Qu’est-ce que le Nafs et comment le combattre
BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahim,
Introduction :
Chaque être humain possède un Nafs en lui, il est donc essentiel que chacun comprenne de quoi il s’agit, car on ne peut combattre et vaincre son ennemi que si on le connait. Le nafs veut vous duper et vous avez besoin d’apprendre comme prendre le dessus.
De la même manière que le Sheykh souhaite vous guider vers le Prophète Muhammad ﷺ, Shaytan souhaite vous emmener vers le Nafs, c’est-à-dire que vous vous sentiez libre de faire tout ce que vous voulez (tout ce que votre nafs vous suggère).
Mise en garde :
La lecture de cet article doit mener le lecteur à agir selon ce qu’il aura appris. Ce n’est pas une lecture uniquement théorique divertissante, auquel cas le nafs de divertira à lire sa propre histoire et cela ne fera que le renforcer encore un peu plus.
Objectifs de l’article :
1/ Comprendre la nature du nafs
2/ Devenir vigilant face à ses désillusions et à ses techniques
3/ Commencer les étapes pratiques pour le purifier
Avant de commencer, il est essentiel de comprendre quelles sont les différentes parties qui composent un être humain tel qu’il évolue dans ce bas-monde.
– Le corps
– L’intellect
– Le cœur
– L’esprit (Ruh – la soi spirituel, la force vitale)
D’entre ces quatre parties, laquelle est « nous », laquelle est « moi » ? Sommes-nous le corps, l’esprit, le cœur ou l’intellect? Si cet ensemble nous permet d’évoluer sur terre selon ce qu’Allâh a décrété, il faut savoir que « nous », c’est l’esprit. Et l’esprit utilise les trois autres éléments qui sont des outils.
Si on prend pour exemple la main, à moins d’un handicap, la main n’a pas d’autre choix que d’obéir à l’esprit. Si je lui commande de s’ouvrir elle s’ouvre, si je lui commande de se fermer, elle se ferme. L’esprit a le contrôle total sur tout le corps. Mais nous ne sommes pas ce corps, il n’est qu’un outil.
Si on prend pour exemple l’intellect, de la même manière que nos organes corporels ont leurs facultés (la main saisir, l’œil voit, le pied marche, l’oreille entend, etc.), l’intellect à aussi son pouvoir (sa faculté). Le pouvoir de l’intellect, c’est de raisonner, de décider entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Mais nous ne sommes pas l’intellect, il n’est qu’un outil. Etc.
Il existe encore autre chose en nous, il s’agit du nafs (le soi émotionnel, l’entité qui désire). Et tout comme nous ne sommes pas le corps, l’intellect… nous ne sommes pas non plus le nafs.
Voyons de quoi il s’agit lorsqu’on parle du nafs…
Point n° 1
Le nafs ne possède pas la capacité de réfléchir.
Il ne réfléchit pas, c’est nous qui réfléchissons. Le nafs peut suggérer, mais c’est nous qui avons la capacité à réfléchir, à se souvenir, à anticiper, à planifier. Nous possédons l’intellect, donc nous seuls prenons les décisions. C’est la raison pour laquelle il est vain de d’accuser son nafs, car s’il suggère, rien ne nous oblige à suivre ce qu’il suggère. C’est aussi nous qui donnons au nafs le pouvoir d’utiliser ou non l’intellect. Nous sommes les décisionnaires et nous seuls pouvons choisir entre le bien et le mal.
Point n°2
Nous ne sommes pas le nafs, nous sommes l’Esprit (Ruh).
L’Esprit est pure, créé par Allâh à partir de la lumière [1] du Prophète Muhammad ﷺ. Lorsque nous sommes nés dans ce bas-monde, le nafs a été placé en nous et lui aussi était pur. [2] Il ne pouvait qu’avoir des désirs (je veux ci, je veux ça…). Un grand danger et une grande déception pour l’être humain, c’est de penser et de croire qu’il est ce nafs et que ce nafs c’est lui. Si on pense à tort qu’on est une seule entité, c’est-à-dire que nous ne sommes pas composés de ce que nous avons énoncé plus haut, alors le nafs à tout loisir de nous suggérer les choses les plus mauvaises qu’il soit possible d’imaginer. C’est alors que la personne se met à se demander ce qui cloche en elle, pourquoi elle pense à des choses si mauvaises, ou pourquoi elle désire tant tel ou tel types de péchés. L’exemple le plus parlant à propos de cela concerne les personnes homosexuelles ou lesbiennes. Ne les avez-vous jamais entendus dire qu’elles sont nées comme ça ? Le nafs à l’intérieur d’eux-mêmes leur suggère : « fabrique une excuse, fabrique une excuse… ». Le nafs aime ce chemin qu’ils ont pris, alors le nafs dupe la personne en lui faisant croire qu’il est la personne et que la personne est lui, qu’elle est née comme ça et qu’il n’y a donc rien de mal en cela. Et on rencontre cela même dans la communauté Musulmane. La meilleure chose pour ces personnes est qu’elles sachent qu’elles ne sont ni gays, ni lesbiennes, ni homosexuelles, mais que c’est leur nafs qui se trouve en elles qui l’est. C’est leur nafs qui possède ce désir et si la personne arrive à comprendre que ce n’est pas elle qui est atteinte, mais son nafs alors elle pourra commencer à entreprendre ce travail pour sortir de ce cercle vicieux. Chez les personnes concernées, il y a cette chose appelée « coming-out » qui consiste à annoncer publiquement son homosexualité. Pourquoi cela ? Parce que la personne cachait son homosexualité, comme d’autres peuvent cacher leur addiction à l’alcool, à la pornographie, à l’adultère, etc. Si on le cache, c’est parce qu’on sait que c’est une mauvaise chose qui sera mal perçue, alors on le cache parce qu’on se sent coupable. Votre intellect sait que c’est mal, alors votre nafs vous suggère de le cacher afin de le préserver. L’étape qui vient ensuite, c’est que le nafs, qui se sent lui aussi coupable suggère à la personne de ne plus se sentir coupable. Pour se libérer de cela, le nafs encourage la personne à assumer son péché. C’est cela le « coming-out », une ruse du nafs pour se libérer de ce sentiment de culpabilité, car si vous souffrez, il souffre avec vous.
Réalisez que vous n’êtes pas votre nafs et parlez avec votre nafs et dites lui que nous n’êtes pas lui et qu’il n’est pas vous. Dites-lui qu’il est votre ennemi. Certes le nafs ne possède pas d’esprit, mais en agissant ainsi, cela permet de se faire un rappel efficace à soi-même.
Point n°3
La plus grosse duperie du nafs c’est de vous faire croire que vous êtes lui et qu’il est vous.
C’est pourquoi lorsque certains Mashaykh sermonnent une personne, ils s’adressent directement à son nafs. Par conséquent, si un Sheykh vous sermonne, soyez-en heureux, car c’est un remède pour vous. Le nafs en a besoin.
Point n°4
Si vous avez parfois donné l’avantage à votre nafs, cela ne signifie pas que vous avez perdu la guerre. Vous avez juste perdu une bataille.
Ce n’est pas parce qu’on a cédé une fois aux suggestions du nafs que tout est perdu, que les bonnes actions accomplies sont perdues ou que le combat est perdu. Allâh est le tout Miséricordieux et Il sait qu’il s’agit d’une lutte et Il n’attend pas de nous que nous purifiions ce nafs en un jour. Donc, si une faute a été commise, il faut se repentir et continuer à combattre, car cela prend du temps (Jihad an-Nafs).
Point n°5
C’est seulement lorsqu’on exprime le mauvais désir du nafs qu’on devient pécheur, pas avant.
Prenons pour exemple la (mauvaise) jalousie. Celle-ci se situe dans le nafs et non dans la personne. Si la personne embrasse ce mauvais désir avec son cœur, et qu’elle entretient profondément en elle ce désir, alors elle autorise l’envie à vivre à l’intérieur d’elle-même. Cette maladie se place alors dans le cœur (Pourquoi untel possède tel bien et pas moi, il ne le mérite pas, c’est plutôt moi qui devrais l’avoir, etc…). Penser à mal d’un Musulman est un péché de l’intellect; qu’en savons-nous qu’il ne mérite pas ce qu’il a ? Et qui sommes-nous pour remettre en cause un bien qu’Allâh a accordé à telle ou telle personne ? Une fois que l’intellect est touché, il met en place des plans et la personne est susceptible de passer à l’action (médisance, calomnie, essayer de nuire à l’objet de convoitise, etc.) et de commettre ainsi des péchés.
La bonne nouvelle est que si cette jalousie reste au niveau du nafs et qu’on ne la laisse pas de manifester dans le cœur, dans l’intellect ou via le corps (langue, mains…), alors on ne commet pas de péché. Un désir du nafs doit donc être combattu en permanence afin qu’il ne puisse pas s’exprimer dans le cœur, l’intellect ou via le corps.
Point n°6
Le nafs est un être spirituel et non physique
Il est en nous et il souhaite utiliser nos organes, notre intellect, notre cœur et tout ce qu’il est possible d’utiliser dans le but de satisfaire ses désirs.
Point n°7
Le nafs ne souhaite que profiter et manifester les mauvais désirs avec le corps, l’esprit ou le cœur, mais nous ne sommes pas responsables (pécheurs) pour ses désirs.
Imaginons que vous soyez marié, et que vous soyez attiré (ponctuellement) par une autre personne. Cette simple attirance n’engendre pas un péché. Il convient cependant (rappelons-le) de baisser et de préserver son regard et de ne pas regarder les personnes du genre opposé. Tant que ce désir ne s’est pas manifesté (la personne rompt son mariage, commence une nouvelle relation…) alors il n’y a pas de péché. Par contre si la personne suit son nafs et commence à regarder l’objet de son désir, alors ce désir comme à grandir chaque fois un peu plus. Le Prophète ﷺ a dit : « Le regard est une flèche empoisonnée parmi les flèches de Satan » (Abou Dawud). Si ce désir existe, il est important de ne pas le manifester.
À l’inverse, un autre état du nafs peut-être que la personne n’éprouve aucun désir pour son mari ou son épouse. Le nafs passe par beaucoup d’états différents et un jour il peut avoir tel désir et un autre jour un désir complètement différent, tout comme on le voit chez un enfant qui un jour veut une glace et le lendemain il veut du chocolat et de désintéresse de la glace.
Plus on nourri son nafs et plus il grandit ; moins on le nourrit et plus il s’affaiblit. C’est la raison pour laquelle il ne faut nourrir que ses désirs licites comme par ex. à la rupture du jeûne, le nafs réclame à manger et on a plusieurs options (eau, dattes, mangue, carottes…). Dans ce cas précis, si le nafs préfère la mangue aux carottes, il n’est pour autant pas nécessaire de se forcer à manger des carottes, car il s’agit de deux choses licites, donc on peut choisir celle que l’on préfère. Ce sont deux options halal et dans ce cas là, on est autorisé à nourrir son nafs. Donc si le désir concerne la nourriture, on choisira celle qui est licite, si le désir concerne le sexe, on choisira la relation maritale, si le désir concerne la musique, on choisira les nasheeds et ainsi de suite. Il y a toujours une option licite et le droit du nafs c’est que vous le nourrissiez de ce qui est licite.
Point n°8
On peut et on doit sermonner notre propre nafs comme moyen de nous sermonner nous-mêmes.
Admettons qu’on aime voir les autres de disputer, c’est une maladie du nafs (malveillance), car on préfère voir les gens débattre et se quereller plutôt qu’ils soient en paix. Dès qu’on ressent ça, alors on doit sermonner notre nafs : « Ô nafs, c’est mal, tu souhaites le mal pour les gens et non le bien… ». Ceci demande que nous fassions attention à notre intérieur, car celui qui s’en fiche n’y prêtera même pas attention, cet état fait partie de sa vie et il ne sait même pas que c’est une maladie qui doit être guérie. Il faut faire son introspection. Si on a un Sheykh (de Tazkiyyah/Tassawuf), il ne fait pas lui cacher ce type de maladie, car il sera en mesure de vous donner la solution vous permettant de guérir de cette maladie. La raison pour laquelle il est important de sermonner son nafs, c’est pour accroître la distance entre lui et nous, afin de prendre conscience et de réaliser concrètement que nous ne sommes pas lui et qu’il n’est pas nous.
Point n°9
Le nafs ne pense pas à l’avance.
Le nafs n’est pas capable de planifier, il souhaite simplement profiter de l’instant. Il utilise alors notre intellect pour planifier les péchés et les reporter si au moment présent ce n’est pas possible. C’est pourquoi il faut le combattre et ne même pas lui laisser l’opportunité de penser à un péché.
Point n°10
Le nafs veut profiter maintenant, il vit pour le moment présent.
Mais pour les mauvaises raisons, car il ne cherche pas l’Agrément ou la proximité d’Allâh, mais cherche uniquement à se satisfaire, à profiter.
Point n°11
Le nafs ne se soucie pas de savoir si telle chose est halal ou haram.
Imaginons qu’on nous donne un paquet de biscuit, le nafs nous dit alors « mange, mange, ne regarde pas la composition, tu verras ça plus tard ». Alors, on ouvre le paquet, on mange le biscuit et une fois qu’on a fini, on regarde le paquet pour voir ce qu’il en était. Si maintenant on prend l’exemple de l’alcool, on sait qu’il est responsable de la mort de 2.5 millions de personnes chaque année dans le monde. En France, l’alcool est responsable de la mort de 49.000 personnes/an. Ce qui représente environ 8% de la mortalité totale ! [3] Mais alors pourquoi nos gouvernements ne l’interdisent pas ? Tout simplement, car leur nafs aime ça et que s’ils devaient l’interdire ils ne pourraient plus en consommer eux-mêmes.
Le nafs ne se soucie pas de savoir si telle chose est halal ou haram, contrairement à Shaytan qui lui souhaite sciemment nous pousser vers le haram pour nous emmener en enfer. Il utilise les désirs du nafs contre nous. C’est pourquoi il ne faut pas laisser Shaytan connaitre nos faiblesses et qu’il ne faut pas les manifester.
Point n°12
Le nafs évolue, il passe de mauvais à bon, mais aussi de bon à mauvais.
Tout Musulman sait que le nafs peut être purifié. Mais il est beaucoup plus rare que nous sachions qu’il peut se souiller.
Point n°13
Le nafs ne peut devenir purifié que si on lutte contre lui.
Comment le combattre ? A chaque fois que le nafs nous suggère quelque chose d’illicite, on ne lui obéit pas. Si une femme passe à proximité, on baisse le regard, si une musique passe à la radio, on éteint la radio, si on se met à penser du mal d’un Musulman on arrête sur-le-champ, etc. Seule cette lutte permet de purifier le nafs.
Point n°14 (* important *)
Faites ce qu’il ne veut pas que vous fassiez (tant que c’est conforme à la Shari’ah).
Le nafs ne veut pas vous voir prier ? Alors, priez.
Le nafs ne veut pas que vous fassiez votre routine quotidienne de Dhikr ? Faites votre Dhikr et même augmentez-le.
Le nafs ne veut pas que vous vous leviez pour salat as-Subh ? Levez-vous et priez le Subh et tous les Subhs suivants.
A contrario, il est important de se rappeler que si le nafs nous suggère quelque chose de bien, comme : « Ne regarde pas cette fille, elle n’est pas ta mahram) », alors c’est un bon signe, c’est qu’il est purifié sur ce point, on ne va donc pas le rendre impure en lui désobéissant sur ce point alors qu’il nous suggère ce qui est bien. C’est pourquoi il est important d’avoir des connaissances religieuses de manière a être capable de distinguer entre ce qui est licite et ce qui est illicite.
Point n°15 (* important *)
Ne faites pas ce qu’il veut que vous fassiez (si c’est non conforme à la Shari’ah).
Cela s’applique à tous les péchés qu’une personne est susceptible de commettre. Il y a des péchés pour des actes qu’on ne fait pas (ne pas prier, ne pas jeûner pour Ramadan…), tout comme il y a des péchés pour des actes qu’on effectue (regarder l’illicite, médire…).
Le nafs veut que vous regardiez quelque chose d’illicite comme de la pornographie ? Ne le faites pas.
Le nafs veut que vous médisiez sur autrui. Abstenez-vous de le faire. Retenez votre langue.
Le nafs veut que vous vous mettiez en colère ? Maîtrisez-vous.
Etc…
C’est en effectuant ce combat qu’on se purifie.
Point n°16
Il devient de plus en plus faible jusqu’à ce qu’il se soumette.
Plus on lutte contre son nafs, plus il s’endort (se soumet).
Point n°17
Cette étape ne peut être atteinte que si on se soumet à son Sheykh.
Pour que le nafs se soumette, le Murid (disciple) doit se soumettre à son Sheykh de Tazkiyyah qui lui-même s’est soumis au Prophète Muhammad ﷺ, qui lui-même s’est soumis à Allâh ‘azawajjal. Par exemple, votre Sheykh va vous demander de vous abstenir des péchés relatifs aux oreilles. Une fois rentré à la maison, le nafs va vous dire : « Vas-y, balance du bon son ! », mais là vous lui direz : « Non, je ne peux pas faire cela, je ne le ferai pas ! Car mon Sheykh m’a demandé de m’abstenir des péchés des oreilles ». Le nafs essayera alors de vous inciter par un moyen ou un autre et à chaque fois il suffira de lui dire « non ! » . Au bout d’un moment, le nafs finira par se soumettre et il se conformera, il n’y aura plus de conflits. C’est seulement en luttant qu’on parvient à cela.
Point n°18
Le nafs dort, mais il ne meurt pas.
Dans cet état (de sommeil), il est toujours présent en nous, mais il ne s’oppose plus. Pour autant il n’est pas mort. Il meurt quand nous mourrons. Il est donc important de rester vigilant.
Point n°19
Paix -> Guerre -> Paix
Avant qu’une personne commence ce chemin de purification, elle se sent en paix, car elle pense qu’elle est une seule personne. Imaginez si depuis que vous êtes né, vous aviez une personne derrière votre épaule et que vous faisiez tout ce qu’elle vous suggère… au bout d’un moment vous l’oublieriez. Mais au moment où vous vous tournez vers elle et que vous lui dites « NON », c’est là que la guerre commence, et ce, jusqu’à ce que la personne se soumette et s’efface. À ce moment-là, on expérimente à nouveau le sentiment de Paix. Mais cette paix est bien meilleure que la première, car dans le premier cas, le nafs utilise ce bas-monde comme Paradis, car il veut profiter de tout et tout de suite, tandis que dans le second cas, on utilise al-Akhira comme lieu de Paradis et c’est un bien meilleur choix. Si on laisse le nafs utiliser cette duniya (bas-monde) comme Paradis, il est clair que nous ne pourrons pas avoir le Paradis dans l’au-delà. Il faut faire un choix.
Point n°20 (* important *)
Vous ressentez ce qu’il ressent et il ressent ce que vous ressentez.
Durant cette lutte, vous trouverez probablement parfois que c’est pénible, et votre nafs ressentira la même chose. De la même manière, il ressentira que c’est pénible et du coup, vous aussi. Vous ressentez ce qu’il ressent et il ressent ce que vous ressentez. Donc, parfois cela se traduira par de la peine, parfois par de la joie, parfois par de la dépression, etc. Mais au final, si on tient bon, il se purifie. Le Musulman doit alors se rappeler que nous ne sommes pas des adorateurs des sentiments (‘abd al-sentiments …), mais des serviteurs d’Allâh (‘abd Allâh) et qu’il convient donc de continuer cette lutte quelque soit le sentiment (ou le manque de sentiment) ressenti.
Point n°21
Il est plus dur de combattre un sentiment qu’une pensée.
C’est la raison pour laquelle les Mashaykhs disent : « Celui qui a vaincu son nafs, à vaincu Shaytan ». Pourquoi ? Car Shaytan n’a que les pensées à utiliser pour vous combattre (suggestions) , tandis que le nafs utilise les sentiments/émotions et les pensées et il est beaucoup plus dur de lutter contre les sentiments que contre les pensées. Si les pensées vont et viennent, les sentiments restent parfois longtemps. Ne soyez pas inquiets si vous avez un mauvais sentiment en vous, soyez conscient que c’est votre nafs et non vous et que cela peut se guérir en luttant contre.
Point n°22
Une désir puissant du nafs représente votre plus grosse faiblesse et Shaytan l’utilisera contre vous.
C’est la raison pour laquelle il est important de se poser la question suivante : « Quelle est donc ma plus grosse faiblesse » ? Certains en ont une, d’autres deux ou trois ou plus. Il faut connaitre ses points faibles, car c’est par cette porte (ou ces portes) que Shaytan entrera. Saydinna Sheykh ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy رحمه الله a dit : « Transformez vos faiblesses en force ». Cela signifie : travaillez dessus jour après jour, comme celui qui va faire de la musculation chaque jour et travaille tel muscle plus faible jusqu’à ce qu’il devienne fort et puissant. De cette manière, on ferme les portes que Shaytan utilise.
Point n°23
En priorité, il faut purifier les mauvaises sortes de nafs.
Il s’agit de ceux qui aiment les péchés et qui incitent au mal. Si notre nafs fait partie de cette catégorie, il est urgent de commencer un programme de purification.
Point n°24
Nous décidons, le nafs ne peut pas nous forcer, il ne possède que les armes du désir et du souhait.
Il est inutile d’accuser son nafs d’être responsable de nos péchés, car s’il il nous suggère, au final c’est nous qui prenons la décision de faire ou de ne pas faire. De la même manière que si quelqu’un nous dit « Vas-y vole ce téléphone qui est posé là », personne ne nous y oblige et la décision ainsi que la responsabilité nous reviennent. Ainsi, ce n’est pas Shaytan ou le nafs qui devront rendre des comptes pour nos actions au jour du Jugement, mais notre esprit seul.
Point n°25
Une fois le naf « Ammarah » (qui incite au péché) vaincu, il devient nafs « Mutma’innah » (apaisé).
Après la lutte, le nafs s’apaise, comme stipulé dans le Saint Coran : « O toi, âme apaisée ! Retourne auprès de ton Seigneur, satisfaite et agréée ! Sois désormais du nombre de Mes serviteurs et sois la bienvenue dans Mon Paradis ! » [4]
Point n°26
Finalement, le nafs penche vers le bien et il est toujours satisfait de la volonté d’Allâh.
Ce type de nafs est nommé « Raadhia » (agréé). Le temps est pluvieux en plein mois d’aout ? C’est la volonté d’Allâh, le nafs est heureux. Là où d’autres se plaindront, celui qui a un nafs agréé ne se plaindra pas et au contraire sera heureux, car c’est la volonté d’Allâh qui s’applique.
Point n°27 (* point pratique *)
Lors d’une assemblée consultative (mashwara), votre réaction devrait être « Mon opinion est la moins bonne, je suis bas, leur opinion est correcte ». Mais malgré cela, donnez votre opinion.
Lors de ce type d’assemblée, plusieurs opinions s’opposent. La personne doit penser intérieurement que son avis est le plus faible et que celui des autres est meilleur (humilité). Elle donnera malgré tout son opinion. Si les autres ne tiennent pas compte de votre avis, soyez-en satisfait et pensez que vous ne devrez pas rendre des comptes sur ce point précis, car ils ont choisi une autre opinion. Ainsi, si une personne s’en prend à vous pour votre opinion, faites en sorte de ne pas retourner ensuite cela contre la personne. Faites en sorte que cela n’atteigne ni le cœur, ni l’intellect, mais dirigez-le directement vers votre nafs et ainsi vous pouvez être purifié à travers les gens. Si on prend l’exemple de ‘Issa (‘alayhi salaam), lorsque des gens l’insultaient, il répondait en faisant des dou’as bénéfiques pour ceux qui l’agressaient (qu’Allâh te bénisse, qu’Allâh te récompense, etc…). Ces disciples en furent étonnés et lorsqu’ils lui demandèrent pourquoi il agissait ainsi, il leur répondit : « Si vous avez une gamelle contenant du lait, peut importe comment vous la secouez, seul du lait en sortira ». Donc si vous avez le bien en vous, seul le bien sortira de vous, quel que soit le mal subit.
Point n°28
Si votre langue est silencieuse, mais que votre esprit continue de penser du mal d’autrui et que votre cœur embrasse des mauvais sentiments à l’encontre des gens, vous continuez le processus de souillure.
Si on combat la langue, il ne faut pas pour autant autoriser l’esprit à penser du mal ou le cœur à avoir des mauvais sentiments à l’encontre de telle ou telle personne. Sans quoi, si la langue se purifie, le cœur et l’esprit eux deviennent davantage souillés (impurs).
Point n°29
Seul le nafs impur blâme autrui. C’est pourquoi se blâmer soi-même est une solution.
Lorsqu’on montre une personne du doigt, il y a un doigt qui pointe vers elle, mais il y en a 3 qui pointent nous. Il est bénéfique de se blâmer soi-même plutôt que de blâmer les autres. Cela ne signifie pas qu’il faut endosser la responsabilité des autres. Si par exemple quelqu’un à volé quelque chose, on ne va pas se blâmer soi-même et s’accuser à sa place. Par contre, lors d’une dispute, plutôt que de passer des heures en débats et en cris, il suffit de penser et de dire : « Ok, c’est de ma faute ». On se blâme, la dispute est terminée, la relation est préservée et cela permet d’atteindre la purification. Si ensuite la personne continue à dire « C’est de ta faute, etc… », son nafs va se renforcer, tandis que le nôtre va diminuer (se purifier). C’est à nous à prendre cette décision au moment où l’occasion se présente.
Point n°30
Question relative à l’éducation du nafs des enfants.
Se référer à l’article : L’éducation du Nafs des Enfants Conseils de Sheykh Amran Anguila al-Hafidh
Questions / Réponses
Q : L’âme (nafs) et l’esprit (Ruh) sont-ils une seule et même chose ?
R : Lorsque le nafs est purifié, alors il peut être considéré d’une manière imagée comme étant « esprit », c’est la raison pour laquelle certains grands Awlyas comme Sheykh Ad-Darqawi رحمه الله ou Sheykh Abu Hamid al-Ghazaliyy رحمه الله ont déclarés que l’esprit et l’âme (nafs) était une seule et même chose, bien qu’en réalité il s’agisse de deux entités distinctes. C’est comme quand on dit d’une personne qu’elle est « un ange ». Cela ne signifie pas qu’elle le soit réellement, mais cela signifie que les qualités angéliques dominent sa personne. D’ailleurs, dans le Qour’an (s39/v42), Allâh dit : « Allâh reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. » Allâh retient donc une partie de nous avec Lui durant la nuit (Allāhu Yatawaffá Al-‘Anfusa), mais quel est donc la partir restante qui fait que nous soyons toujours en vie, en train de dormir ? Il s’agit du Ruh, de l’esprit, et c’est une preuve qu’il y a bien deux entités distinctes. Il faut savoir que dans le Qour’an, le mot nafs peut parfois être employé pour évoquer l’âme, tout comme il peut être évoqué pour parler de la personne « entière », de l’être humain complet.
Q : Le nafs est-il nuisible ?
R : Non, et c’est là une mauvaise compréhension qui est fréquente alors que la réalité est tout autre.
Une fois un disciple est venu voir un Sheykh dans le but de se purifier. Il resta deux mois puis demanda au Sheykh la permission de partir. Le Sheykh lui répondit que ce n’était pas terminé et qu’il devait rester encore. L’élève lui dit alors : « Merci pour votre aide, mais ce nafs ne sera jamais purifié. Je suis venu ici, mais il y a encore des choses qui me perturbent, j’ai des mauvaises pensées, des désirs, etc. malgré toutes ces heures de dhikr et de méditation. Donc j’abandonne car je n’y arriverai jamais. ». Le Sheykh qui était un vrai Sheykh accompli, répondit : « D’accord, c’est toi qui voit, mais avant de partir, faisons une méditation ensemble (muraqabah) pour voir la situation. » Durant la Muraqabah, le Sheykh montra à l’élève son nafs, qui est une entité séparée de son esprit. Donc maintenant, il y a deux « personnes », deux entités, l’élève et le nafs que l’élève visualise en face de lui. Avec le Sheykh, cela fait un total de trois personnes. Alors, le Sheykh s’adresse au nafs de son élève et lui dit : « Ô nafs, pourquoi importunes-tu donc mon élève? Il veut se rapprocher d’Allâh. Au final, il te veut du bien à toi aussi. Pourquoi le tortures-tu à ce point ? » Le nafs répondit : « La réalité, c’est qu’il a volé mes trésors. Il est venu dans mon royaume et a dérobé ce qui s’y trouvait. » Le Sheykh se tourna vers l’élève et le questionna : « As-tu entendu ce que ton nafs a dit? Pourquoi le voles-tu et pourquoi vas-tu dans son royaume? » Le disciple répondit : « C’est exactement ce que je disais, mensonge sur mensonge, il est injuste avec moi ! Je suis là depuis 2 mois et je n’ai rien qui ne lui appartienne, j’ai juste mes affaires avec moi . » Le Sheykh s’adressa alors au nafs de l’élève et lui dit : « Regarde, mon élève est innocent, il dit qu’il n’est jamais venu dans ton royaume pour te voler, pourquoi dis-tu cela? Peux-tu prouver ce que tu avances? De quoi s’agit-il quand tu parles de ton Royaume? De quels trésors parles-tu? » Le nafs répondit : « Mon royaume, c’est al-Ghafla (l’insouciance, la négligence). » Le Sheykh regarde alors le disciple et lui demande : « As-tu été dans son royaume, t’es-tu engagé dans l’insouciance? » Le disciple baisse la tête… « Heu… oui, il m’est arrivé d’être insouciant, d’aller dans ce secteur… mais je n’ai jamais rien volé. » Le Sheykh demande alors au nafs de se justifier et de dire ce qui lui avait été volé. Le nafs rétorqua alors : « Mon trésor, c’est la jalousie, l’arrogance, la haine, les péchés, l’usure… Tout ça c’est mon trésor, c’est mes attributs. Parfois il vient et il boit une petite coupe d’arrogance, parfois il vient et il mange un petit fruit de haine ou de mensonge. C’est bien la preuve qu’il me visite et qu’il me vole. » Le Sheykh questionna alors le disciple pour savoir si le nafs disait vrai et celui-ci ne pu que reconnaître qu’il s’agissait bien de la vérité. Quant au nafs, il se tourna vers le Sheykh et lui dit : « Ô Sheykh, vous êtes un homme pieux, votre élève déclare que je lui ai fait du tort. Tandis que mon créateur qui est aussi votre créateur et son créateur dit l’opposé. Allâh dit dans le Qour’an : « Cependant, Allâh n’est pas tel à leur faire du tort; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes (‘Anfusahum Yažlimūna ) » [5] ainsi que « Ô notre Seigneur, nous avons fait du tort à nous-mêmes (Žalamnā ‘Anfusanā) » [6].
Allâh dit bien que les gens font du tort à leur nafs et non que le nafs leur fait du tort ! De même le Prophète Muhammad à enseigné à ses Compagnons le dou’a disant : « Ô Seigneur ! Je me suis fait beaucoup de tort à moi-même … » ou traduit autrement : « Ô Seigneur ! J’ai fait preuve d’injuste et d’oppression envers mon nafs (Zalamnu Nafsî) » [7] Alors, qui allez-vous croire maintenant ô Sheykh, Allâh et Son Messager ou cette personne ? Il me fait du tort, et en plus il est m’accuse ! » Puis, le nafs rajouta à cela un quatrième point : « Et qui à le pouvoir de décision ? Qui est assis sur le siège du conducteur ? Moi je n’ai aucun pouvoir de décision, je ne peux que désirer. J’aime les femmes, j’aime la nourriture, etc. mais je ne peux pas décider quoi que ce soit. Qui donc à le pouvoir de décision sinon lui (via son esprit et son intellect) ? » Une fois la Muraqabah terminée, le disciple était complètement muet. Le Sheykh lui dit alors : « Maintenant, tu connais la réalité, va t’assoir dans ce coin et travaille sur toi-même ! »
Ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est que souvent, nous jouons les victimes fasse à notre nafs, alors qu’en vérité, c’est lui qui est victime de nos agissements. C’est pour la même raison que nos membres témoigneront contre nous le jour du Jugement, car ils sont les victimes et non les décisionnaires et si nous les avons utilisés d’une manière injuste, alors ils témoigneront contre nous.
Q : Comment différencier les désirs de Shaytan de ceux du nafs ?
R : Quand on parle de Shaytan, il s’agit plutôt de suggestions, car il ne peut pas mettre un désir en nous, mais il peut nous suggérer des pensées, et les pensées conduisent aux désirs dans le nafs. Pour bien différencier entre les deux : si cela vient du nafs, cela se produit encore et encore et encore car le nafs développe des addictions (habitudes). De même, les désirs du nafs ont toujours à voir avec des désirs que vous voulez, que vous appréciez, car il ressent ce que vous ressentez et vous ressentez ce qu’il ressent. Quant à Shaytan, il suggère tout un tas de choses, mais qui ne correspondent pas forcément à ce que nous aimons ou désirons. Untel se retrouve à voler un portable dont le propriétaire s’est absenté quelques minutes,, alors que ce n’est pas dans ses habitudes de voler. Sheytan à suggéré et à la personne a écouter et obéi à Sheytan.
Si on expose ses faiblesses ouvertement en parlant ou en accomplissant un acte, on prend le risque de les divulguer à Shaytan, or il ne faut jamais divulguer ses faiblesses à son ennemi, sans quoi il les utilisera contre nous.
Q : Quelqu’un peut-il purifier son nafs seul, sans l’aide d’un Sheykh ?
R : Il est impossible de purifier complètement son nafs seul. Ceux qui y sont parvenus peuvent être comptés sur les doigts d’une ou deux mains (Saydda Maryam, Saydinna al-Khidr…), ainsi que les Prophètes et Messagers bien entendu. Pour le reste d’entre nous, le nafs peut nous duper et nous laisser penser qu’il est purifié, mais c’est un leurre et nous suivrons ses désirs sans même nous en rendre compte. Comme l’ont dit les Mashaykh, celui qui n’a pas de Sheykh, son Sheykh c’est Shaytan. Ensuite, Shaytan nous amène au nafs et le nafs devient alors notre Sheykh.
Conseil : Ne pensez pas que par vos efforts vous allez atteindre cette purification, c’est plutôt Allâh qui vous accorde cette purification après vos efforts.
Q : Peut-on purifier tous nos organes d’un seul coup, comme ce fut le cas par exemple pour Sheykh ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy ou bien est-il plus judicieux de les purifier les uns après les autres ?
R : Il faut suivre les instructions de son Sheykh et d’ailleurs Saydinna ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy رحمه الله l’a fait sous les instructions de son Sheykh car il sait ce dont le disciple est capable. Il ne faut pas croire qu’après avoir lu cet article chacun peut maintenant purifier son nafs seul. C’est comme écouter un cours sur la chirurgie du cœur ou du cerveau et penser qu’à la fin on va pouvoir opérer nous-mêmes. C’est insensé. Ce n’est qu’en apprenant et en restant aux côtés d’un chirurgien pendant des années et des années, sous sa supervision directe, qui vous observe et vous corrige si nécessaire que cela devient possible. Pour le nafs, c’est la même chose, une personne a besoin de la compagnie Sheykh jusqu’au bout du processus que seul le Sheykh pourra détecter.
Lire à ce propos l’article : L’importance de la recherche du Maître (Sheykh) de Sheykh al-‘Arabî al-Daraqâwî
Q : En Islam, une personne n’est pas censée dévoiler ses péchés à autrui, comme faire alors pour communiquer au Sheykh les points qui posent problème ?
R : Dans ce cas là c’est différent, c’est une exception, car vous êtes face à celui qui va vous délivrer le remède pour la guérison. Ce n’est pas la même chose que de raconter ses péchés à droite et à gauche pour s’en vanter. Ici, la personne recherche de l’aide pour guérir et dans ce cas précis, c’est permis. Il faut par ailleurs savoir que le Sheykh ne pensera jamais du mal de vous, quelque soit votre problème, il vous aidera sans vous juger. Attention à ce type de pensées négatives envers votre Sheykh, car Shaytan les utilise pour vous maintenir éloigné de votre Sheykh et donc de la guérison. De même, les gens ne vont voir leur Sheykh que lorsqu’ils s’estiment dans un bon état, tandis que quand ils s’estiment dans un mauvais état, ils le cachent et ne vont pas voir leur Sheykh. Le bon sens voudrait que ce soit plutôt le contraire et que la personne aille consulter son Sheykh justement quand elle rencontre des difficultés. De la même manière que nous allons voir le médecin lorsque notre santé est mauvaise et non lorsque tout va bien. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de divulguer en détail le problème. Si par exemple ça concerne le fait de regarder les femmes ou la pornographie, la personne peut simplement dire au Sheykh : « J’ai un problème avec mes yeux », et le Sheykh donnera ensuite le remède qui conviendra. De même si on a de mauvaises pensées, il n’est pas utile de préciser laquelle, il suffira inshaa Allah de dire : « J’ai des mauvaises pensées », et le Sheykh donnera ensuite le remède qui conviendra.
Qu’Allâh nous accorde la compagnie d’un Sheykh éducateur et nous accorde le succès complet dans cette bataille contre le nafs et contre Shaytan.
Wa Allâhou a’alam
Notes :
Réf principale : Mawnala Sheykh Ahmad Dabbagh et Ustadh ‘Uthman Miah (Tariqah Muhammadiyah), qu’Allâh les préserve.
[1] Pour mieux comprendre ce passage, lire l’article suivant : Aperçu de la Réalité Muhammadienne (al-Haqiqat ul-Muhammadiyya)
[2] A ce propos, Allâh dit dans le Qour’an : « Acquitte-toi des obligations de la Religion en vrai croyant et selon la disposition naturelle qu’Allah a donnée aux hommes, en les créant. Il n’y a pas de changement dans la Création d’Allah. Voici la Religion immuable ; mais la plupart des hommes ne savent rien ». [s30,v30]
De même, il est rapporté que le Messager d’Allâh ﷺ à dit : « Chaque enfant naît avec une Fitra pure et saine qui peut-être par la suite, déformée par l’influence de l’environnement ou de l’éducation. » (Boukhari et Mouslim)
[4] Qour’an, s89, v27 à 30
[5] Qour’an, s29, v40
[6] Qour’an, s7, v23
[7] Bukhari