26Juin
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As-salaamu ‘alaykoum,
Comment pouvons-nous protéger nos enfants des mauvaises influences de la société dans laquelle nous vivons? Nous craignons pour leur foi.
Assalaamu ‘alaykum wa rahmatullâh,
[Prendre des mesures]
Il est bon d’avoir peur pour nos enfants car la corruption est partout, surtout dans les sociétés dont les valeurs sont éloignées des valeurs Islamiques. Cette crainte ne doit cependant pas conduire au désespoir, mais elle devrait plutôt nous amener à prendre des mesures. Allâh a donné aux croyants un modèle dans la vie de l’épouse de Fir`awn (Pharaon). En dépit du fait qu’elle ait vécu avec Fir`awn dans son palais, elle sera récompensée en étant une épouse du Prophète (paix et bénédictions sur lui) dans la vie prochaine à cause de sa sincérité, de sa patience et de sa fermeté.
[Fermer les portes de la corruption]
Cette crainte doit nous conduire à créer des environnements qui protègent nos enfants et à fermer les portes à la corruption autant que possible. Nous devrions organiser des activités de groupe pour nos enfants selon leur âge. Ces activités devraient être agréables et exemptes de tout dommage. Nous devons également leur donner une partie d’adhkar à lire et leur donner ce qui illumine leurs esprits.
[Se déplacer]
S’il est possible de partir vers un environnement qui est meilleur pour nos enfants alors nous pouvons le faire aussi longtemps que cela ne nous mène pas à négliger les responsabilités que nous avons à l’endroit où nous vivons actuellement. Autrement, nous devrions rester là où nous sommes et suivre les principes mentionnés.
De l’Ordre de demander le pardon, la protection, la grâce, l’agrément et la patience à Allâh
Par l’imam Abd Al-Qâdir al-Jîlânî
Ne demande rien d’autre à Allâh que le pardon pour les péchés passés et la protection (’ismâ) qui immunise contre eux dans les jours à venir; ainsi que la grâce (tawfiq) pour une adoration convenable, l’obéissance à l’Ordre, là satisfaction devant l’amertume du destin, la patience face aux difficultés et aux épreuves, la reconnaissance pour les bienfaits et les dons ; enfin une mort « scellée par le bien » [1] et la réunion avec les Prophètes, les Véridiques, les martyrs et les vertueux. En effet quelle excellente compagnie ils constituent !
Et ne Lui demande pas ce bas monde, ni la cessation de la pauvreté et des épreuves pour les remplacer par la richesse et la tranquillité. (Demande) plutôt la satisfaction de ta part et de ce qu’Il décide. Et implore Sa Protection (hifz) [2] continuelle dans l’état où Il t’a placé et éprouvé, jusqu’à ce qu’Il te déplace à un autre état différent. Car tu ne sais pas dans lequel réside le bien: dans la pauvreté ou dans la richesse, dans l’épreuve ou dans la tranquillité. Il a replié devant toi la science des choses, de sorte qu’Il est seul à connaître leurs avantages et leurs nocivités.
Il est rapporté que ‘Umar Ibn al-Khattâb a dit :
« Peu m’importe dans quel état je me retrouve ; qu’il me soit désagréable ou agréable, car j’ignore dans lequel des deux gît le bien ». Il s’est exprimé ainsi à cause de sa parfaite satisfaction de la direction d’ Allâh et de la quiétude quant à Son Choix et de Son Décret.
Allâh dit : « Le combat vous est prescrit bien que vous ne l’aimiez pas. Vous pouvez ne pas aimer ce qui vous est bon et aimer ce qui vous est mauvais. Allâh sait et vous ne savez pas » [3].
Demeure dans cette position jusqu’à-ce que disparaisse ta passion et se brise ton nafs [4]. Elle deviendra humble, vaincue et docile. Ensuite s’évanouiront ta volonté propre et tes souhaits individuels. Les mondes créés (akwân) sortiront de ton cœur, il n’y restera plus rien sinon Allâh Ton cœur se remplira de l’Amour d’Allâh et ta volonté deviendra sincère dans Sa recherche.
Le vouloir te sera rendu par Son Ordre pour la demande d’un plaisir de ce monde ou de l’autre. Mais alors tu demanderas conformément à Son Ordre. S’Il te donne, tu remercieras et tu jouiras de ton lot. S’Il te prive tu ne t’irriteras pas, ni ne changeras intérieurement par rapport à Lui. Tu ne l’accuseras pas d’avarice pour autant. Car tu ne l’auras pas imploré par passion et volonté propre, ayant le cœur libre de ces choses, ne désirant rien, mais agissant pour te conformer à Son Ordre d’exercer la demande.
Que la paix soit sur toi !
[1] Car les actes de toute une vie vont dépendre pour leurs conséquences finales de la manière dont celle-ci va s’achever. Un hadith dit que certaines personnes accomplissent les actions des gens destinés au Paradis pendant presque toute leur vie, mais finalement tombent dans les actions des gens de l’enfer, dans lequel ils sont précipités après leur mort. Et inversement d’autres, après une vie répréhensible, accèdent au Paradis du fait d’actions louables accomplies à la fin de leur existence terrestre.
[2] Hifz est utilisée pour la protection qui enveloppe les awliyâ (saints) et ‘ismâ pour celle qui accompagne les anbiyâ’ (prophètes).
[3] Qur’ân, sourate n°2, verset 216.
[4] Nafs peut être traduit par égo ou âme charnelle.