève vers le haut…).

Un savant a déclaré : Il existe 4 mots qui commencent par la lettre ʻAyn (ع). Sheytan possédait 3 d’entre eux, mais pas le 4ème et c’est pourquoi il a échoué.

1/ ‘Alim (savant) : Sheytan était un ‘alim, il avait une connaissance très élevée.
2/ ‘Abid (adorateur) :  Sheytan était un adorateur d’Allâh
3/ ‘Arif (connaisseur) : Sheytan avait une connaissance profonde des Attributs d’Allâh. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle lorsqu’Allâh l’a chassé, au lieu de partir de suite, Sheytan a fait dou’a à Allâh pour Lui demander de lui accorde une très longue vie. Qui imagine se faire chasser de la maison par ses parents furieux et partir en leur demandant « papa, prête-moi ta carte bancaire » ou « maman, donne-moi ta voiture je vais en avoir besoin » ?  Il est plus probable que la personne voit une sandale se diriger vers sa tête à grande vitesse plutôt qu’une carte bancaire. Mais Shaytan savait que Allâh est exempt de cela et c’est pourquoi malgré le fait qu’Allâh le chasse, il se permet de faire un dou’a, qu’Allâh lui acceptera.

Le 4ème mot commençant par ʻAyn que Sheytan ne possédait pas est ‘Ashik (amoureux). Sheytan n’était pas un ‘Ashik, il n’était pas un amoureux. Sa relation avec Allâh était une relation intellectuelle. Il était un savant, un adorateur, un connaisseur d’Allâh, mais pas un amoureux. Sans quoi il aurait obéi à Allâh sur le champs, sans se soucier du fait qu’Adam soit d’argile, de pierre ou d’autre chose. Lorsque nous nous prosternons face à la Ka’aba, cela signifie-t-il que nous adorons la Ka’aba ? Non, nous adorons Allâh et nous nous prosternons pourtant face à la Ka’aba, qui est faite de pierre, comme cela nous a été ordonné :

« Tourne donc ta face vers la Mosquée Sacrée ! Et vous, croyants, où que vous soyez, tournez-vous dans cette même direction ! » [1]

Sheytan n’était pas un ‘ashiq d’Allâh Subhanu wa Ta’ala, en fait il était plutôt un ‘ashiq de son nafs, c’est-à-dire un amoureux de lui-même (ana khayrun minhu – je suis meilleur que lui).

Tout comme Sheytan l’a expérimenté, il est clair que notre intellect, notre savoir ou notre sagesse ne pourront pas nous sauver. En Islam, la réussite ne peut être atteinte que par l’Amour envers Allâh et Son Messager ﷺ. Celui qui en est dépourvu est susceptible d’échouer facilement.

Qu’Allâh nous préserve de l’échec, qu’Il nous dirige vers la Voie des amoureux et qu’Il nous accorde le succès total dans cette Voie.

Notes :

[1] Qour’an, s2/v144

Le Dhikr en groupe et à voix haute

 

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Dhikr groupe

« Souvenez-vous de Moi et je Me souviendrai de vous » (Qour’an, s2, v152)

 


Question :

Toutes les louanges et tous remerciements sont à Allâh ; que la paix soit sur Ses serviteurs élus. Vous nous questionnez, qu’Allâh vous honore, concernant la pratique des Soufis qui consiste à se mettre en cercles dans la Mosquée (Masājid) dans le but de faire du Dhikr, en particulier lorsqu’ils élèvent leurs voix en récitant « Lā ilāha illā Allâh ». La question qui vous intéresse est donc de savoir si le Dhikr en groupe et à voix haute est déconseillé (makrûh) ou s’il possède un tout autre statut…

 

Réponse :

En fait, il n’y a vraiment rien de détesté dans cette pratique. Beaucoup de Hadiths du Prophète Muhammad ﷺ ont en réalité suggéré que le dhikr prononcé de manière audible (al jahr bi al-dhikr) est souhaitable. Il y a aussi, des Hadiths qui justifient le dhikr silencieux. Ces deux vues sont correctes par rapport à la nature variable des individus. Dans le même sens, l’Imam An-Nawawi a mis en avant deux types de Hadiths, les uns soutenant la récitation ouverte du Saint Qur’ān et les autres soutenant la récitation calme. Nous allons exposer les uns après les autres les éléments relatifs à cette question [1] :

 

Les Hadiths qui démontrent avec autorité et de manière claire la prévalence du dhikr effectué à voix haute :

 

1/ Il est rapporté dans le Sahih de l’Imam Bukhari [2] que Abou Hourayra رضى الله عنه a rapporté que le Prophète ﷺ a dit : « Allâh dit : « Je suis conforme à la bonne opinion que se fait de Moi Mon serviteur et Je suis avec lui s’il M’évoque, s’il M’évoque en lui-même Je l’évoquerai en Moi-même, et s’il M’évoque en assemblée, Je l’évoquerai dans une bien meilleure assemblée ». Le Dhikr fait en assemblée ne peut être qu’à voix haute [3].

2/ Il est rapporté par Bazzār et l’Imam Hākim dans son Mustadrak [4] qu’il est rapporté d’après Jābir qu’il a dit : « Le Messager d’Allâh ﷺ est venu à nous et nous a dit :  » Ô vous les gens ! Il y a des escadrons d’anges qui descendent et rejoignent les assemblées de Dhikr sur terre, empressez-vous vers les jardins du paradis” ils dirent : “Et où sont les jardins du paradis ?” Il dit ﷺ : “Ce sont les assemblées de Dhikr, allez-y matin et soir […] »

3/ Il est rapporté par Muslim dans son Sahih [5] et par Hākim, d’après Abu Hurayra رضى الله عنه, le Prophète ﷺ a dit : « Allah a des Anges qui font des pérégrinations, en plus de leurs fonctions respectives, à la recherche des assemblées où on évoque Allâh. Lorsqu’ils trouvent une assemblée de ce genre, ils prennent place avec ceux qui la composent et s’enveloppent les uns les autres avec leurs ailes, jusqu’à ce qu’ils remplissent l’espace qu’il y a entre eux et le ciel terrestre [6]. Lorsqu’ils quittent cette assemblée, ils montent au ciel où leur Seigneur les interroge [7] en ces termes : « D’où venez-vous? ». Ils répondent : « Nous venons de chez des serviteurs à Toi, qui sont sur terre; ils Te louent, Te glorifient, T’exaltent, Te rendent grâce et T’invoquent ». Il leur dit : « Et que veulent-ils? ». Ils répondent : « Ils Te demandent Ton Paradis ». Il leur dit : « Ont-ils vu Mon Paradis? » Ils répondent : « Non, ô Seigneur! ». Il leur dit : « Et qu’en serait-il s’ils le voyaient? ». Ils ajoutent : « Ils Te demandent aussi de les mettre sous Ta protection ». Il leur dit : « Et contre qui veulent-ils que Je les mette sous Ma protection ? [8] ». Ils répondent : « Contre Ton feu ô Seigneur! Il leur dit : « Et ont-ils vu Mon feu? » Ils répondent : « Non! ». Il leur dit : « Et qu’en serait-il s’ils le voyaient? ». Ils ajoutent : « Et ils Te demandent pardon ». Il leur dit : « Je leur ai pardonné! Je leur donne ce qu’ils demandent et Je les mets sous Ma protection contre ce dont ils ont sollicité cette protection! ». Ils disent : « Seigneur, il y a parmi eux, un homme qui a commis beaucoup de péchés, et il est passé là par pur hasard avant de s’asseoir avec eux » Il leur dit : « Je lui pardonne aussi, car ce sont des gens parmi lesquels ne sera jamais malheureux celui qui s’asseoir avec eux ».

4/ L’imam Muslim et at-Tirmidhî rapportent qu’il est rapporté d’après d’Abū Hurayra et Abū Sa’īd qu’il a entendu le Messager d’Allâh ﷺ dire : « Il n’y a pas de Musulmans qui s’assoient dans une assemblée où ils évoquent (dhikr) Allâh sans que les anges les entourent, que la sérénité descende sur eux, que la miséricorde les couvre, et qu’Allâh les mentionne auprès de ceux qui Lui sont proches ».

5/ L’imam Muslim et at-Tirmidhî rapportent qu’il est rapporté d’après Mu’āwiya رضى الله عنه que le Messager d’Allâh ﷺ sortit et trouva certains Compagnons assis en cercle, Il leur demanda : « Quel sujet vous fait asseoir ainsi ? Ils dirent : Nous nous sommes assis pour nous souvenir (dhikr) d’Allâh, Le louer pour le fait qu’Il nous ait guidés à l’Islam. Il dit : « Par Allah, ce n’est que cela, qui vous a fait asseoir ainsi ? Je ne vous traite pas de menteurs, mais sachez que Jibril est venu à moi et m’a informé qu’Allâh, vous vante [9] auprès de Ses anges. »

6/ Al-Hakim rapporte dans son Mustadrak [10] et Bayhaqi narre dans son Shu’ab al-Iman qu’il est rapporté par Abū Sa’īd Al-Khudrī رضى الله عنه que le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Faîtes abondamment le Dhikr d’Allâh jusqu’à ce qu’on vous traite de fou » [11].

7/ Al-Bayhaqī rapporte dans son Shu’ab al-Iman qu’il est rapporté d’après Abū Jowzā رضى الله عنه que le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Augmentez (encore) davantage le dhikr d’Allâh jusqu’à ce que les hypocrites disent de vous : « Vous faites cela par ostentation ». »  [12] Il s’agit d’un Hadīth mursal [13].

En lisant ce hadith et celui qui le précède, il apparaît très clairement que les gens ne peuvent dire de telles paroles que s’ils entendent le Dhikr prononcé haut et fort et que cela ne concerne donc pas celui qui est fait silencieusement.

8/ Al-Bayhaqi et at-Tirmidhi rapportent qu’il est rapporté d’après Anas ibn Malik رضى الله عنه que le Messager d’Allâh ﷺ a déclaré : « Si vous passez près d’un jardin du Paradis, cueillez-en leurs fruits », ils demandèrent : « Et quels sont les jardins du Paradis ? » Il répondit : « Les assemblées de Dhikr ».

9/ Baqī b. Mukhlad رضى الله عنه rapporte d’après Abdullah b. ‘Amr رضى الله عنه que le Prophète ﷺ entra dans la mosquée et trouva deux assemblées. L’une dans laquelle se déroulait une séance d’invocation et d’évocation du Seigneur (fait avec peine et sincérité), et une autre dans laquelle on apprenait la science. Le Saint Prophète dit alors : « Les deux sont pleines de bienfaits, mais l’une est meilleure que l’autre. »

10/ Al-Bayhaqi rapporte qu’Abdullâh b. Mughfil رضى الله عنه a dit que le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Il n’y a pas un groupe de personnes qui se rassemblent pour le souvenir (dhikr) d’Allâh Tout Puissant sans qu’un ange leur annonce depuis les cieux : ‘’soyez pardonnés, vos mauvaises actions ont été changées en bonnes actions !’’ » [14]

11/ Al-Bayhaqi rapporte qu’il est rapporté par Abou Sa’id رضى الله عنه que le Prophète ﷺ a dit : « Le Seigneur – Très-Haut -, dira le Jour de la Résurrection : « Ceux qui sont réunis aujourd’hui vont maintenant savoir qui sont Ahl al-Karam (les Gens de la Noblesse) ». « Les Compagnons demandèrent: « qui sont les Ahl al-Karam, ô Messager d’Allâh ? » Il répondit : « Ceux qui fréquentent les assemblées de dhikr à la Mosquée. » [15]

12/ Al-Bayhaqi rapporte qu’il est rapporté par Ibn Mas’ud رضى الله عنه que les montagnes s’appellent les unes les autres par leur nom en disant : « O untel! Une personne faisant le Dhikr d’Allâh vous a-t-elle traversée aujourd’hui? » Quand l’une d’entre elles dit « oui », les autres se réjouissent. Ensuite, Abdullâh b. Mas’ūd récita les versets suivants :

« Quel blasphème abominable proférez-vous là ! Car, à vous entendre, peu s’en faut que les Cieux ne se fendent, que la Terre ne s’entrouvre et que les montagnes ne s’écroulent ! Ils attribuent au Miséricordieux un enfant. » [16]

‘Abdullāh b. Mas’ūd رضى الله عنه a continué et a demandé : « Si les montagnes entendent le mal, n’entendent-elles pas également le bien? » [17]

13/ Ibn Jarir stipule dans son Tafsir que Ibn ‘Abbas a interprété les versets suivants :

« Et ni le Ciel ni la Terre ne versèrent de larmes sur leur malheur (c-à-d- Pharaon et son armée), pas plus qu’aucun délai ne leur fut accordé ! » [18]

Et il رضى الله عنه a dit : « Quand un Croyant meurt, l’endroit sur la terre, sur lequel il avait l’habitude de prier et se rappeler Allâh, le pleure (deuil). » Ibn Abi ad-Dunya rapporte d’après Abū ‘Ubayd : « En effet, lorsque le Croyant meurt, des parties de la terre crient (en direction du ciel) : « ‘AbduLlâh, un croyant est mort! » en entendant cela, la terre et les cieux commencent à pleurer. Le Très Miséricordieux demande : « Pourquoi avez-vous tant pleuré  pour mon serviteur? » Ils répondent : « Ô Seigneur! Il ne passait jamais par nous sans se souvenir (dhikr) de Toi ».

L’argument selon lequel la montagne et la terre entendent le souvenir (dhikr) ne peut être valable quand si le Dhikr est fait à haute et intelligible voix.

14/ Bazzār et Bayhaqī ont mentionnés via une chaîne authentique d’après Ibn ‘Abbas رضى الله عنه qui a entendu le Saint Prophète ﷺ citer Allâh disant : « Mon serviteur, si tu M’évoques en toi-même Je t’évoquerai en Moi-même, et si tu évoque Mon nom dans une assemblée, Je t’évoquerai dans une bien meilleure assemblée. »

15/ Al-Bayhaqi rapporte d’après Zaid b. Aslam رضى الله عنه qui rapporte d’Ibn Al-Adra’ qui a dit : « Une nuit, j’étais en compagnie du Saint Prophète quand il passa à côté d’un homme qui élevait sa voix dans le masjid et je lui ai dit : « Ô Messager d’Allâh! Peut-être fait-il cela de manière ostentatoire? » Il répondit : « Non, il exprime plutôt ses sentiments. » [19]

Al-Bayhaqi rapporte également d’après Aqba b. ‘Amir que le Messager d’Allâh ﷺ a dit d’un homme connu sous le nom de Dhul Bajādain, qui également faisait son dhikr haut et fort : « En fait, il ne fait qu’exprimer ses émotions » (innahū awāhu).

Al-Bayhaqi rapporte également d’après Jabir b. ‘AbduLlâh رضى الله عنه qu’un homme avait pour habitude d’élever sa voix dans le souvenir (dhikr) d’Allâh. En l’entendant, quelqu’un a dit : « Si seulement il pouvait baisser la voix. » A cela, le Saint Prophète répondit : « Laissez-le, car il ne fait qu’exprimer ses sentiments. »

16/ Hākim relate qu’il est rapporté de Shaddād b. Aws رضى الله عنه qu’il a dit : « Nous étions en présence du Saint Prophète quand il a dit : « Levez les mains et dites : « La ilaha illa Allâh ! » Nous l’avons fait. Le Saint Prophète priait ainsi : « Ô Allâh le Tout-Puissant, Tu m’as envoyé avec cette formule bénie, ordonne-moi en accord avec elle, et promet-moi le Paradis grâce à elle. En effet, Tu ne romps jamais Tes promesses. » Puis, il dit : « Soyez heureux d’entendre qu’Allâh vous a tous pardonné ».

17/ Bazzār [20] relate que Anas رضى الله عنه rapporte que le Saint Prophète ﷺ a dit : « En effet, Allâh a des groupe d’anges qui errent, cherchant les assemblées de Dhikr. Quand ils trouvent de tels rassemblements, ils les entourent de leurs ailes. Allâh leur ordonne alors : « Lavez-les avec Ma miséricorde, car ils sont ceux en présence de qui personne ne peut être lésé. »

18/ At-Tabarānī et Ibn Jarīr rapportent d’après de ‘Abd ar-Rahman b. Sahl b. Manīf رضى الله عنه qui a dit : « Allâh a révélé le verset au Prophète alors qu’il se trouvait dans une de ses maisons :

« Fais preuve de patience en compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur, matin et soir, recherchant Sa satisfaction ! Ne les quitte pas pour courir après les plaisirs de ce monde ! N’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre rappel, qui suit ses passions et se complaît dans ses excès ! » [21]

Alors, le Prophète ﷺ quitta [sa maison] afin de les trouver et il trouva des gens qui pratiquaient le souvenir (Dhikr) d’Allâh Le Très-Haut. Parmi eux, il y avait ceux qui avaient les cheveux ébouriffés et ceux qui étaient très minces et ceux dont les vêtements se composaient uniquement d’un drap blanc. Alors, quand il les vit, il s’assit avec eux et il dit : « Toutes les Louanges appartiennent à Allâh, qui a placé dans ma communauté (de telles personnes) et qui m’a ordonné d’être satisfait d’eux. »

19/ L’imām Ahmad rapporte dans az-Zuhd d’après Thābit رضى الله عنه qui a dit : « Salmān [22] était plongé dans le souvenir d’Allâh (Dhikr) lorsque le Prophète ﷺ passa et dit : « Qu’êtes-vous donc tous en train de dire? » Nous avons dit : « Nous nous souvenons d’Allâh. » Il répondit : « En effet, j’ai vu la miséricorde (d’Allâh) descendre sur vous et j’adorerai me joindre à vous [pour le Dhikr d’Allâh]. » Puis il a dit : «Toutes les Louanges appartiennent à Allâh, qui a placé dans ma communauté (de telles personnes) et qui m’a ordonné d’être satisfait d’eux. »

20/ Al-Asbahānī rapporte dand at-Targhib d’après Abū Razīn al-‘Aqīlī que : « Effectivement, le Messager d’Allâh ﷺ a dit à quelqu’un : « Ne devrais-je pas te dire sur quelle structure repose tout le bien dans cette vie et dans l’au-delà ? » Il répondit : « Oui, bien sûr. » Le Prophète répondit : « Reste fermement attaché aux assemblées de Dhikr! Et si tu es seul, alors continue à mouvoir ta langue dans le Dhikr d’Allâh. »

21/ Ibn Abi Dunyā et al-Bayhaqi et al-Asbahānī rapportent d’après Anas qui a dit : Le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Demeurer assis avec les gens qui s’engagent dans le souvenir d’Allâh (Dhikr) après la prière de Subh (fajr) jusqu’à ce que le soleil se lève est quelque chose que j’aime plus que tout ce que le soleil éclaire ; de même que m’asseoir avec les gens qui se remémorent Allâh (Dhikr) après la prière de ‘Asr, jusqu’au coucher du soleil est quelque chose que j’aime plus encore que le monde entier et tout ce qu’il contient. »

22/ Abu Dawud rapporte d’Anās رضى الله عنه que le Prophète ﷺ à dit : « M’asseoir en compagnie de gens qui invoquent Allâh, depuis la prière de l’après-midi jusqu’au coucher du soleil, m’est plus agréable, que d’affranchir quatre descendants d’Ismaël. »

23/ Abu Shujâ al -Daylamî rapporte dans son Musnad al-Firdaws que Ibn ‘Umar رضى الله عنه que le Prophète ﷺ à dit : « Quiconque déclame « Pas de divinité si ce n’est Allâh », en insistant sur les mots, Allâh l’installera dans la maison de la Gloire et le gratifiera de la vision de Sa Face. »

24/ Les Shaykhān [23] rapportent que Ibn ‘Abbās رضى الله عنه a dit : « Effectivement, à l’époque du Prophète les gens prononçaient le Dhikr à voix haute au sortir de la prière. » Ibn ‘Abbās rajoute : « Je pouvais savoir quand ils avaient terminé leur prière, car je pouvais alors les entendre faire le Dhikr. »

Commentant le hadîth d’Ibn ‘Abbâs, l’Imâm An-Nawawî dit dans son commentaire du Sahîh de Muslim (volume 5, page 84) : « Ceci appuie la sentence de certains de nos prédécesseurs selon qui il est recommandable de hausser la voix en faisant le takbîr et en faisant le dhikr à l’issue des prières prescrites. »

25/ Hākim rapporte que ‘Umar b. Khattāb rapporte que le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Quiconque entre dans un marché, puis dit : « Lā ilāha illa Allâh wahdahu lā sharīka lahu, lahu al-mulk ,wa lahu al-Hamdu yuhīyī wa yumītu wa huwa ‘alā kulli shay’in qadīr » [24], Allâh écrira pour lui un million de bonnes actions et effacera un million de ses mauvaises actions et l’élèvera d’un million de degrés et lui construira une maison au Paradis. » et dans certaines autres narrations il est ajouté « et Allâh l’appellera ».

26/ L’imam Ahmad, Abū Dawūd et at-Tirmidhī, qui le considèrent comme rigoureusement authentifié, ainsi qu’An-Nisa’i et Ibn Majah rapportent que Sā’ib relate que le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Jibril est venu vers moi et il a dit : Tes compagnons doivent élever leur voix avec le Takbir [25] quand ils marchent. »

27/ Murūzī rapporte dans le Livre des Deux ‘Eids que Mujāhid relate qu’au cours des dix jours (de Dhul Hijjah) ‘AbduLlâh b. ‘Umar et Abū Hourayra venaient dans le marché et ils faisaient le Takbir fort et ils ne quittaient pas le marché jusqu’à ce que tout le monde fasse de même.

En outre, il est rapporté que ‘Ubaid b. ‘Umair a dit : « ‘Umar effectuait le takbîr fort dans sa tente à Mîna et dès qu’ils l’entendaient, les fidèles qui se trouvaient à l’intérieur de la mosquée et ceux qui étaient au marché l’imitaient jusqu’à ce que Mîna toute entière vibre au son de ces Takbîrs. »

Il est également rapporté que Maymūn b. Mahrān a dit : « Le dixième « Le dixième (de Dhul Hijjah), il y avait tellement de gens qui faisaient le Takbir que cela faisait écho comme les vagues. »

28/ Les imams at-Tabarânî, al-Bazzar, et Ahmad ibn Hanbal rapportent [26] avec une chaîne de transmission satisfaisante (hassan) que le Messager d’Allâh ﷺ a dit un jour à un groupe de Compagnons en présence desquels il se trouvait : « Y a-t-il un étranger parmi vous (c’est-à-dire du nombre des gens du Livre) ? » Non, Envoyé d’Allâh, répondirent-ils. Il demanda alors qu’on ferme la porte et leur dit : « Levez les mains et répétez : ‘Pas de Divinité si ce n’est Allâh’ » [27]. Shadddâd ibn Aws raconte : « Nous tînmes donc nos mains levées pendant une heure en disant : ‘Pas de Divinité si ce n’est Dieu’ ». Le Prophète ﷺ dit alors : « Ya Allâh, tu m’as envoyé avec cette parole, me l’as recommandée, m’as promis le Paradis en échange, et en vérité, Tu ne faillis jamais à Ta promesse ! ». Puis il conclut : « Réjouissez-vous, car Allâh – Exalté soit-Il – vous a pardonné ! ».

29/ Abû Dardâ’i رضى الله عنه rapporte que Rassoul Allâh ﷺ a dit : « Le Jour de Qiyâma, Allâh ressuscitera certains groupes de gens dont les visages seront rayonnants de lumière ; ils seront assis sur des chaires de perles et les autres envieront leur sort. Ils ne seront ni des Prophètes, ni des martyrs. » Un bédouin demanda à Rassoul Allâh ﷺ : « Décris-nous ces gens que nous puissions les reconnaître. » Il répondit : « Ce seront des gens de différentes tribus (familles), de différentes régions, et qui, pour l’amour d’Allâh, se sont rassemblés (en un lieu) pour faire le Dhikr d’Allâh. » [28]

 

Conclusion :

 

Après lecture des narrations rapportées ci-dessus, chacun comprendra aisément que le Dhikr à voix haute ne fait pas partie des actes interdits ou déconseillés. Au contraire, les preuves fournies démontrent explicitement ou implicitement que le Dhikr à voix haute compte parmi les actes de culte préférés. Quant aux récits qui parlent des avantages du dhikr silencieux et qui sont utilisés comme arguments contre le Dhikr à voix haute; c’est comme si on devait utiliser les récits qui parlent de la récitation Qur’ān en silence contre ceux qui évoquent la récitation à voix haute. La récitation silencieuse est comparée à l’aumône donnée en secret tandis que la récitation audible est comparée à l’aumône donnée en public. [29]

L’imam An-Nawawi (rahimahuLlâh) a conclu que la récitation silencieuse est plus méritoire quand il y a une peur de l’ostentation ou lorsque ceux autour de vous prient ou dorment, tandis qu’il est plus méritoire à lire à voix haute dans toutes les autres situations, car cela peut amener des auditeurs à faire de bonnes œuvres et bénéficier à ceux qui sont à l’écoute. Cela éveille aussi le cœur de celui qui est en train de réciter, lui procure la concentration et l’amène à réfléchir sur les paroles. En outre, ça enlève sa somnolence et augmente sa vigilance. Certains disent aussi qui est préférable de réciter des parties à voix haute et d’autres en silence. En effet, il est exaltant, après être devenu fatigué par la récitation silencieuse, de réciter à voix haute. En outre, il est relaxant de commencer à réciter silencieusement après avoir récité à voix haute pendant un certain temps.

Les mêmes points qu’An-Nawawi a soulevés dans son analyse à propos de la supériorité de la récitation à voix haute ou silencieuse peuvent également être appliqués à notre discussion (sur le Dhikr) et ils peuvent être complétés par les différents hadiths qui ont été mentionnés.

Et s’ils disent [30] que Allâh – Exalté soit-Il – dit :

« Invoque ton Seigneur au fond de toi-même avec humilité et crainte ! Invoque-Le à voix basse, matin et soir, sans jamais te laisser distraire ! » [31]

La réponse au fait d’utiliser ce verset peut se résumer en trois points :

Premièrement : Ce verset est Makkī (Mecquois), comme l’est ce verset :

« N’élève pas trop la voix dans la salât et ne l’effectue pas non plus à voix basse. » [32]

Ce verset a été révélé à une époque où le Prophète ﷺ élevait la voix quand il récitait le Qur’ān et cela incitait les païens à insulter le Qur’ān et celui qui l’a envoyé : Allâh – Exalté soit-Il -. Par conséquent, il lui a été ordonné de délaisser sa pratique et de baisser la voix afin que les païens ne continuent pas. De même, il a été interdit par Allâh – Exalté soit-Il -, d’insulter leurs idoles dans le verset :

« N’insultez pas ceux qui invoquent d’autres divinités qu’Allâh, car ils seraient tentés, dans leur ignorance, d’insulter à leur tour Allâh, par esprit de vengeance. » [33]

Cet ordre a été abrogé par la suite (une fois la situation améliorée) et ceci peut être trouvé dans l’exégèse de ce verset (Ibn Kathir).

Deuxièmement : Un groupe d’exégètes dont ‘Abd al-Rahman b. Zayd b. Aslam – le professeur de Imām Mālik – et Ibn Jarīr ont soutenu que le verset évoquant le dhākir faisait spécifiquement référence au Dhikr effectué en présence de la récitation du Qur’ān. L’ordre à cet égard est dû au fait que le Qur’ān est lu d’une voix élevée qui est audible, en référence au verset :

« Lorsque le Qur’ān est récité, observez le silence et écoutez-le attentivement, afin de mériter la miséricorde du Seigneur. » [34]

Si quelqu’un à l’impression que cet ordre d’observer le silence est indéterminé, ce qui permettrais aux gens d’être paresseux et d’utiliser cela comme une excuse pour éviter de faire le Dhikr à voix haute, alors ceci peut être clairement expliqué par le fait que l’objectif de l’ordre consistant à se taire est un ordre pour le cœur afin qu’il se souvienne d’Allâh (alors que le Qur’ān est récité) de sorte qu’il ne devienne pas inattentif à Allâh [35], comme on le voit par la fin du verset :

« sans jamais te laisser distraire (devenir insouciant) » [36]

Troisièmement : Les Sūfis [37] disent que ce verset est spécifique (khāss) au Prophète ﷺ, l’Exemple Parfait et qu’il ne vise pas autrui. Quant à ceux qui ne sont pas des Prophètes, ils sont dans un état dans lequel les chuchotements des diables et les mauvaises pensées ont de l’emprise sur eux et faire le Dhikr à voix haute est une méthode efficace pour neutraliser ces maux.

[Je (al-imam as-Suyuti) dis que:] Ceci est renforcé par le Hadith trouvé dans Bazzār, d’après Mu’adh b. Jabal رضى الله عنه qui a dit : Le Messager d’Allâh ﷺ a dit : « Celui qui prie parmi vous dans la nuit, alors il doit réciter à voix haute, parce que les anges prient avec lui et écoutent la récitation. Si il y a des djinns croyants présents là où il est en train de prier, alors ils prient aussi avec lui et écoutent avec attention. Car en effet, la récitation à voix haute encercle celui qui récite, ainsi que ceux qui sont autour de lui et cela faire fuir au loin les fauteurs de troubles et les plus mauvais des djinns. »

Alors, si tu dis qu’Allâh le Très-Haut a dit :

« Invoquez votre Seigneur humblement et secrètement. En vérité, Allâh n’aime pas les transgresseurs. » [38]

Et que le commentaire sur le terme i’tidā ‘(transgression) signifie le fait de faire les supplications (Dou’a) à voix haute, alors la réponse à cela est double :

Tout d’abord, l’interprétation la plus solide sur cette affaire est que la transgression fait ici référence à celui qui a dépassé ce qui a été commandé dans la prière ou qu’il s’agit d’une supplication qui a été inventée sans aucun fondement dans la Shari’ah [39].

Deuxièmement, même si l’on venait à admettre que le verset parle de bien de la supplication (Dou’a), alors le verset se réfère spécifiquement au Dou’a et non au Dhikr. Par sa nature même, le dou’a est plus méritoire s’il est effectué en secret et donc plus susceptible d’être accepté de cette manière comme Allâh – Exalté soit-Il -, nous le démontre (dans la façon dont Zakariyyah fait le Dou’a) :

« Lorsque celui-ci Lui avait adressé en secret cette prière » [40]

C’est pour cette raison que les savants ont dit qu’il est préférable que l’isti’adhā [41] soit fait à voix basse du fait qu’il s’agit d’une invocation.

Enfin, si tu dis qu’il existe une narration dans laquelle Ibn Mas’ūd رضى الله عنه a vu des gens faire des Tahlil (La ilaha ila Allâh) en élevant la voix dans la mosquée et qu’il leur a dit : « Je vois en vous des innovateurs » puis il les a sortis de la mosquée, sache alors que cela est un Athar (parole ou fait attribué à un Compagnon du Prophète) remontant à Ibn Mas’ūd qui a besoin d’être clarifié au niveau de sa chaîne de transmission. [42]

Cette narration de Ibn Mas’ud ne possède pas une chaîne claire de narrateurs (il manque un bon sanad). Plus important encore, qui donc a utilisé cette narration parmi les grands Maîtres du Hadith? De plus, d’autres hadiths qui sont eux nombreux et sûrs s’opposent à cet Athar et ils sont prioritaires face à ce récit isolé. Il est par ailleurs également incompatible avec une autre narration de Ibn Mas’ud.  Il a été rapporté de l’Imam Ahmad ibn Hanbal رضى الله عنه dans le livre az-Zuhd de Hussain b. MuHammad de Mas’udi d’après ‘Āmir b. Shaqīq que Abū Wā’il a déclaré : « Que ceux qui prétendent que ‘AbduLlâh (Ibn Mas’ūd) a interdit le Dhikr, sachent que chaque fois qu’AbdaLlâh s’est assis dans une assemblée, je l’y ai trouvé faisant le Dhikr d’Allâh ! »

Je termine (à nouveau) avec az-Zuhd de l’Imam Ahmad qui rapporte que Thābit al-Banani a déclaré : « En effet, les gens du rappel d’Allâh sont certainement là où se trouve le souvenir d’Allâh et s’ils y entrent avec une montagne de péchés (ou quelque chose du genre), mais qu’ils restent avec ceux qui font le Dhikr d’Allâh – Exalté soit-Il -, alors il ne restera pas l’ombre d’un péché sur eux. »

Wa Allâhou a’alam.

 

Notes :

[1] Article réalisé en grande partie à partir des travaux du grand Imam Jalāl ud-Dīn As-Suyūtī et notamment son “Natījatu al-Fikri Fi al-Jahr Fi al-Dhikr” – Al-Hawī Al-Fatāwā. Ed. Khālid Turtūsī. Beyrouth : Dār Al-Kutub Al-‘Arabī, 2005. 399-405. L’article a été enrichi de Hadiths, de commentaires et de notes par Sunnisme.com.

[2] Rapporté par Boukhari, Mouslim (2675), at-Tirmidhi, an-Nassa’i, Ibn Majah et d’autres.

[3] L’Imām Suyūtī explique qu’il n’y a aucune raison pour que le Hadith possède la formulation supplémentaire « en assemblée » s’il est fait dans un mode silencieux, sinon c’est équivalent à la formulation « en lui-même ». Par conséquent, il ne peut s’agir que de voix haute dans une assemblée, c’est pourquoi il ajoute : Le Dhikr fait en assemblée ne peut être qu’à voix haute (lā yakūna illā ‘an jahri).

[4] Rapporté par Ibn Abi Dounia, Abou Ya’la, Bazzar, Tabarani (dans Al-Awsat), al Hakim et Baïhaqi. Al Hakim déclare que la chaine est rigoureusement authentique.

[5] Chapitre sur le mérite de l’évocation (dhikr).
[6] Samā
[7] L’imam As-Suyuti rajoute : « Bien qu’Il soit parfaitement au courant de tout ce qu’ils ont fait »
[8] L’imam As-Suyuti rajoute : « Allâh les interroge, bien qu’Il soit parfaitement au courant de tout ce qu’ils ont fait »

[9] « Vanter » dans ce contexte possède un sens non négatif; Il est fier d’eux. Il est important de noter que le public est composé d’anges – créatures incapables de pécher et considérées comme parmi les meilleures de la création. Cependant, faire le dhikr de cette façon-là, élève les participants au-dessus des anges et cela est pourquoi Allah les vante auprès des anges, et Allâh est plus savant.

[10] Et il déclare que la chaîne est rigoureusement authentique.

[11] On peut aussi le trouver dans le Sahih d’Ibn Hibbān et dans le Musnad de l’Imām Ahmad.

[12] Dans son livre sur le Tabligh « Fazaïl-e-A’amal », Mohamed Zakarya (rahimahuLlâh) commente : « On comprend de ce hadith que le fait d’être appelé mouraaoune (ceux qui font pas ostentation) et madjnoune (fous) par les hypocrites et les gens insensés ne doit pas nous amener à abandonner une aussi grande richesse (le dhikr d’Allâh). Au contraire, on doit le faire tant et si bien que ces gens là vous prennent pour des fous, vous laissent tranquille. Les gens ne vous qualifient de fou que lorsque le dhikr est fait de manière répétée et à haute voix . Ce n’est pas le cas lorsqu’il est fait à voix basse. »

[13] Hadith mursal : le lien entre le Successeur et le Prophète est manquant (ex. Le successeur dit : le Prophète a dit…). Donc la coupure se situe au niveau d’un ou des Compagnons du Prophète. Ash Shaykh Muhammad Abû Zahrâ (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans Târîkh al-Madhâhib : « L’Imam Mâlik admettait le hadîth mursal (hadîth rapporté par un tâbi’î qui a dit directement « Le Messager d’Allâh a dit… » sans citer les intermédiaires existant dans la chaîne entre le Messager d’Allâh et lui), ainsi que les communications (al balâghât), ce en quoi il ne différait pas des autres juristes de son temps, comme Al-Hasan Al-Basrî, Sufyân Ibn ‘Uyaynah ou Abû Hanîfah. »

[14] Dans son commentaire, Sheykh Ludhianwī ajoute que ce hadith peut également être trouvé dans le Musnad de l’Imam Ahmad et chez at-Tabarani avec une chaîne en passant par Suhail b. Hancalah (al-Targhīb wa al-Tarhīb)

[15] On peut également trouver ce Hadith dans le Sahih d’Ibn Hibbān (3/89) et un autre similaire d’après Abū Sa’īd dans le Shu’ab al-Imān d’Al-Bayhaqī.

[16] Qour’an, s19, v89-91

[17] Sheykh Ludhianwī ajoute que cette narration peut être trouvée dans : Shu’ab al-Iman d’Al-Bayhaqi, dans Tafsīr Fath al- Qadīr et dans al-Zuhd wa al-Riqāq d‘Abdullāh b. Mubārak.

[18] Qour’an, s44, v29
[19] Le verbe est awāha, littéralement faire le son ah, l’équivalent en français est de dire : « Oh! » ou « Ah! » lorsqu’on est soulagés ou en détresse.
[20] Majma’ al-Zawā’id dit qu’il se trouve également dans le Musnad d’Ahmad et dans Tabarani et que tous les narrateurs sont dignes de confiance.
[21] Qour’an, s18, v28
[22] Salmān Al-Fārsī
[23] Bukhārī & Muslim

[24] Il n’y a d’autre divinité qu’Allâh l’Unique, sans associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose.

[25] Dans le Sahīh d’Ibn Khuzaymah et le Sahih d’Ibn Hibbān et d’autres, ce sont les mots « tahlīl » (La Ilaha Illa Allâh) et « talbiyah » (Labbayka Allāhumma Labbayk. Labbayk Lā Sharīka Laka Labbayk. Inna l-Ḥamda, Wa n-Niʻmata, Laka wal Mulk, Lā Sharīka Lak) qui ont été utilisés.

[26] Hadith Hassan rapporté par at-Tabarânî, al-Bazzar, et Ahmad ibn Hanbal dans son Musnad (Dar al-kutub al-‘ilmiyya, 1993, tome 4, p 153, n°17126)

[27] Lâ ilaha ilâ Allâh

Note : Mawlana Zakariyya al-Kandhalawiyy رحمه الله a commenté ainsi ce Hadith dans Fadhâ’il al-A’mâl : « Saydinna RassouluLlâh ﷺ s’est assuré qu’il n’y avait aucun étranger parmi eux et à demandé à fermer les portes probablement parce qu’il y avait l’espoir qu’en vertu de la récitation de la Kalima at-Taybiyya (la ilaha ila Allâh) par ces gens (croyants), ils allaient recevoir la bonne nouvelle de leur pardon et qu’il n’entretenait pas un tel espoir en ce qui concerne les autres (non-Musulmans). Les Soufis s’appuient (entre autres) sur ce Hadith pour justifier la pratique des Mashaykh (guide spirituels) qui consiste à faire faire à leurs mouridines (disciples) le Dhikr en jamâ’a (collectivement). Dans Jâmi’ al-Oussoul, il est écrit que Saydinna RassouluLlâh ﷺ a fait faire à ses Sahabas le Dhikr collectivement et individuellement, et il a cité le Hadith ci-dessus pour prouver la pratique de faire le Dhikr collectivement. Dans ce cas, Saydinna RassouluLlâh ﷺ a demandé à fermer les portes afin d’aider ceux présents à ce concentrer totalement. C’est pour la même raison que Saydinna RassouluLlâh ﷺ a demandé s’il y avait des étrangers parmi eux. Si la présence de ces derniers n’avait pas dérangé Saydinna RassouluLlâh ﷺ, elle aurait pu, cependant, déranger les autres. Un poète a dit :  » Quel plaisir de converser secrètement avec toi. Les portes de la maison sont fermées et le goulot (de la bouteille) ouvert. » »

[28] Dans Fadhâ’il al-A’mâl de Mawlana Zakariyya Kandhlawi

[29] L’Imam as-Suyuti dessine l’argument parallèle afin de montrer l’absurdité d’argumenter ainsi. Personne ne prétend que la récitation du Qour’an audible est interdite parce que la forme silencieuse est supérieure.

[30] Ceux qui disent le Dhikr à voix haute est interdit
[31] Qour’an, s7, v205
[32] Qour’an, s17, v110
[33] Qour’an, s6, v108
[34] Qour’an, s7, v204
[35] Non pas pour rendre le Dhikr à voix haute interdit.
[36] Qour’an, s7, v205
[37] C’est-à-dire les Awliyas, parmi ceux qui ont une connaissance profonde du Qour’an.
[38] Qour’an, s7, v55
[39] Et cela est renforcé par une narration que l’on trouve dans Ibn Majah et al-Hakim dans son Mustadrak (Sahih).
[40] Qour’an, s19, v3
[41] L’acte de chercher refuge auprès d’Allâh (contre Shaytan) qui est dit dans la prière [‘Audhu billāhi min al-shaytāni rajīm]

[42] Dans cet article sur le Dhikr en groupe, Sheykh Faraz Rabbani explique de façon détaillée de quoi il en retourne concernant cet Athar.