Sunnisme.com

La beauté de nos cultures,
une rencontre avec le Prophète ﷺ​

Maryam Szkudlarek

rencontre avec le prophète

بسم الله الرحمن الرحيم

 

L’islam a embelli les cultures qui l’ont accepté. Aux quatre coins de la terre, l’islam a fait son chemin au sein des peuples, coutumes et tempéraments tous différents les uns des autres. Les cultures islamiques ne sont pas uniformes, au contraire, elles sont incroyablement colorées et possèdent de nombreuses agréables facettes. C’est à chaque fois une rencontre avec le Prophète à travers l’héritage qu’il nous a laissé.

En Turquie, j’ai été en particulier témoin d’une profonde dévotion et d’une générosité inoubliable. Les grandes mosquées comme Eminönü ou Fatih à Istanbul ont toujours des fidèles de même que dans les sanctuaires religieux d’Ourfa dans le sud du pays et d’ailleurs. Les Turcs sont très attachés à leur héritage islamique et spirituel. Lors des visites des maqamate1 des salihine2, il y a toujours des dames qui distribuent du sucre, des sucreries ou même des chapelets. Une fois je faisais un dou’a3 au maqam de ‘Aziz Mahmoud Hüdai dans la partie asiatique d’Istanbul, mes mains tournées vers le ciel, quand je sentis quelque chose tomber. J’ouvris les yeux et c’était un chapelet ! Je me retournai et vis une femme en donner à tout le monde. Cela arrive aussi régulièrement aux tombes de Sayidouna Abou Ayyoub al-Ansari et des personnages importants de la culture ottomane, qu’Allah soit satisfait d’eux. Il n’y a pas de meilleur moyen pour obtenir les prières d’inconnus reconnaissants dans des endroits si spéciaux ! Ils sont également connus pour aimer les invités. Les Turcs font preuve d’une grande générosité avec tout le monde et ils aiment grandement les étrangers. Certains reçoivent tous les jours ! Les dames vous servent un plat quelle que soit l’heure.

Au Yémen, spécifiquement à Tarim, j’ai également trouvé le partage comme je ne l’avais jamais vu auparavant et une hospitalité remarquable. Ils font de grands repas qui nourrissent des dizaines, voire des centaines de personnes puis vous faites partie du groupe sans savoir que vous étiez invités au préalable. Certains laissent une partie de leur maison ouverte à tous et d’autres laissent leur maisons à des visiteurs même s’ils ne les connaissent pas.

En Palestine, l’hospitalité est aussi fortement présente même en temps de guerre. Les mourabitate4 offrent le petit déjeuner devant la mosquée al-Aqsa le vendredi. Dans la mosquée, elles distribuent des petits gâteaux ou des sucreries aux centaines de fidèles présentes. Durant ramadan, lorsque l’iftar5 se fait dans la cour, il est très courant de se faire inviter par une famille.

En Indonésie, j’ai vu la satisfaction, la reconnaissance et le respect. Je n’ai jamais été en contact avec des gens aussi souriants et heureux que les Indonésiens auparavant ! Je ne peux m’empêcher de rire lorsque je pense à eux. Je revois leur façon de vivre, de s’amuser, de manger, de tenir leurs enfants, de s’émerveiller de tout. C’est le peuple le plus créatif que j’ai vu jusqu’à présent. À partir de la noix de coco, ils font tout ! Tout ! Ils prennent la coque, la chair, le lait, tous les coins et recoins et cuisinent, fabriquent, cousent… Ils ne gaspillent rien et sont satisfaits de ce qu’ils ont. Ils aiment leurs enfants et ils le montrent ! Ils leur sourient, leur parlent, jouent et font des sorties avec eux. Leurs enfants sont leurs trésors. Ils ont un grand amour pour l’islam, et la madrassa6 en Indonésie est fortement respectée ainsi que les enseignants. Il est possible d’apprendre l’arabe un peu partout dans le pays et nombreux sont ceux qui ont appris cette langue exclusivement en Indonésie sans jamais en sortir. Les Indonésiens descendant des ‘oulema yéménites qui vinrent faire la da’wa quelques siècles auparavant, sont très attachés à leurs ancêtres, et leur statut d’ahloul-bayt7 est connu de tous. Les tombes des awliya8 sont aussi grandement visitées et honorées. Sounan Ampel à Sourabaya a régulièrement de nombreux visiteurs.

À ‘Oman, la bienveillance et les manières nobles du peuple de ce pays magnifique, sont extraordinaires. Ils sont d’un calme olympien ! Ils ne haussent pas la voix et n’ont pas de gestes brusques. Ils sourient et font preuve d’une grande ouverture d’esprit, bien qu’ils soient fortement attachés à leur culture. Ils sont toujours aimables, accueillants, respectueux et très aidants.

En Inde, j’y ai vu un fort engouement pour l’islam qui m’a beaucoup touché. Je me souviens être allée à la grande mosquée de New Delhi avant ma conversion, le jour de la joumou’a. J’étais assise sur des marches regardant les fidèles se diriger à l’intérieur. Il y avait des milliers de gens. L’adhan était stupéfiant. En bas, se trouvait une dame avec des enfants. Elle ne pouvait ou ne préférait pas entrer à cause d’eux je suppose. Le sermon commença puis la prière se fit entendre. C’était une expérience incroyable, la voix de l’imam, la réponse des ma’moumin9, j’étais entourée d’une foule, mais il n’y avait plus personne. Le monde entier avait disparu. Il semblait en être autant pour cette sœur qui, bien qu’accompagnée d’un nourrisson, le confia à un autre enfant et se mit à prier, avec le reste de la congrégation, à même le sol. Je l’observai du début jusqu’à la fin. Elle avait l’air plongé dans sa prière et ne se laissait pas distraire par ses enfants lorsqu’ils s’approchaient d’elle. J’ai trouvé cela fascinant. Elle recherchait la connexion divine, loin de tout, elle voulait trouver la Paix. La prière terminée, l’enfant lui remit le bébé qui commençait déjà à s’impatienter depuis quelques minutes. C’est un souvenir mémorable. La splendeur de la prière nourrit mon cœur ce jour-là et je n’ai pas oublié. C’est comme si elle priait pour me montrer. Il n’y avait personne d’autre à part elle. Plus tard, je me souviens également d’un musulman qui faisait très attention à ce qu’il n’y ait aucune tache sur son thawb10, car il priait avec. « Il faut qu’il soit blanc méticuleux. Je me dois de porter des habits propres devant Allah. »

En Jordanie, j’ai été touchée par la galanterie et la protection propres à l’islam que les hommes ont envers les femmes. « Les hommes sont les mainteneurs des femmes. »11 Elles sont traitées différemment des hommes, avec plus de douceur, de courtoisie et d’attention. Une femme ne reste pas debout dans les petits bus blancs, le chauffeur va immédiatement demander à un des hommes de se lever. À Wasatoul-Balad (le centre-ville), il n’y a pas de marchandes – excepté peu de dames d’un certain âge qui vendent leurs produits dans la rue – mais que des marchands. Les chauffeurs de taxi et de bus sont aussi des hommes. Les femmes sont invitées à s’asseoir lorsqu’elles attendent, même si c’est seulement pour quelques secondes. Si elle oublie de prendre un panier lorsqu’elle fait ses achats, un homme va lui apporter. Lorsqu’elle veut passer devant un groupe d’hommes, ceux-ci mentionnent aux autres de faire de la place. Ils lui montrent de l’attention même lors des achats qu’elle faits et une couleur qui pourrait lui plaire lui est proposée. « Faites preuve de douceur avec les flacons de verre. »12

En Occident, nombreux sont les musulmans sans cesse en quête du divin. Ils accueillent les chouyoukh et les chaykhate d’autres contrées de la meilleure des façons ; ils leur donnent tout leur amour, font preuve d’une grande générosité, d’une hospitalité remarquable. Ils ont si soif d’apprendre et de partager la compagnie de ceux qui en savent plus, de ceux qui ont été en contact avec les érudits et les ahloul-bayt ! Leur sincérité est réjouissante et touchante. Ils se rendent véritablement compte de la beauté de l’islam, car ils ne vivent pas dans un environnement islamique.

Chacun de ces peuples a des qualités du Prophète . L’islam pare les vertus de ses plus beaux atours. Partager leur compagnie, c’est partager celle du Prophète et avoir un avant-goût des magnifiques qualités qu’il possède. Et enfin, à Médine c’est une véritable rencontre avec le Prophète qui est vécue. Il y a une paix et une douceur indescriptibles que l’on ressent dans la mosquée an-Nabawi qui n’ont pas leurs pareilles ailleurs. Notre Bien-Aimé est là, il est vraiment là. On ne peut pas en être plus proche. En quittant l’hôtel et en s’approchant, le cœur se languit déjà, crie, les larmes coulent, l’âme n’en peut plus de cette attente et de cette séparation de quelques heures ; le cœur s’apaise enfin à l’entrée du haram, de nouveau réuni avec cette lumière protectrice et apaisante. C’est un sentiment de sécurité, comme si rien ne pouvait nous arriver, on ne veut être nulle part ailleurs, Allah prend soin de nous et nous sommes en compagnie du Prophète . Les prières ne peuvent être qu’exaucées. Tout est possible. Tout peut changer. Notre foi prend une autre dimension.

Passer notre vie à essayer de lui ressembler ne ferait pas justice à tout ce qu’il nous a donné, mais pourtant cela rendrait nos vie tellement plus précieuses et agréables ! Qu’Allah nous donne la force et la motivation de nous y tenir, amen.


Notes : 

Maryam Szkudlarek vit en Jordanie où elle continue ses études de la langue arabe à l’université Wise. Elle enseigne également cette langue aux adultes et aux enfants. Elle est l’auteure des Perles du Ciel de Tarim qui relate son expérience au Yémen de 2013 à 2015 et de nombreux autres articles.

1 Sing. maqam. Ici, tombes.
2 Pieux.
3 Prière dans le sens d’invocation.
4 Celles qui viennent tous les jours dans le haram.
5 La rupture de jeûne.
6 L’école islamique.
7 La famille du Prophète.
8 Les proches et aimés de Dieu.
9 Ceux qui suivent l’imam dans la prière.
10 L’habit long.
11 Sourate an-Nissa verset 34. Il y a plusieurs interprétations du mot « qawamoun » ; l’idée est que l’homme est le pilier sur lequel la femme peut se reposer, il est responsable, ferme et droit comme la racine du mot « qawam » le montre.
12 Hadith du Prophète .

Coronavirus, une perspective Islamique

BismiLlâh ar-Rahman ar-Rahim,

« Coronavirus », voilà le mot qui est sur toutes les lèvres en ce moment. Le virus se propage à une vitesse élevée et chaque pays du monde est maintenant confronté à cet ennemi invisible et terrifiant.

Lorsqu’un bonheur nous atteint, c’est un rappel qu’Allâh nous envoi pour nous dire qu’un jour, si nous avons agi de la bonne manière, celle enseignée par Son Messager ﷺ et ceux qui ont suivi ses traces, alors nous connaîtrons un bonheur sans égal et sans fin. Bonne santé, moments passés en famille ou avec des amis, loisirs, vacances, bonne nourriture, rapports intimes… sont autant de rappels qu’un Paradis attend ceux qui se préparent pour l’au-delà. De la même manière, Allâh communique avec Ses créatures via des afflictions, pour nous rappeler que l’Enfer est la destination des esprits insouciants. Tremblements de terre, guerres, tsunamis, maladies ou virus sont des exemples qui touchent l’humanité et ce sont des rappels puissants. Dans chaque situation, nous sommes testés et nous devons donner la bonne réponse, qu’elle consiste à louer Allâh et à le remercier, à partager ce bonheur ou à le faciliter pour autrui ou qu’il s’agisse venir en aide à ceux qui sont confrontés à des situations difficiles.


Provisions :
En ce moment, partout sur les réseaux sociaux, nous voyons les mêmes scènes de gens affolés qui se précipitent pour faire le plein de pâtes, de conserves de masques ou encore de gels hydroalcooliques. Parfois, cela dégénère et des gens s’insultent et se battent pour avoir le dernier paquet de papier toilette. Nous faisons des provisions, car nous craignons de manquer de ce qui nous permet de vivre convenablement et confortablement. Allâh n’est-Il pas là en train de nous envoyer un rappel important ? Si l’on craint ce virus et qu’on fait des provisions pour s’en prémunir, ne devrions-nous pas également craindre le Châtiment d’Allâh et effectuer des provisions d’obéissance, de bonnes actions, de suivi de la Sunnah, de lecture de Qur’an, de Dhikr et de dou’as et de Salawat sur le Prophète tant que nous le pouvons encore ? Craignons-nous donc plus ce virus que l’avertissement d’Allâh ?

Quarantaine : Les consignes des pays convergent toutes dans le même sens. Les gens doivent rester chez eux, se confiner et se mettre en quarantaine. Moins nous serons en contact avec ce coronavirus, moins il nous nuira et moins il nuira à autrui. Il y a là aussi un rappel important. À quel moment allons-nous prendre conscience que nous devons impérativement mettre notre ego (nafs) en quarantaine ? Est-il normal que toutes ces maladies spirituelles soient encore en nous après toutes ces années d’Islam ? Qu’avons-nous mis en place pour éradiquer ces virus que sont la médisance, le mensonge, la grossièreté, la violence, la pornographie… ? Si le Coronavirus nous emporte (qu’Allâh nous en préserve), il ne nous suivra pas dans l’au-delà. Mais si nous mourons avec ces virus spirituels, ils nous suivront et nous causeront des souffrances énormes dans la tombe et au-delà.

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À l’heure où j’écris ces lignes, ce sont plus de 2,6 milliards de personnes désormais appelées à se cloîtrer chez elles. Cela représente plus d’un tiers de la population mondiale, évaluée par l’ONU à 7,8 milliards de personnes en 2020.

C’est une situation inédite dans l’histoire de l’humanité. Chacun se demande ce qu’il va manger, comment il va bien pouvoir occuper son temps. Ce sont des préoccupations légitimes. Mais avons-nous seulement pris conscience qu’en dehors de ce virus, des millions d’êtres humains vivent des situations encore bien plus préoccupantes que celle que nous traversons aujourd’hui ? Des gens qui sont au milieu des bombardements et des pires injustices, des gens qui ne trouvent rien de rien à manger si ce n’est des feuilles ou des racines, qui gens qui luttent pour trouver à boire et se contentent d’une eau sale et contaminée, qui meurent de maladies sans avoir la possibilité de se soigner… sans que cela ne n’émeuvent le monde. D’ailleurs si c’était le cas, toutes ces personnes recevraient l’attention et le nécessaire dont elles ont besoin pour vivre normalement. Imaginez la Palestine: ne vivent-ils pas là-bas une quarantaine injuste, difficile et permanente ? Pendant que nous profitons confortablement de la vie, d’autres souffrent quotidiennement. Il y a là aussi un rappel d’Allâh à l’Humanité et aux dirigeants sur la condition misérable de millions d’êtres humains. On se plaint des afflictions qui nous touchent, mais avons-nous réalisé ce que nos frères et sœurs Musulmans ou non vivent chaque jour sur cette terre ?

Éviter les contacts : Beaucoup de personnes sont infectées par le Coronavirus et la majeure partie d’entre elles ne les sait pas encore. Pour cette raison, il est recommandé d’éviter de se toucher les uns les autres. Dans la société et dans les entreprises, les consignes ont été données : on ne se serre plus la main, on ne se fait plus la bise, on garde ses distances. Cette mesure permet d’éviter que le virus ne nous atteigne et puisse donc nous nuire. Allâh n’est-Il pas là en train de nous envoyer un rappel important ? Dans notre quotidien, faisons-nous les efforts pour ne pas entrer en contact avec ce qui peut nous nuire ? Évitons-nous le contact physique avec celles et ceux avec qui nous ne sommes pas censés en avoir ? Est-ce que nous respectons cela ? Gardons-nous suffisamment nos distances avec le genre opposé ? Nous approchons-nous de ce qui nous est interdit ? Touchons-nous et prenons-nous ce qui ne nous appartient pas ? Sommes-nous en contact avec le haram ou bien gardons-nous nos distances pour nous en préserver, conformément aux consignes données par Allâh pour notre bien ?

Fermetures exceptionnelles : Les fermetures touchent maintenant tous les secteurs (aéroports, écoles, entreprises, parcs, restaurants, magasins…) nous avons aussi tous vu les images du Masjid al-Haram et du Masjadi an-Nabawi complètement déserts. Ces lieux saints sont habituellement remplis d’une foule incroyable et les voir vides laisse une sensation étrange. Pour autant, le Qu’ran lui n’est pas banni et le adab et la Sunnah du Messager d’Allâh ne sont pas non plus bannis. Peut-être est-ce le moment d’aller vers l’essentiel. On peut aussi se demander pourquoi Allâh ferme l’accès à Ses maisons (mosquées). Pourquoi n’y sommes-nous plus invités? Là aussi, une introspection s’impose. 

Peur : Certes, ce coronavirus fait peur, et à juste titre. Sa forte contagion et les dégâts qu’il provoque justifient l’inquiétude et les mesures exceptionnelles qui sont prises partout sur le globe. Il est d’ailleurs important que chacun respecte scrupuleusement les consignes sanitaires (rester chez soi, bien se laver les mains régulièrement, tousser et éternuer dans son coude, éviter le contact avec les personnes aggers ou fragiles, limiter ses déplacements au strict nécessaire, porte un masque si l’on est malade ou en contact avec quelqu’un qui l’est ou l’a été, etc …) Mais si nous avons peur d’un virus invisible et microscopique, ne devrions-nous pas craindre encore davantage le Créateur tout-puissant de ce virus ? Soyons conscients que ce virus n’est pas hors de contrôle, mais bien sous le contrôle exclusif de Celui qui l’a créé. Sur la surface du corps et à l’intérieur de celui-ci, nous avons en permanence des milliards et des milliards de bactéries et de virus. Aucun ne nous nuit, car Allâh ne leur a pas ordonné de le faire. Au contraire, beaucoup sont là pour nous protéger et nous aider à vivre. Allâh seul est décisionnaire par Sa Sagesse infinie et nous devons bien comprendre que par le biais de ce virus, Allâh nous envoie de nombreux messages et rappels qu’il convient de recevoir et de comprendre afin que nous puissions agir et réagir de la bonne manière

Le Coronavirus n’est pas juste une épreuve pour l’humanité, il est aussi un rappel et un avertissement.

Remède / Vaccin : Si une alarme incendie sonne chez nous, quelle est la bonne décision à prendre ? Enlever les piles du boîtier pour faire taire cette alarme et pouvoir aller se recoucher tranquillement ? Ou bien comprendre qu’il y a un problème, que la maison est en feu et qu’il est urgent de prendre des décisions importantes pour sauver sa peau au plus vite ? Certes, la recherche du remède est importante, et inshaa ’Allâh on en viendra à bout de ce Coronavirus, mais avant toute chose, chacun d’entre nous doit comprendre ces alertes qui nous sont envoyées. Une fois créés par Allâh, les Humains sont éternels. Un Jour, chacun devra répondre de sa vie ici-bas et en fonction de ce que nous avons accompli, nous connaîtrons les joies éternelles et les délices du Paradis ou au contraire les souffrances éternelles et la privation de la vision et de la présence d’Allâh. Face à nos péchés, Allâh Le Généreux ne nous a pas laissé sans solution et nous a laissé un vaccin qui se nomme Tawbah (le repentir). Alors, utilisons-le abondamment.

Qu’Allâh nous préserve du mal de ce virus et qu’Il nous accorde de quitter ce monde alors qu’Il est satisfait de nous.

Wa Allâhu a’alam.

 
Notes :

Inspiré d’un rappel de Mawlana Sheykh Ahmad Dabbagh

Rabi’ al-Awwal : le mois de l’Amour

 

 

 

 

L’islam. Quel cadeau est l’islam ! Lumière sur lumière. Événement après événement. Pour nombre d’entre nous, ramadan est un mois intense et unique spirituellement, car c’est bien sûr le moment le plus propice pour se rapprocher d’Allah. Les ouvertures et les bénédictions n’y ont pas de fin. Le neuvième mois : une renaissance. Or ce n’est pas le seul moment de l’année, il y en a d’autres et le mois de rabi’ al-awwal en est un. C’est aussi un mois pair ; le troisième de l’année islamique. Il est pour beaucoup le mois de la lumière et de l’amour, le vrai amour. Celui qui est là pour rester, quelles que soient les épreuves et les circonstances. Il y a plusieurs sortes d’amour : les frileux, les peureux, les tièdes, ceux qui sont intenses pour une durée limitée puis disparaissent, ceux qui durent, mais s’essoufflent, ceux qui perdurent malgré les tempêtes, les douloureux, ceux qui demandent beaucoup d’efforts et enfin ceux qui progressent avec le temps et donnent beaucoup de fruits. Celui-là ne fait pas de mal, au contraire, que du bien et il n’est pas difficile à se concrétiser : qui peut ne pas aimer le Prophète lorsqu’il a appris à le connaître ? L’amour pour notre Prophète est la sève de notre vie. Il nous a tout appris, nous a guidés patiemment vers la lumière. Il exhalait l’amour et la sagesse, le sourire et la douceur. Il ne repoussait pas, ne faisait pas de mal, pardonnait les faux pas avec patience, consolait, parlait le langage unique des hommes, des femmes et des enfants. Il est un père aimant, notre éducateur spirituel, notre racine, notre lien à Allah. C’est un amour que l’on doit entretenir quoi qu’il se passe. Tous ceux qui sont entrés dans cette religion pourront dire que la vie en compagnie du Prophète a une toute autre dimension. Elle devient douce même dans les moments amers. Elle est enfin pourvue d’oxygène et d’un noble but qui est de se rapprocher d’Allah. Nous sommes enfin accrochés au câble de la « vraie » vie. La lumière de l’islam se propage par les efforts de la oumma alhamdoulillah, néanmoins nous avons tout autant besoin de la lumière du Prophète pour vivre l’islam de la plus pure des manières.

Qu’est-ce qu’un mawlid [1] ? Ce sont des vers chantés qui relatent la vie du Prophète souvent accompagnés de tambourins. Le mawlid est une très ancienne pratique. L’Imam as-Suyuti du Caire (quinzième siècle) رحمه الله en avait déjà parlé dans ses ouvrages et avait même rédigé une fatwa en faveur de cette commémoration. La grande poétesse et érudite de la langue arabe ‘Aicha al-Ba’ouniya de Damas (seizième siècle) رحمها الله a écrit des mawalid et de nombreuses éloges en l’honneur de la naissance du Messager de Dieu . Il est aussi intéressant de savoir qu’elle mentionne dans l’un de ses ouvrages (al-Mawrid al-Ahna), que lorsqu’elle était à la Mecque, elle entendit un homme réciter un mawlid un vendredi soir en face du Haram, et elle eut une vision du cher Moustafa juste après. Il y a bien d’autres exemples.

Dans le monde musulman, rabi’ al-awwal est un mois de bonheur et de festivités. À Tarim, il y a des mawalid plusieurs fois par jour, de jour comme de nuit. C’est comme être plongé dans un océan d’amour et de bien-être, il n’y a pas d’autres préoccupations que d’être enveloppé par la lumière du mawlid ! Le Prophète se trouve réellement présent parmi nous, le cœur est soulevé. Nous sommes envahis par une joie et une allégresse particulières, qui n’ont pas leur pareil dans d’autres occasions. En Jordanie, il y a des mawalid tous les jours, dans les centres, les maisons et les mosquées du nord au sud du pays. Il y a aussi des animations pour les enfants. Le centre al-Hawra à ‘Amman organise des visites dans les hôpitaux et le douze ils ont distribué des cadeaux aux nourrissons nés ce jour-là ainsi qu’à leurs mamans. Ils organisent également des activités caritatives en faveur des orphelins, des veuves, des démunis, etc… Cela continue jusqu’à rabi’ ath-thani. En Indonésie, les mawalid ne s’arrêtent pas durant ces deux mois que ce soit en plein-air, dans les écoles ou les centres etc… Ils prennent des dimensions gigantesques !

Les actions ne manquent pas pour faire le bien et diffuser l’amour que l’islam nous donne, mais que bien trop souvent nous ne savons redistribuer. Que l’on soit seul ou accompagné, on peut tous lire ou écouter la sira, faire des mawalid des salawat, des anachid, des compétitions de poèmes, donner, aider, offrir des cadeaux régulièrement, faire une liste de sounan à piocher quotidiennement, s’éloigner des disputes, pardonner, etc… C’est le mois de notre guérison, de notre bien-être. Les salawat font des miracles, guérissent, apaisent. Elles nous apportent une paix intérieure. Cette paix que nous invoquons sur le Prophète nous revient. C’est tellement beau… La pollution interne se dissipe et laisse place à la lumière. Le dernier Messager a atteint le meilleur degré que l’on se souvienne de lui ou pas. L’amour qu’Allah lui porte n’est pas entre nos mains. En revanche, nous, nous sommes dépendants de la source d’amour qu’Allah met à notre disposition à travers Son Prophète .

Cette paix que nous invoquons sur le Prophète ﷺ nous revient. Share on X

Qu’Allah illumine nos cœurs par cette lumière et améliore nos caractères. Qu’Allah nous fasse entrer dans Son firdaws et partager les majalis du Prophète et des Sahaba رضي الله عنهم. Amen. Quelle magnifique compagnie ! Nous l’avons tant désirée dans cette dounya, mais n’avons pu y accéder. Ce serait un cadeau incroyable. Oui… être en présence de la meilleure création, cela n’a pas de prix, et pourtant seulement notre amour est requis.

Maryam Szkudlarek


Notes : 

[1] Les livres sont nombreux. Habib ‘Umar a écrit plusieurs mawalid, mais il y en a beaucoup d’autres et cela depuis des siècles.

Chronologie de la vie du Prophète Muhammad (infographie)

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahim,

Cette frise chronologique (Timeline) élaborée sous forme d’infographie présente en bref les grands événements historiques marquants de la vie du Prophète , le plus parfait des hommes et dernier des Messagers d’Allâh. Cette biographie montre les différentes périodes de la vie du Prophète, de sa naissance à ses derniers instants, en s’appuyant sur des récits authentiques. Le format visuel est idéal pour apprendre ou se remémorer la Sirah du bien-aimé. Le lecteur peut en suivant la ligne faire un voyage avec le plus noble des hommes et apprendre à connaître et à aimer celui qui a vécu pour que l’Islam soit transmis à toute l’humanité. Réalisé en haute résolution, vous pouvez sans problème imprimer cette timeline pour l’avoir à portée de main, pour l’afficher à votre domicile ou dans votre mosquée.

A TÉLÉCHARGER ICI

 

 

Allâhumma salli ‘alâ Sayyidinâ Muhammadin wa ‘alâ Âlihi wa Sahbihi wa sallim.

Wa Allâhu a’alam

Téléchargez l'infographie de la vie du Prophète Muhammad Share on X

Aperçu de la Réalité Muhammadienne

(al-Haqiqat ul-Muhammadiyya)

 

 

Aperçu de la Réalité Muhammadienne

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahim,

Dans cet article, nous allons essayé inshaa ‘Allâh d’aborder le sujet de la Réalité Muhammadienne.

À l’origine, Allâh Subhanu wa Ta’ala nous a créés, car Il s’aime et aime Ses Attributs de Perfection. Il nous a créés pour que nous ayons la chance de Le connaître et de Le louer.

Les Grands Maîtres Spirituels, baignés dans la connaissance d’Allâh (Marifah), disent que la première chose qu’Allâh créa fut la Lumière du Prophète Muhammad (Nur al-Muhammadiyyah) . Des savants traditionnels comme l’Imâm Abû ‘AbdaLlâh Ibn Al-Hâjj Al-Mâlikî ont également soutenu cet avis. Dans son ouvrage Al-Madhkal, il a déclaré :

« La première chose qu’Allâh a créée fut la lumière de Muhammad ﷺ, puis la lumière vint se prosterner face à Allâh. Allâh l’a ensuite divisée en quatre parties et a créé le Trône à partir de la première partie , puis le Calame à partir de la deuxième, puis la Table Gardée à partir de la troisième, puis Il subdivisa ensuite la quatrième partie en plusieurs parties et créa le reste de la création. Par conséquent, la lumière du Trône est de la lumière de Muhammad, la lumière du Calame est de la lumière de Muhammad ﷺ, la lumière de la Table Gardée est de la lumière de Muhammad, la lumière du jour, la lumière de la connaissance, la lumière du soleil et de la lune ainsi que la lumière de la vision tout comme celle de la vue proviennent toutes de la lumière de Muhammad (saw) » [1] et [2]

Les savants qui ont adopté cet avis se sont entre autres basés sur le récit suivant :

Hazrat Jaabir bin ‘AbduLlâh رضي الله عنه a demandé au saint Prophète à propos de la première des créations d’Allâh et le saint Prophète ﷺ répondit : « Allah a créé la Lumière de ton Prophète (Nur Muhammadi), [3] avant toute autre chose et il n’y avait en ce moment ni tablette, ni plume, ni paradis, ni enfer, ni ange, ni ciel, ni terre, ni soleil, ni lune, ni djinn , ni homme. Quand il a voulu créer la Créature, il partagea ladite lumière en quatre parts. Il en fit de la première la plume (qalam), de la deuxième la tablette (lawh, tablette cachée où sont consignées toutes les destinées), de la troisième le Trône d’Allâh (‘arch); ensuite Allâh partagea la quatrième part en quatre parties et fit de la première partie les anges porteurs du royaume d’Allâh, de la deuxième Kursiyy d’Allâh , de la troisième les autres anges ; ensuite Allâh divisa la quatrième part restante en quatre parts et fit de la première part les cieux, de la deuxième les terres, de la troisième le paradis et l’enfer ; ensuite Allâh divisa la quatrième part restante en quatre parts et fit de la première part la clarté des pensées des croyants, de la deuxième la lumière de leurs cœurs qui est la connaissance d’Allâh , de la troisième la lumière de leur intimité qui est la foi en un Dieu unique à travers la proclamation que Allâh est unique et que son Prophète est Muhammad ». [4] Il est aussi rapporté (même ouvrage) par Sayyiduna Imam Zayn al-Abideen رضي الله عنه qui l’a rapporté de son père Sayyiduna Imam Husayn ibn Ali رضي الله عنه, qui l’a rapporté de son père Sayyiduna Imam Ali ibn Abi Talib رضي الله عنه que : « Le Prophète ﷺ a dit que son Noor (lumière) fut créé 1400 ans avant la création d’Adam » [5]

Il fut donc le premier des Prophètes à être créé. Al-Hafiz Jalal ud-Din as-Suyuti a compilé neuf Hadiths indiquant que le Prophète ﷺ fut le premier a être créé parmi l’ensemble des Prophètes. On peut citer entre autres le Hadith rapporté par Bukhari (dans Tarikh), Ahmad, Tabarani, Hakim et Bayhaqi : « J’étais un Prophète alors qu’Adam était entre l’âme et le corps ». [6] A ce moment-là, le Prophète Muhammad était Noor et Ruh (lumière et esprit).

Allâh dit ailleurs dans le Qour’an : « C’est une lumière [Nūrun] émanant d’Allâh, qui est venue vous éclairer ainsi qu’un Livre explicite » [7] ainsi que :« Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allâh, par Sa permission; et comme une lampe éclairante [Sirājāan Munīrāan (la racine de Minuiraan vient du mot Noor)]. » [8]

De nombreux exégètes ont dit que cette Lumière renvoie au Prophète Muhammad ﷺ.

– C’est le cas par exemple de Sheykh Jalal ad-Din as-Suyuti : « Il s’agit du Prophète » [9]
– d’Ibn Jarir at-Tabari : « Par Lumière, Il veut dire Muhammad ﷺ au travers duquel Allâh a illuminé la vérité, manifesté l’Islam, détruit le polythéisme, car il est une lumière pour quiconque cherche l’illumination par lui, lequel rend clair la vérité. » [10]
– de Fakhr ar-Razi : « Il existe différents avis à ce sujet, le premier étant que la Lumière est le Prophète Muhammad ﷺ, et que le Livre est le Qour’an. » [11]
– d’Al-Baghawi : « Cela veut dire Muhammad ﷺ, où selon un avis faible, l’Islam » [12]
– ou encore du grand spécialiste de la grammaire Arabe, l’Imam al-Zajjaj [13]

Il est important de noter que la lumière du Prophète Muhammad ﷺ est supérieure à n’importe quelle autre lumière créée. En effet, les autres sources de lumières sont capables d’éclairer selon leur puissance propre, mais ces sources ne sont pas en capacité de rendre d’autres sources lumineuses. Par exemple, une ampoule peut éclairer une autre ampoule, mais cette première ampoule ne peut pas allumer cette seconde ampoule et en faire à son tour une source de lumière. Tandis que le Prophète Muhammad ﷺ est si lumineux, qu’il est capable – avec la permission d’Allâh – de rendre lumineux ce qui est dans les ténèbres.

Il a été dit (concernant ce qui est indiqué dans cet ayah : « C’est une lumière émanant d’Allâh, qui est venue vous éclairer ainsi qu’un Livre explicite », qu’il s’agit-là des deux choses les plus importantes et honorables de l’Univers, à savoir :

1/ le Prophète Muhammad ﷺ et
2/ le Qour’an (la Parole d’Allâh).

Certains de nos Shuyukh ont dit que le big-bang ne fut rien d’autre que la lumière Prophétique de Saydinna Muhammad (Noor e-Muhammadiyah) se propageant en toutes choses, les rendant ainsi existantes.

Plus loin dans le Qour’an, Allâh dit : « Dis (Muhammad) : « Je ne suis qu’un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu Unique. » [14]

Le Prophète Muhammad était donc un être humain comme nous, mais pour autant, il était bien différent de nous. Déjà, car il a bénéficié de la Révélation, ce à quoi aucun d’entre nous ne peut prétendre. Comme siddi al-Busayri le dit si bien dans sa Qasida al-Burda :

« Muhammad est un être humain, mais pas comme l’humanité; Il est un diamant (rubis), tandis que les gens sont semblables à des (simples) pierres. »

Le diamant est certes une pierre, mais il se distingue des autres pierres par ses incroyables caractéristiques (il est pur, solide, brillant, lumineux, rare…). Nous sommes aussi des créatures d’Allâh, mais Saydinna RassuluLlâh ﷺ est la meilleure des créatures d’Allâh (Khayru KhalqiLlâh) et ceci fait l’objet d’un consensus comme rapporté par As-Sawi (RA) dans son commentaire de la Jawhara de l’imam al-Laqqani.

Le nom du Prophète Muhammad ﷺ est composé de 3 lettres HMD (ḥāʼ, mīm, dāl) qui sont à l’origine de son nom (idem pour le nom Ahmad). Le nom Ahmad (أحمد) signifie (entre autres) : « celui qui loue Allâh » et personne n’a plus loué Allâh que le Prophète Muhammad ﷺ. C’est cela la signification de son nom. Tout cela renvoie au HAMD d’Allâh (Celui qui est digne de toutes les Louanges). Le Prophète ﷺ est donc Ahmad (celui qui loue le plus Allâh) et Muhammad (celui à travers qui Allâh est loué), car il est le reflet des Attributs d’Allâh. Le Prophète Muhammad est aussi le plus illustre de ceux qui sont loués, le meilleur de ceux qui sont loués, le plus loué d’entre les hommes [15]. Notons, que ces deux prénom, Ahmad et Muhammad n’ont jamais été portés avant son époque.

Allâh est AHAD (unique – أَحَد) tandis que le Prophète Muhammad est AHMAD (أحمد). Entre les deux noms ou attributs, il y a une différence qui est le mīm (م) et ce mīm signifie que le Prophète Muhammad est makhlouq (créé). Mīm est pour makhlouq. Les Attributs de Celui qui est AHAD se reflètent dans celui qui est AHMAD. Les attributs du Prophète Muhammad sont créés tout comme son être est créé, le mīm est la barrière et ses attributs reflètent ceux de Celui qui est AHAD (Allâh).

Nous savons que Allâh est Ar-Ra’ôuf (celui qui est très miséricordieux) et l’un des noms de Saydinna Muhammad ﷺ est aussi Ra’ôuf ; Allâh est Al-`Azîz (celui qui est puissant, qui n’est pas vaincu..) et l’un des noms de Saydinna Muhammad ﷺ est aussi `Azîz ; Allâh est Ash-Shakôur (celui qui est très reconnaissant) et l’un des noms de Saydinna Muhammad ﷺ est aussi Shakôur. Allâh est Ar-Rachîd (celui qui facilite aux créatures pour accomplir ce qui leur est profitable) et l’un des noms de Saydinna Muhammad ﷺ est aussi Rachîd, etc.

Le Prophète Muhammad est la créature ﷺ par laquelle l’humain peut connaître Allâh et L’adorer. Celui qui désire être aimé d’Allâh doit faire son possible pour ressembler au Prophète Muhammad dans ses attributs, car il ﷺ est le reflet des Attributs d’Allâh.

Allâh est Généreux, Il aime la générosité ; Allâh est Miséricordieux, Il aime la miséricorde ; Allâh est Juste, Il aime la justice ; Allâh est Pardonneur, Il aime le pardon, etc. Plus une personne reflète les Attributs d’Allâh (la générosité, la miséricorde, la justice, le pardon…), et plus Allâh aime cette personne. Certains d’entre nous en reflètent un, d’autres trois, d’autres cinq, un wali (rapproché d’Allâh) en aura peut-être quinze ou vingt. Plus une personne reflète les Attributs d’Allâh, et plus Allâh l’aime. Celui qui en reflète le plus, par millions ou peut-être plus encore est le Prophète Muhammad ﷺ, voilà pourquoi Saydinna Muhammad est le Bien-Aimé d’Allâh (HabibuLlâh).

Quiconque souhaite être guidé, doit se tourner vers le Prophète Muhammad ﷺ qui est la Lumière de cet univers, tout comme le soleil illumine les planètes qui l’entourent. Ceux qui se tournent vers le Prophète sont guidés et illuminés, tandis que ceux qui refusent cette lumière demeurent dans l’obscurité.

Le Prophète Muhammad ﷺ était le plus savant concernant les Attributs d’Allâh et c’est une nécessité, car on ne peut adorer Allâh sans Le connaître. Certaines personnes connaissent 99 des noms d’Allâh, d’autres 100, mais qui peut dire qu’il en connait 200, 300 ou 500 ? Il est rapporté du grand Maître Spirituel, Sheykh ‘Abd al-‘Azîz ibnu Mas’ud ad-Dabbâgh (Quddisa Sirruh) qu’à chaque clignement d’œil, il voyait 100.000 des noms d’Allâh et ce, de manière continue. Combien de fois clignons-nous des yeux en une minute ? D’après les recherches qui ont été faites sur ce sujet, un humain cligne environ 20 fois des yeux par minute, soit 30.000 fois par jour, ce qui signifie que Sheykh ‘Abd al-‘Azîz ad-Dabbâgh رحمه الله voyait deux millions des noms d’Allâh par minute soit … 3 milliards par jour !!! Imaginez combien ça peut faire en une semaine, en un an, etc. Et en plus de cela, il s’agissait à chaque fois de noms différents, c’est-à-dire que le même nom ne se représentait jamais deux fois de suite ! Subhan Allâh !

Voilà l’état et la connaissance d’un des Awliyas d’Allâh – Subhanu wa Ta’ala -, ceux qui suivent à la lettre le Messager d’Allâh ﷺ.

À partir de là, imaginez quel peut-être l’état et la valeur du Prophète Muhammad ﷺ. Imaginez quel peut être sa connaissance concernant les Attributs d’Allâh ! La réalité Muhammadienne est tout simplement impossible à concevoir. Certes Saydinna RassuluLlâh ﷺ est un humain, mais est-il comme nous pour autant? Le gravier et le diamant sont tous les deux des pierres, mais sont-ils identiques? Ont-ils la même valeur? Personne ne connait vraiment la Réalité et l’immense valeur du Prophète Muhammad ﷺ, si ce n’est notre Seigneur, Allâh ‘Azawajjal !

Allâhumma salli ‘alâ Sayyidinâ Muhammadin wa ‘alâ Âlihi wa Sahbihi wa sallim.

Wa Allâhu a’alam

 

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Notes :

Article réalisé en partie selon les enseignements reçus de Mawlana Sheykh Ahmad Dabbagh حفظه الله

[1] Imam al-Bayhaqi ash-Shafi’I al-Ash’ari رحمه الله dans al-Madkhal ilas Sunnan, Vol. 2, p. 32-33
[2] D’autres savants ont dit que la première des créations d’Allâh fut l’eau ou le Trône (al-`Arch) ou encore la Plume (Qalam).
[3] « de Sa propre Lumière – min nurihi », c’est-à-dire créée par Allâh avec Sa Puissance, mais cela ne signifie pas que le Prophète soit une part d’Allâh. De même que toute vie sur terre existe grâce à la lumière du soleil. Cela ne signifie pas pour autant que le soleil soit une part de nous ou que nous soyons une part du soleil. Le soleil et nous-mêmes sommes des entités séparées.
[4] ‘Abd al-Razzāq (d. 211) le rapporte dans son Musannaf. Al-Bayhaqī (d. 458) le rapporte avec des variantes de mots dans Dalā’il al-nubūwwa selon Zurqāni dans son Sharh al-mawāhib (1:56 de Matbāa al-amira au Caire) et Diyārbakrī dans Tārīkh al-khāmis (1:20). Son statut varie d’un savant à l’autre. Le grand savant Indien du Hadith, Sheykh`Abd al-Haqq al-Dihlawi (d. 1052) le cite comme preuve dans Madarij al-nubuwwa et déclare qu’il est authentique.  Une autre sommité indienne du Hadith, Sheykh`Abd al-Hayy al-Lucknawi (d. 1304) le cite dans son al-Athar al-marfu`a fi al-akhbar al-mawdu`a (p. 33-34 Lahore édition) et dit : « La précédence (awwaliyya) de la lumière Muhammadienne (al-nur al-muhammadi) est établie à partir de la narration d`Abd al-Razzaq, ainsi que sa priorité définitive sur toutes les choses créées ». Dans son ouvrage Sirr al-asrar fi ma yahtaju ilayh al-abrar, Sheykh ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy déclare aussi que la lumière du Prophète fut la première des création (pg. 98 ed. française al-Bouraq). Etc.
[5] Réf : Imam Qastallani dans Mawahib al-Laduniyya, `Abd al-Hayy al-Lucknawi dans al-Athar al-Marfu`a fi al-Akhbar al-Awdu`a, etc. Voir la liste complète ici
[6] Al-Khasa’is al-Kubra
[7] Qour’an, s5, v15
[8] Qour’an, s33, v45/46
[9] Tafsir al-Jalalayn, 139
[10] Jami‘ al-bayan, 6.161
[11] At-Tafsir al-kabir, 11:194
[12] Ma‘alam al-Tanzil, 2.228
[13] Rapporté par Al-Qurtubi dans Ahkam al-Qour’an , 6.118 et par Mawardi dans An-Nukat wal-‘Uyun, 2.22.
[14] Qour’an, s18, v110
[15] Al-Qâdi ‘Iyad – Ash-Shifâ’

La Création d’Adam

 

 

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahim,

S’il est certain que les caractéristiques des espèces peuvent se modifient légèrement, l’évolution (passage d’une espèce à une autre) laissée au hasard et aux aléas ne peut en aucun cas expliquer la diversité, la complexité et la perfection de la vie telle que nous la connaissons.

Chaque espèce a connu son premier membre et Adam fut le premier être Humain créé par Allâh, sans père ni mère. Il fut créé Homme, marchant debout de manière aisée et élégante, parlant toutes les langues, connaissant le nom des choses, capable de subvenir à ses besoins par l’agriculture, la confection de vêtements, la fabrication d’outils, la préparation de mets comme le pain, la construction d’habitation et non comme un primate intermédiaire ou issu de l’évolution d’un singe.

Tous les êtres Humains qui ont vécus et vivent sur Terre sont les descendants de Adam.


Hadith

‘Abd Allâh ibn Rafi’, l’affranchi d’Umm Salama, rapporte d’après Abu Hureyra رضى الله عنه que le Prophète ﷺ a dit : « Le Messager d’Allâh me tint la main, puis il dit : « Allâh, à Lui la puissance et la Majesté, créa le sol le samedi, puis Il créa les montagnes le dimanche, puis Il créa les arbres le lundi, puis Il créa la contrainte (al-Makruh) le mardi, puis il créa la lumière le mercredi, puis Il suscita les animaux le jeudi, puis Il créa Adam عليه السلام après le ‘Asr (fin d’après-midi), à la fin de la création, à la dernière heure du vendredi, entre al-‘Asr et la nuit. » » [1]


Commentaire du Hadith

Dans ce Hadith, qui montre une chronologie dans la création. Il indique que Saydinna Adam fut créé un vendredi comme cela est aussi confirmé dans le Hadith rapporté par Abu Hureyra رضى الله عنه dans lequel il est dit que le Prophète a dit : « Le meilleur jour durant lequel le soleil se lève, est le Vendredi. (C’est en ce jour) qu’Adam fut créé, qu’il fut introduit au Paradis et qu’il en fut exclu. Et la fin des temps n’aura lieu qu’un Vendredi. » [2]

Ici, la contrainte (al-Makruh) désigne les moyens de survie et d’organisation de la vie, tel que le fer et les autres minerais de la terre.

Chaque Prophète a été honoré et possède ses spécificités propres. Parmi celles de Saydinna Adam on peut citer :

– Allâh l’a créé d’argile de Sa propre « Main »
– Allâh lui a insufflé de « Son esprit »,
– Allâh l’a créé sans père, ni mère
– Allâh a fait de lui le premier Humain
– Allâh a fait de lui le premier Prophète sur terre
– Allâh a demandé aux anges et à Iblis de se prosterner devant lui
– Allâh lui a enseigné les noms de toutes les créatures,
– Allâh lui a donné le Paradis comme demeure, le faisant ensuite descendre sur la terre comme Sa sagesse l’exigeait.

Ainsi, Adam fut le premier Prophète sur Terre et lui et son épouse Hawwa’ adoraient Allâh, priaient, jeûnaient et avaient un bon comportement. Il fut Prophète pour sa descendance et pour son épouse, les enjoignant à adorer Allâh, sans rien Lui associer et à faire preuve du meilleur des comportements.

Si Saydinna Adam عليه السلام fut le premier être Humain créé, il est néanmoins rapporté le Prophète Muhammad ﷺ fut créé bien avant lui  : « J’étais un Prophète alors qu’Adam était entre l’âme et le corps ». [3]


Hadith

‘Abd Allâh ibn Muhammad a rapporté d’après ‘Abder Razzak, d’après Ma’mar, d’après Hammam, d’après Abu Hureyra رضى الله عنه d’après le Prophète ﷺ qui a dit : « Allâh a créé Adam avec une taille de soixante coudées, puis Il lui a dit : « Va saluer ce groupe d’Anges, et écoute ce qu’ils vont répondre à ton salut, car ce sera ainsi que toi, et ta descendance, vous vous saluerez ». Il alla donc vers eux et leur dit : « Que le salut soit sur vous (as-salamou ‘alaykoum) ! ». Ils lui répondirent : « Que le salut soit sur toi, ainsi que la miséricorde d’Allâh ! ». Ils ajoutèrent ainsi « Ainsi que la miséricorde d’Allâh ! (wa RahmatuLlâhi) ». Tous ceux qui entreront au Paradis seront à l’image d’Adam عليه السلام. Les êtres n’ont cessé de diminuer dans leur taille jusqu’à maintenant ». [4]


Commentaire du Hadith

« Allâh a créé Adam » et ‘Abder Razzaq a ajouté d’après Ma’mar « d’après son image ». Certes le pronom personnel (son) concerne ici Adam, c’est-à-dire que Allâh l’a créé d’après l’image ou la forme qu’Il lui a données initialement. En effet, il n’est pas passé par différentes étapes, dans la matrice (le ventre maternel), comme c’est le cas de la création de sa descendance, mais Allâh l’a créé complètement et parfaitement. Il existe un autre Hadith qui dit : « Allâh a créé Adam selon l’image du Miséricordieux ». Ce rajout est un ennoblissement et une manière d’honorer l’homme . L’Imam Ahmad رضى الله عنه a ajouté que sa largeur était de 7 coudées. [5]

Après l’avoir créé, Allâh dit à Adam عليه السلام : « Va saluer ceux-là », c’est-à-dire les anges « et écoute ce qu’ils vont répondre » comme salut « car ce sera ton salut et celui de ta descendance après toi ».

Il est dit dans le Sahih de l’Imam at-Tirmidhi, d’après Abu Hureyra رضى الله عنه ce qui suit : « Lorsqu’Allâh créa Adam et lui insuffla l’esprit [6], ce dernier éternua, puis il dit : « Louanges à Allâh (al-HamduliLlâh) ». Il loua alors Allâh avec Sa permission.

C’est là le premier pas de la légitimité du salut et sa distinction par rapport à l’évocation d’Allâh, car c’est une manière d’ouvrir la porte de la cordialité et de l’union entre les cœurs des frères qui conduit vers la perfection de la foi, comme il est dit dans le Hadith qui dit : « Vous n’entrerez au Paradis que lorsque vous croirez, et vous ne croirez que lorsque vous vous aimerez. Voulez-vous que je vous montre une chose qui, en la faisant, vous vous aimerez ? Répandez le salut entre vous. » [7]

Ainsi, tous ceux qui entreront au Paradis, le feront sous la forme d’Adam, dans l’excellence, la beauté et la taille haute, et non dans la forme commune qui est caractérisée par les défauts, car les créatures n’ont cessé de régresser dans la beauté et la taille jusqu’à maintenant, jusqu’à cette présente humanité. Lorsqu’ils entreront au Paradis, ils deviendront comme était Adam, dans sa beauté et sa haute taille.

Il est rapporté que Saydinna Adam عليه السلام qu’il était imberbe et élégant ; la barbe avait poussé chez ses fils après lui ; il avait aussi une grande taille et des cheveux fournis et frisés ; il était beau » [8]. Contrairement à ce qui rapporté dans d’autres religions, Adam n’était pas nu, il portait des vêtements.

Dans un Hadith il est dit : « Allâh a créé Adam à partir de la terre, puis à partir de l’argile, puis Il l’a laissé jusqu’à ce qu’il devienne pareil à une terre cuite. Iblis passait alors devant lui et disait : « Tu as été créé pour une grande cause ». Allâh lui insuffla alors de Son esprit, et les premiers de ses organes qui furent touchés par l’esprit sont sa vue et ses narines. Il éternua alors puis dit : « Louanges à Allâh (al-HamduliLlâh)». Il lui répondit « Que ton Seigneur te fasse miséricorde (Yarhamouka Allâh) » » [9]

D’après Sa’îd ibn Jubayr, son nom « Adam » vient du fait qu’il a été créé de la terre « Adîm ».

Lorsqu’Allâh ordonna aux anges de se prosterner, ils obéirent, tandis que Iblis refusa donnant comme prétexte la supériorité du feu sur la terre oubliant ainsi que les caractéristiques de la terre sont : la sagesse, la clémence, la patience et la solidité. Quant à celles du feu, elles sont : Le ravage, la vitesse et l’étourderie. L’essence d’Iblis lui fut néfaste et celle d’Adam lui procura la sérénité, la confiance en Allâh, la soumission à Ses ordres, la reconnaissance de Ses bienfaits, le repentir, le pardon et le retour à Lui.

Dans un autre Hadith, il est dit que Adam fut créé d’une poignée de terre prise dans toutes les parties de la terre et que c’est la raison pour laquelle les enfants d’Adam ont été créés en fonction des parties de la terre. [10]

L’Imam al-Qastalani رحمه الله a déclaré : « Allâh a créé l’homme d’après quatre façons : un homme sans père ni mère, en l’occurrence Adam, un homme avec seulement le père, en l’occurrence Eve, un homme avec seulement la mère, en l’occurrence Saydinna ‘Issa (Jésus) عليه السلام et un homme avec un père et une mère, à savoir le commun des hommes, créés à partir d’une goutte d’eau répandue sortie d’entre les lombes et les côtes ; cette création s’accomplit au bout de six étapes : le spermatozoïde, l’adhérence, le morceau de chair, les os, puis la couverture des os avec la chair, puis l’insufflation de l’esprit. »

Allâh a honoré l’Homme et l’a préféré à toutes les créatures ; il est l’élu du monde, sa synthèse et son fruit. Le Très Haut a dit : « Nous avons ennobli les fils d’Adam » [11] ainsi que : « Oui, nous avons créé l’Homme dans sa forme la plus parfaite » [12]

L’Homme marche droit sur ses pieds et mange en se servant de ses deux mains à l’inverse des animaux qui marchent sur leurs quatre pattes et mangent avec leurs bouches. Il lui a accordé la vue, l’ouïe et le cœur afin qu’il s’instruise et jouisse de toutes ses facultés, en discernant le vrai du faux, ce qui lui est utile de ce qui lui nuit pour sa vie d’ici-bas et celle de l’au-delà.

Il a dit aussi : « Il a mis à votre service ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre. Tout vient de Lui » [13].

Nul doute que celui pour qui ont été créées toutes les créatures, supérieures et inférieures, est digne de vêtir les habits de la fierté et de s’en enorgueillir devant ceux qui lui montrent de l’hostilité. Allâh l’a créé comme intermédiaire entre des nobles, les anges, et des vils, les bêtes, et c’est pour cela qu’il y a en lui toutes les forces de l’univers. Il est en effet comme une bête dans les plaisirs, et comme les anges, dans l’intelligence, la science et l’adoration. Allâh l’a distingué aussi par la Prophétie, dont la sagesse Divine a voulu qu’elle soit un genre distinct et une catégorie commune à l’Homme et à l’ange, chacun dans son espèce. C’est ainsi que le prophète parmi les hommes, est comme les anges, informé des réalités du royaume des cieux, et comme les êtres humains, dans leur nourriture, boisson et autres besoins.

Lorsque l’Homme se purifie de ses souillures psychiques et de ses saletés physiques, et se rapproche d’Allâh, il devient meilleur que les anges. Le Très Haut a dit : « Les anges entreront auprès d’eux, par toutes les portes. Que la paix soit sur vous, parce que vous avez été constants » [14]. Il est aussi dit dans un Hadith : « Les anges sont les serviteurs des élus du Paradis ».

Sheykh ‘Abd al-Qadir al-Jilaniyy رحمه الله mentionne que la première fois qu’Adam parla, ce fut en langue Syriaque  [15]. Sheykh ‘Abd al-‘Aziz ad-Dabbagh رحمه الله rajoute que c’est la langue qu’Adam parlait avec sa femme et ses enfants et que c’est avec sa langue qu’il les calmait, leur nommait différents aliments et breuvages. [16]


La création de Hawa’ (Eve)

Allâh dit dans le Qour’an : « C’est Lui qui vous a créés d’un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle […] » [17]

Ainsi, Allâh créa pour Saydinna Adam une épouse nommée Hawwa’. La Ayah : « Et Nous dîmes: « Ô Adam, habite le Paradis toi et ton épouse, et nourrissez-vous-en de partout à votre guise […] » [18] indique que Hawa’ fut créée avant que Adam n’entre au Paradis. Celle-ci fut créée à partir d’une des côtes d’Adam [19], la plus courte, prise du côté gauche [20]. Dans son commentaire magistral de Sahih Bukhari, le Sheykh Anwar Shah Kashmiri mentionne qu’il s’agit d’une opinion populaire selon laquelle Hawa’ a été créée à partir d’une « côte gauche » et que cette phrase pourrait en fait être une métaphore, car l’histoire de sa création mentionne qu’une fois, Adam s’est réveillé de son sommeil et l’a trouvée là, assise à sa gauche [21]. Dans son Tafsir, ibn Kathir rapporte le dialogue qui eu lieu entre Adam et Hawwa’ lorsque celui-ci la vit pour la première fois :

Il lui demanda: « Qui es-tu? ». – Une femme, répondit-elle. Il répliqua: « Pourquoi es-tu créée? » Et Hawwa’ de répondre « Afin que tu te reposes auprès de moi ». Les anges dirent alors à Adam pour savoir l’étendue de sa science » « Comment s’appelle-t-elle? » – Hawwa’, répondit-il. – Pourquoi lui donnes-tu ce nom, répliquèrent les anges. Et Adam de rétorquer « Parce qu’elle a été créée d’une substance vivante » (NDT : savoir qu’en arabe Eve se dit Hawwa’ qui dérive du mot Hay : vivant) [22]

 

L’Arbre interdit

Abou Ja’far Ibn Jarir رضى الله عنه a dit : « Allâh à Lui la puissance et la gloire avait désigné à Adam et à son épouse un des arbres du Paradis sans l’identifier (certains ont mentionnés la vigne, d’autres le froment, le palmier ou encore le figuiers…). Allâh n’avait pas précisé cet arbre dans Son Livre, de notre côté on ne trouve non plus ce qu’il était d’après la Sunnah. Que ce soit la vigne, le froment ou autre, c’est une chose qui n’augmente pas la science des savants et ne cause aucun tort à celui qui l’ignore. Et c’est Allâh qui est le plus savant. » [23]

Iblis fit trébucher (oublier) Adam et Hawwa’ en leur faisant manger des fruits de l’arbre interdit causant ainsi leur perte et leur expulsion du Paradis où ils vivaient à l’aise. Ils furent chassés, et Allâh leur dit : « Descendez (du Paradis); ennemis les uns des autres. Et pour vous il y aura une demeure sur la terre, et un usufruit pour un temps. » [24]

 

Leur progéniture

Adam et Hawwa’ eurent de nombreux enfants, au nombre de 40, en vingt accouchements, une fille et un garçon à chaque fois, tous croyants. Pour que la Terre puisse se peupler, Allâh a permis au début de l’Humanité que les frères et sœurs issus de grossesses différentes se marient. Cette Loi fut ensuite abrégée au temps du Prophète Seth عليه السلام, fils de Adam عليه السلام.

Il est rapporté dans un Hadith [25] que du dos de Saydinna Adam, Allâh a fait sortir une descendance ; une partie étant destinée au Paradis (les élus), une autre en Enfer (les réprouvés). L’érudit Abu as-Sou’oud a dit : « Ceci est une représentation à tous les Hommes pour leur montrer qu’ils sont tous égaux au niveau de la nature humaine innée (al-fitra), comme l’a rapporté le Messager d’Allâh ﷺ dans sa parole : « Chaque nouveau-né vient au monde dans la nature innée… »»

Il en est de même de la parole d’Allâh : « Selon la nature qu’Allâh a donnée aux hommes, en les créant. Il n’y a pas de changement dans la création d’Allâh » [26].

L’imam Ahmad rapporte d’après Ibn Abbas que le Prophète ﷺ a dit : « Allâh fait alliance avec les fils d’Adam le jour de ’Arafa en les tirant tous de son dos et les étalant devant Lui. Il leur dit : « Ne suis-je pas votre Seigneur ? » dit-Il. Ils répondirent : « Oui nous l’attestons ». Après cet aveu, vous ne pourrez pas dire, au jour de la résurrection : « Nous ignorions cela » ». [27]

On retrouve cela dans le Qour’an : « Et lorsque ton Seigneur tira des lombes des fils d’Adam leurs descendants et les fit témoigner contre eux-mêmes, en leur demandant : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Et ils répondirent : « Oui, nous en témoignons ! » Et ce, afin que vous ne puissiez plus dire le Jour de la Résurrection : « Nous avons été pris au dépourvu ». [28]

L’Imam ach-Chawkani رحمه الله a dit : « … Nous avons fait ceci afin que vous ne cherchiez pas des excuses, ou afin que vous n’attribuiez pas le shirk à vos pères, en dehors de vous-mêmes. Allâh explique la sagesse de la Révélation de ces versets. En effet, Il a demandé à la descendance d’Adam de témoigner contre eux-mêmes, afin qu’ils ne disent pas des choses de ce genre-là le Jour du Jugement Dernier, ou encore qu’ils ne cherchent pas des excuses invalides ».

Quant à l’imam ‘ibn Kathir رحمه الله il a dit : « Allâh annonce qu’Il a fait témoigner les descendants d’Adam contre eux-mêmes, qu’Il est leur Seigneur et qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Lui, et que ceci est une partie de la disposition naturelle (la fitra) et quelque chose qui est en nous. De ce fait, les savants ont dit que la disposition naturelle des humains guide sur le Tawhid. Plus loin il dit que ce témoignage et ce pacte est une preuve contre eux s’ils viennent à commettre le shirk » [29]

Cette attestation, que l’on nomme le Pacte Primordial (Qalu Bala) durant laquelle chaque esprit a eu à témoigner de sa reconnaissance de l’Existence et de l’Unité de Son Seigneur, Allâh, constitue une preuve de la rencontre passée de l’Homme avec son Créateur.

Ya Allâh, compte-nous parmi ceux qui sont les élus victorieux dans la descendance de notre aïeul, Saydinna Adam عليه السلام.

Wa Allâhu a’alam

 

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Notes :

Réf principales : Fath al-Bari de l’Imam ibn Hajar al-‘Asqalani رحمه الله, Sharh Muslim de l’Imam an-Nawawi رحمه الله, Tafsir d’Ibn Kathir رحمه الله

[1] Muslim, n°2789
[2] Muslim, n°854, at-Tirmidhi n°491, Nasa’i n° 1430, musnad Ahmad Ibn Hanbal 2/418
[3] Rapporté par Bukhari (dans Tarikh), Ahmad, Tabarani, Hakim et Bayhaqi
[4] Rapporté par al-Boukhari dans le livre du début de la création, chapitre sur la création d’Adam.
[5] D’après le Hadith de Sa’id ibn al-Musayyib, d’après Abu Hureyra.
[6] A ce propos, lire l’article : Adam a-t-il reçu de l’Esprit d’Allâh ? Explication des Savants Sunnites
[7] Muslim, d’après Abu Hureyra.
[8] Dans le livre « Le stimulant du désir pour la visite de la ville d’al-Quds et de l’ami d’Allâh (Ibrahim) » de Tadj ud-Deen at-Tadmuri, d’après ce qu’il a rapporté au sujet d’Ibn Qutaïba dans ses « Ma’arif ».
[9] Rapporté par Boukhari, Muslim, al-Bazzar, at-Tirmidhi et an-Nasa’i.
[10] Hadith d’abu Mussa, rapporté par Abu Dawud et authentifié par ibn Hibban.
[11] Qour’an, 17/70
[12] Qour’an, 95/4
[13] Qour’an, 45/13
[14] Qour’an, 13/23-24
[15] Al-Fath ar-Rabbani wa-l-Faydh ar-Rahmani, pg. 469
[16] Ibriz, pg. 202 et 203
[17] Qour’an, 7/189
[18] Qour’an, 2/35
[19] Al-Bukhârî, n° 3153, 4890, et Muslim, n° 1468/60. Certains savants divergent et disent qu’elle fut créé d’une partie de la boue dont Adam a lui aussi été créé.
[20] Allâh créa Adam seul, sans partenaire. Si les bébés viennent du ventre de leur mère, Hawa fut elle créée à partir de Saydinna Adam. Il est rapporté qu’elle fut créée à partir d’une de ses côtes gauches. Ce n’est pas parce que la côte est courbée, que l’on peut dire de la femme qu’elle est courbe d’une manière absolue, de même qu’on ne dira pas des bébés qu’ils sont ronds en raison du fait que le ventre de leur mère soit rond. Cela n’a pas de sens. Le ventre est l’endroit sécure d’où provient le bébé, et la côte est l’endroit sécure d’où vient saydda Hawa.
Sur le faut que la côte soit courbe, les savants ont émis plusieurs commentaires :
– La cage thoracique est une protection pour le cœur, de même que l’homme est une protection pour la femme.
– La côte est toute proche du cœur, cela souligne le lien émotionnel entre les époux.
– Cela montre la différence de personnalité et de compréhension entre les hommes et les femmes qui voient les choses sous des aspects et des angles différents. Cette courbure souligne leur complémentarité et leur différence et donc le fait qu’il est inutile de vouloir gommer ou supprimer ces particularités propres à chacun des deux genres.
La côte est courbée et c’est comme ça qu’elle remplit parfaitement son rôle.
[21] Sheykh Anwar Shah Kashmiri dans Fayd al-Bari
[22] Tafsir ibn Kathir, 2/35
[23] Tafsir ibn Kathir, 2/36
[24] Qour’an, 2/36
[25] Muwatta de l’Imam Mâlik رضى الله عنه
[26] Qour’an, 30/30
[27] Rapporté par Ahmad, an-Nasa’i, Ibn Abi Hatem et al-Hakim. Cela s’est produit sur la plaine de ‘Arafa et c’est une indice qui montre que cela s’est produit dans le monde physique. Nos esprits étaient alors déjà créés bien avant.
[28] Qour’an, 7/172
[29] Tafsir ibn Kathir

L’Histoire du Compagnon hors-norme Julaybîb

 

 

julaybib

 

 

Il est rapporté dans les Livres d’Histoire que Julaybîb رضي الله عنه était un Sahabi qui était:

  • de très petite taille
  • avec une apparence difforme
  • sa lignée était inconnue
  •  personne ne savait qui étaient ses parents
  • sans clan pour le protéger
  • aucune tribu n’étant prête à l’accepter
  • solitaire, même les petits enfants de Médine l’embêtaient et se moquaient de lui
  • en raison de son handicap, personne ne voulait s’asseoir en sa compagnie.

Il survécut du mieux qu’il put et passa beaucoup de nuits seul à Médine, à se arpenter les rues, pleurant de désespoir alors que les larmes coulaient sur ses joues. Personne ne voulait lui offrir de l’amour ou la compassion, il n’avait pas de famille et pas un seul ami au monde.

La vie pour lui était une lutte solitaire.

Après l’arrivée du Prophète d’Allâh ﷺ à Médine, le destin de Julaybîb رضي الله عنه changea. Il allait s’asseoir en compagnie du Prophète ﷺ et écoutait attentivement, parlant rarement. Timide, il gardait son regard baissé. Dorénavant, en la personne du Prophète d’Allâhﷺ il avait le meilleur des amis. Ces jours de solitude et de désespoir étaient terminés grâce à la venue du Meilleur de la création ﷺ. Julaybîb رضي الله عنه faisait maintenant partie de la communauté des croyants.

Un jour, alors qu’il était assis en compagnie du Prophète ﷺ, celui-ci lui demanda : « O Julaybîb, demande quelque chose, y a-t-il quelque chose que tu désires ? »

Il leva lentement la tête et dit d’une voix timide :  « Ô Messager d’Allâh, Allâh m’a béni par ta compagnie, je m’assieds devant tes pieds bénis et j’écoute tes paroles bénies, que pourrais-je bien désirer de plus ? »

Le Prophète d’Allâh ﷺ lui demanda : « Souhaiterais-tu te marier mon cher Julaybîb ? » Il sourit timidement se demandant qui voudrait donc l’épouser.

« Oui Messager d’Allâh j’aimerais bien. »

Le Prophète d’Allâh ﷺ se rendit à la maison d’un Sahabi important et noble parmi les Ansar.

Il lui dit : « Je suis venu pour demander la main de ta fille en mariage ».

Le Sahabi fut ravi et dit : « Ô Messager d’Allâh existe-t-il une plus grande bénédiction que celle-ci ? »

Le Prophète ﷺ déclara alors : « Je ne la demande pas pour moi-même, c’est pour Julaybîb que je demande. »

Le Sahabi resta pantois : « Pour Julaybîb ? », demanda-t-il avec étonnement. « Oui pour Julaybîb » répondit le Messager d’Allâh ﷺ.

Le Sahabi répondit : « Je dois consulter ma femme. »

Il dit alors à son épouse : « Le Prophète d’Allâh a demandé la main de notre fille en mariage, pour Julaybîb. »

Elle commença à pleurer et à gémir : « Non, pas Julaybîb, n’importe qui d’autre, mais pas Julaybîb, je ne permettrai jamais cela. »

En entendant l’agitation, la fille arriva.

On rapporte qu’elle était si belle qu’aucune des femmes des Ansar ne pouvait rivaliser avec sa beauté. Elle était si timide et modeste que peut-être que le ciel lui-même n’avait jamais vu sa tête découverte. Elle avait tellement de Taqwa, qu’elle passait ses jours et ses nuits en adoration.

La fille demanda ce qui se passait. On lui raconta que le Prophète d’Allâh ﷺ était venu demander sa main pour Julaybîb رضي الله عنه.

Alors que la mère continuait de crier et de pleurer, la fille déclara :

« Ô ma mère, craint Allâh, pense à ce que tu viens de dire, tu te détournes du Prophète d’Allâh. Ô ma mère, il ne convient pas à un croyant de prendre sa propre décision une fois qu’Allâh et Son Messager ont décidé d’une affaire. Penses-tu que le Prophète d’Allâh nous apporte une disgrâce ? Que Julaybîb est béni, à tel point qu’Allâh et Son Messager demandent la main de ta fille en son nom. Ne sais-tu pas que les anges eux-mêmes envient la poussière présente sur les pieds de celui qui est un bien-aimé d’Allâh et de Son Prophète ? Demande au Prophète de m’envoyer Julaybîb car il n’y a pas de plus grand privilège que d’être béni par un tel mari. Le Prophète d’Allâh est venu à nous avec un tel cadeau merveilleux, alors pourquoi pleures-tu et te lamentes-tu ? »

Le cœur de la mère se remplit de remords. Elle déclara alors :

« Ne dis plus rien ma fille, je me suis trompé et je me repens 1000 fois pour cela. Il n’y a personne que je préfère pour toi que Julaybîb. »

Le lendemain, le Nikaah (mariage) est fait.

‘Uthman رضي الله عنه & ‘Ali رضي الله عنه donnèrent à Julaybîb une somme d’argent pour l’aider à organiser la fête de Walimah (banquet) et à acheter un logement.

Peu de temps après, Julaybîb رضي الله عنه tomba martyr durant une expédition.

Le jour de l’expédition, son beau-père, l’avait imploré :

« Ô Julaybîb, c’est juste une expédition, ce n’est pas un Jihad obligatoire, c’est Fardh Kifayah, c’est un Jihad volontaire, par conséquent, comme tu es nouvellement marié, passe donc du temps avec ton épouse. »

Julaybîb رضي الله عنه, celui qui avait passé toute une vie dans le désespoir avait maintenant trouvé une femme aimante.

Mais écoutez la réponse qu’il fit à son beau-père.

« Ô mon père, tu dis une chose bien étrange, mon Prophète bien-aimé est dans le champ de bataille face aux ennemis de l’Islam et tu souhaites que je reste à la maison avec ma femme ? Je sacrifierai mon sang et mon âme plutôt que de voir mon Prophète affronter les difficultés pendant que je suis assis à la maison dans le luxe. »

C’était un spectacle bien étrange que de voir le tout petit homme Julaybîb رضي الله عنه portant une épée presque aussi grande que lui. Le Sahaba le regardait avec émerveillement, lui le doux et gentil Julaybîb رضي الله عنه était transformé en un lion.

« Qui ose faire la guerre à mon Prophète ﷺ? » Dit-il alors qu’il chargeait les rangs de l’ennemi.

Après cette bataille, le Prophète d’Allâh ﷺ  demanda aux Sahabas d’aller voir si quelqu’un manquait dans les familles et les clans. Chacun retourna voir si tous les membres de sa famille étaient présents.

Alors, le Prophète ﷺ parla avec les larmes aux yeux et dit :

« J’ai perdu mon bien-aimé Julaybîb رضي الله عنه, trouvez-le. »

Ils trouvèrent son petit corps couché à côté d’ennemis qu’il avait tués durant la bataille.

Le Prophète d’Allâh demanda qu’une tombe soit creusée. Le Prophète d’Allâh arriva, se tint devant sa dépouille et dit : « Il en a tué sept, puis il a été tué. Cet homme fait partie de moi et moi de lui. » Il le prit alors dans ses bras, à lui seul. Puis il fut enterré.

Les Compagnons pleuraient abondamment : « Que nos pères et nos mères soient sacrifiés pour toi, O’ Julaybîb , رضي الله عنه que ton statut est élevé ! »

Un tel Sahabi, qui autrefois avait vécu comme un paria, évité et rejeté par la société autour de lui.

Il a aimé Allâh et Son Messager ﷺ et a ainsi atteint un degré très élevé.

Lui qui n’était pas beau fut béni d’une belle épouse, lui qui était pauvre fut béni par une femme riche, lui qui n’avait ni famille ni statut, fut béni par une femme ayant un statut et une lignée nobles, lui qui avait vécu dans la solitude et le désespoir fut aimé par Allâh et Son Messager ﷺ.

Lui de qui le Messager d’Allâh ﷺ dira : « Cet homme fait partie de moi et moi de lui. »

Il est dit que suite à son martyre, le ciel fut rempli de milliers d’anges qui étaient venus participer à sa Janazah. Julaybîb رضي الله عنه, le solitaire, était devenu un bien-aimé d’Allâh et de son Prophète ﷺ, il n’était plus un homme seul.

Tel est le statut des amoureux du Prophète ﷺ.

Quant à sa femme, il est dit qu’il n’y avait pas de veuve à Médine dont la main était plus recherchée dans le mariage que la sienne.

Subhan Allâh, Al-HamduliLlâh, Allâhu Akbar

 

Notes :

On trouve ce récit dans les livres d’histoire, ainsi qu’une partie dans le Sahih de l’Imam Muslim (Chap. 27, n°131 – 2472 ou Chap. 31, n° 6045)

La voie de Sheytan n’est pas celle des Amoureux

 

 

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahîm,

Aujourd’hui, beaucoup de Musulmans ont une relation très superficielle et intellectuelle vis-à-vis d’Allâh Ta’ala. Pourtant, celui qui est dépourvu d’amour ne peut comprendre la Sagesse d’Allâh, Ses Noms, Ses Attributs ou encore sa propre relation avec le Très-Haut. L’amour est un fondement de l’Islam et c’est d’ailleurs par pur Amour envers Lui-même et envers Ses Attributs de Perfection qu’Allâh nous a créés.

Celui qui aborde Allâh et l’Islam en général à un niveau purement intellectuel échouera. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Sheytan a échoué (je suis créé de feu, Adam (‘alayhi salaam) est créé d’argile, donc je suis meilleur que lui, l’argile tombe vers le bas, alors que le feu s’élève vers le haut…).

Un savant a déclaré : Il existe 4 mots qui commencent par la lettre ʻAyn (ع). Sheytan possédait 3 d’entre eux, mais pas le 4ème et c’est pourquoi il a échoué.

1/ ‘Alim (savant) : Sheytan était un ‘alim, il avait une connaissance très élevée.
2/ ‘Abid (adorateur) :  Sheytan était un adorateur d’Allâh
3/ ‘Arif (connaisseur) : Sheytan avait une connaissance profonde des Attributs d’Allâh. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle lorsqu’Allâh l’a chassé, au lieu de partir de suite, Sheytan a fait dou’a à Allâh pour Lui demander de lui accorde une très longue vie. Qui imagine se faire chasser de la maison par ses parents furieux et partir en leur demandant « papa, prête-moi ta carte bancaire » ou « maman, donne-moi ta voiture je vais en avoir besoin » ?  Il est plus probable que la personne voit une sandale se diriger vers sa tête à grande vitesse plutôt qu’une carte bancaire. Mais Shaytan savait que Allâh est exempt de cela et c’est pourquoi malgré le fait qu’Allâh le chasse, il se permet de faire un dou’a, qu’Allâh lui acceptera.

Le 4ème mot commençant par ʻAyn que Sheytan ne possédait pas est ‘Ashik (amoureux). Sheytan n’était pas un ‘Ashik, il n’était pas un amoureux. Sa relation avec Allâh était une relation intellectuelle. Il était un savant, un adorateur, un connaisseur d’Allâh, mais pas un amoureux. Sans quoi il aurait obéi à Allâh sur le champs, sans se soucier du fait qu’Adam soit d’argile, de pierre ou d’autre chose. Lorsque nous nous prosternons face à la Ka’aba, cela signifie-t-il que nous adorons la Ka’aba ? Non, nous adorons Allâh et nous nous prosternons pourtant face à la Ka’aba, qui est faite de pierre, comme cela nous a été ordonné :

« Tourne donc ta face vers la Mosquée Sacrée ! Et vous, croyants, où que vous soyez, tournez-vous dans cette même direction ! » [1]

Sheytan n’était pas un ‘ashiq d’Allâh Subhanu wa Ta’ala, en fait il était plutôt un ‘ashiq de son nafs, c’est-à-dire un amoureux de lui-même (ana khayrun minhu – je suis meilleur que lui).

Tout comme Sheytan l’a expérimenté, il est clair que notre intellect, notre savoir ou notre sagesse ne pourront pas nous sauver. En Islam, la réussite ne peut être atteinte que par l’Amour envers Allâh et Son Messager ﷺ. Celui qui en est dépourvu est susceptible d’échouer facilement.

Qu’Allâh nous préserve de l’échec, qu’Il nous dirige vers la Voie des amoureux et qu’Il nous accorde le succès total dans cette Voie.

Notes :

[1] Qour’an, s2/v144

Les Degrés de Paresse et leur Remède

 

Ustadh Qais Miah

 

 

paresse

 

 

BismiLlâhi ar-Rahmani ar-Rahîm,

La paresse est une maladie spirituelle très grave puisque beaucoup de gens iront en enfer à cause d’elle.

Mawlana Sheykh Ahmad Dabbagh en donne la définition suivante : « C’est l’attribut de ne pas faire une tâche intentionnellement en dépit du fait qu’on possède la capacité de l’accomplir. »

Par exemple, imaginons que c’est l’heure du petit déjeuner, vous avez du lait, des céréales, des fruits, des tartines, de la confiture, vous avez le temps, vous n’êtes pas en retard, mais la paresse vous empêche de vous lever et d’aller préparer et prendre votre petit déjeuner. Pourtant, Allâh vous a donné la subsistance, le corps, le temps, mais malgré cela, par paresse vous ne prendrez pas ce petit déjeuner. Vous avez la capacité de le faire, mais vous ne le ferez pas. Que nous en soyons conscients ou non, c’est une maladie.

Il y a un autre mot que l’on emploie pour la paresse, c’est la procrastination. La signification de ce mot est la suivante :

La procrastination (du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate [1].

Imaginons que vous ayez un devoir à rendre pour l’école et qu’on vous a donné 4 semaines pour le réaliser, ce qui est largement suffisant. Vous avez tout le matériel nécessaire, mais chaque jour, vous repoussez au lendemain et finalement le devoir sera fait dans les tout derniers jours, dans la précipitation et la panique. Dans certains cas, le devoir ne sera pas fait et la personne prétextera malgré tout le manque de temps. Par contre, la personne aura trouvé le temps de regarder un film, un match de football et une série, de sortir avec ses amis, de jouer à la console, de passer des dizaines d’heures sur les réseaux sociaux, etc. A chaque fois que l’occasion de faire ce devoir arrivera, la personne trouvera systématiquement quelque chose d’autre à faire. En vérité, comme cela est stipulé dans la définition suscitée, le manque de satisfaction que procure la tâche à accomplir nous pousse à la reporter toujours un peu plus loin. À la base on avait le temps, la tranquillité, mais la procrastination nous met maintenant dans une situation de stress et d’urgence. On arrive à un point où la personne va maintenant dépenser toute son énergie pour faire ce devoir, allant même jusqu’à ne plus manger et ne plus dormir à cause de l’angoisse et de la quantité de travail qu’elle doit maintenant fournir en un temps très restreint. Une fois le travail rendu, on se plaint de la difficulté du devoir et on se promet de ne plus remettre au lendemain. Bien entendu, dès que la situation se représente, on reproduit exactement le même schéma. Donc procrastiner, c’est le fait de faire une tâche qui nous procure plus de plaisir, une tâche typiquement moins importante et moins urgente que celle que nous devions accomplir à la base.

Combien d’entre nous sont collés 5 ou 6 heures d’affilée devant la TV avec plaisir et avec aise, alors que passer 20 minutes à se souvenir d’Allâh (Dhikr) nous est pénible ?

 

En terme de Religion et plus particulièrement en ce qui concerne ceux qui cheminent vers Allâh (Murids), il est possible d’observer trois catégories :

1/ Saalik : celui qui avance sur le chemin (tariqah)
2/ Waaqif : celui qui s’est arrêté ou qui stagne sur le chemin
3/ Raaji’ : celui qui s’est détourné du chemin

 

Il existe par ailleurs sept degrés de Paresse

Hazrat Nizaam ud-Deen Awliyah رحمه الله a déclaré qu’il existe sept degrés de Paresse et que le fait de persister sur l’un d’entre eux est vraiment dommageable et dangereux. Lorsqu’une personne persiste dans le degré dans lequel elle se situe sans chercher à guérir de cet état (auprès de son Sheykh), elle tombe dans un degré encore plus bas (et ainsi de suite).

1/ Se détourner : la personne a arrêté de pratiquer ce qu’elle avait l’habitude de faire (dhikr, méditation, bonnes actions..).
Si elle persiste,

2/ Voile : un voile se place entre la personne et Allâh.
Si elle persiste,

3/ Séparation : entre la personne et Allâh, elle oublie Allâh et se laisse aller aux plaisirs et aux désirs que lui dictent son nafs et Shaytan.
Si elle persiste,

4/ Confiscation des bénédictions supérieures : si Allâh avait accordé des bénédictions particulières à la personne, Il les lui retire.
Si elle persiste,

5/ Confiscation des bénédictions de base : si la personne avait une vertu particulière avant de s’engager dans le chemin (il avait l’habitude de prier avec facilité, de réciter le Qour’an, de donner l’aumône…) elle lui est retirée à cause de manque de gratitude.
Si elle persiste,

6/ Satisfaction : le cœur de la personne trouve sa satisfaction dans cette séparation. Elle dit : « Je n’ai pas besoin d’Allâh, ce que j’ai décidé me satisfait, chacun son chemin, j’ai choisi le mien, qui es-tu pour me conseiller ceci ou cela, je fais ce que je veux… ». ll n’y a pas une molécule ou une de seule de ses cellules qui ne bougent sans la Permission, la Volonté et le Pouvoir d’Allâh, mais la personne est maintenant persuadée qu’elle peut se passer de Lui.
Si elle persiste,

7/ Hostilité : si la personne ne se repend pas de l’état précédent et décide de changer véritablement, alors elle devient hostile lorsqu’on lui mentionne les bonnes choses. Elle se détourne, elle n’est pas du tout intéressée, elle ne veut rien écouter de ce qui constitue un bien. Cette personne fait maintenant partie des Shayatins (démons).

Il existe encore un degré encore plus grave qui est « le Scellement du cœur », après quoi il n’y a plus de retour, ni de remèdes possibles. La mécréance ne peut plus sortir et la Foi ne peut plus entrer. L’individu à lui-même engendré le scellement de son cœur tout comme un toxicomane engendre la destruction de son corps.

Il est rapporté que le Prophète Muhammad ﷺ a dit :

« Celui qui commet zina (fornication) n’est pas croyant lorsqu’il est en train de le commettre ». [2]

Abu Dawud et d’autres consignent également ce Hadith :

« Lorsque le serviteur commet l’adultère, la foi sort de lui et se tient au-dessus de sa tête comme une ombre, et lorsqu’il arrête, la foi retourne à lui ». [3] et [4]

Le grand Wali, Sheykh ‘Abd al-‘Aziz ad-Dabbagh رحمه الله a déclaré : « Lorsqu’une personne commet un péché, sa Foi (iman) sort de son corps et se tient au dessus d’elle comme un parapluie. » Imaginez si cette Foi ne retourne pas dans le corps de la personne. Imaginez qu’elle meurt dans cet état. Il ne faut pas prendre les péchés à la légère. Un péché est une désobéissance envers Allâh.

 

De quoi a besoin la personne paresseuse ?

La personne qui est confrontée à la paresse à besoin de constance et de persévérance [5].

 

Comment combattre la paresse ?

Hazrat Mujaddad رحمه الله a dit : «  Cette petite sagesse est l’essence du mysticisme : Si vous ressentez de la paresse à accomplir un acte d’obéissance, défiez votre paresse et gagnez votre défi. Et si une envie de péché vous assaille, défiez l’envie et éloignez-vous du péché. Celui qui s’accroche à cela n’a besoin de rien d’autre, car c’est un acte majeur de sagesse établissant la communion avec Allâh Ta’ala… »

Ceci est aussi valable pour n’importe qu’elle addiction (cigarette, pornographie, etc.). Imaginons que ce soit l’heure de prier et que la paresse se présente. Bien sûr, votre nafs arrive aussitôt pour vous fournir toutes les excuses possibles (je rentre du travail, je suis fatigué, je dois m’occuper de tel truc, je la ferai plus tard, etc.). Dès que cette paresse se présente, vous devez la défier de suite et faire en sorte de gagner. La paresse est une mauvaise habitude et vous devez casser cette habitude. De même, si ça concerne une addiction sur un péché, dès que l’envie se présente, défiez l’envie et restez loin du péché, et ainsi de suite jusqu’à ce que cette habitude soit cassée.

L’heure du Dhikr quotidien est maintenant arrivée et je me sens paresseux. Je n’ai pas envie de le faire… HÉ BIEN NON ! JE VAIS LE FAIRE. Je défie cette paresse et je vais gagner contre elle ! Je ferai mon Dhikr ! C’est moi qui ai le contrôle de ma destinée et non la paresse (sujette aux désirs du nafs) ! Ce n’est pas plus compliqué que ça, il suffit d’appliquer cette méthode avec fermeté. Vous avez la paresse de faire le wudhu (ablutions) avant de dormir ? Défiez votre flemme, allez à la salle de bain, faites votre wudhu puis allez vous coucher, vous aurez gagné et vous serez récompensés par Allâh, non seulement pour avoir fait votre wudhu ce qui est très bénéfique comme Sunnah, mais aussi pour avoir lutté contre votre paresse pour l’Agrément d’Allâh ! Et vous pouvez appliquer cette méthode pour tout ce qui peut être impliqué de près ou de loin dans les péchés : les yeux, les mains, l’estomac, les pieds, les oreilles, les parties intimes, la langue, etc…

 

Remède Pratique contre la Paresse :

Le remède est composé de constance et de persévérance, car c’est ce que recherche l’individu. Il faut contrôler le temps avant que le temps ne nous contrôle, ou pour paraphraser une sagesse Soufi attribuée à l’Imam ash-Shafé’i رحمه الله : « Le temps est comme une épée, si tu ne le tranches pas, c’est lui qui te coupe.  »

Le temps (en Arabe : al-‘Asr) est vraiment une notion très importante. C’est la richesse la plus importante dont nous disposons et chaque seconde passée ne pourra jamais être récupérée. Et chaque seconde passée nous rapproche un peu plus de la mort et de notre Jugement par Allâh Ta’ala.

Dans la Sourate al-‘Asr, Allâh dit :

« Par le Temps ! L’homme est certes, en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, se recommandent mutuellement la droiture et s’enjoignent mutuellement l’endurance. »

Par conséquent, chacun d’entre nous devrait se créer un emploi du temps qui soit facilement praticable et réaliste puis le mettre en pratique pour 30 jours. Lorsque vous aurez agi de cette manière durant 30 jours, votre esprit aura pris le pli et se sera habitué à cette manière d’agir. Ce sera devenu une habitude. Si on a le temps pour passer des heures sur Youtube ou Netflix, on pourra aisément dégager un peu de temps pour Allâh. C’est de cette manière qu’on reprend le contrôle de son nafs.

Avant de réaliser cet emploi du temps, il est important de cibler le ou les points qu’on souhaite améliorer et sur lesquels la paresse a de l’emprise [6]. S’agit-il de la prière, de l’apprentissage des Sciences Islamiques, du rattrapage des prières passées, du Dhikr quotidien, de sa vie de famille ?…

Ensuite on ciblera, à quel moment il est possible dans notre journée de trouver le temps libre nécessaire pour accomplir cette activité que nous avons délaissée. Comme un imprévu est toujours possible, on fera en sorte d’identifier un autre moment où ce sera également possible, au cas où. Ainsi, ce scénario devra aussi être réalisable si on est en déplacement, en vacances et dans chaque situation pouvant se présenter. Il devra être flexible. Trente jours suffiront inshaa Allâh pour que cela devienne une habitude qu’on pourra ensuite facilement prolonger pour le reste de notre vie. Pour chaque jour réussi, on coche une case. Si un jour on échoue avant d’avoir complété les 30 jours, en violant cette promesse de constance, en loupant le 5ème jour par exemple, alors on remplit cette case de noir puis on repart à zéro avec une nouvelle motivation encore plus forte. Et ainsi de suite jusqu’à atteindre 30 jours consécutifs sans interruption.

Pour plus d’efficacité, il est recommandé de ne pas multiplier les tâches sur lesquelles on a décidé de progresser et de s’accrocher. En effet, il serait vain de vouloir se faire un programme du type : rattraper des prières + une heure de dhikr + apprentissage du Qour’an + méditation + langue Arabe. C’est un beau programme, mais soyons réalistes, mais même en étalant sur une journée entière, pour la plupart d’entre nous ce ne sera pas tenable. Mieux vaudra donc faire un programme léger avec une ou deux tâches au maximum, mais sur lequel on est sûr de pouvoir être constant.

C’est pourquoi, dans un hA le Prophète Muhammad ﷺ a dit : « L’action la plus aimée d’Allâh est l’action la plus régulière et la plus constante, même si elle est petite. » [7]

Ce système est recommandé par de nombreux Mashaykh.

POUR VOUS FACILITER LA TÂCHE, NOUS AVONS PRIS SOIN DE PRÉPARER LE TABLEAU QUE VOUS POUVEZ TÉLÉCHARGER ICI

D’un certain point de vue, perdre son temps est pire que le péché, car une personne peut toujours se repentir de ses péchés, regretter, puis tirer bénéfice de cela. Mais il n’existe aucun moyen de bénéficier de la perte de temps. Shaytan n’arrive pas à inciter certaines personnes au péché, alors il réduit leurs vies en leur faisant perdre leur temps. Ensuite ces personnes réduisent elles-mêmes leurs vies en gaspillant leur temps. Des heures et des heures devant des séries, des heures et des heures devant Facebook, des heures et des heures devant la console, des heures et des heures à nous occuper de futilités…  À ce propos, il sera aussi très profitable durant une semaine, de noter pour chaque jour le temps précis que vous passez sur ce qui concerne la Religion (Dhikr, apprentissage, da’awa, lectures, prières, Qour’an…) ainsi que le temps précis que vous passez dans le divertissement (Facebook et réseaux sociaux, TV, séries, films, sport, hobbies, ami(e)s, etc.). Ceci vous aidera à faire le point et à visualiser le fossé qu’il y a entre les deux. On pourra toujours se dire qu’on est des Musulmans, qu’on souhaite le Paradis, la Proximité d’Allâh, mais comme dit le dicton : « les actes comptent plus que les mots ». Le fait de noter, cela rendra les choses visibles à nos yeux, car souvent on reste dans une impression de vague, pensant accomplir suffisamment.

 

Réfléchissez et posez-vous sincèrement la question suivante :

Combien de temps passez-vous chaque jour à réfléchir sur la mort ?

Penser à la mort, chaque jour ,constitue également un remède puissant contre la paresse et le gaspillage du temps. Lire le Qour’an et réfléchir et méditer lors de sa lecture aide beaucoup à cela, car la mort et l’au-delà sont mentionnés à de nombreuses reprises dans le Livre d’Allâh. Ne croyez pas que le chemin vers Allâh soit quelque chose de mystique ou de flou. C’est un chemin clair, basé sur des fondements solides et chacun peut constater ses propres progrès et où il se situe dans sa relation avec Allâh, à partir du moment où il est accompagné d’un Sheykh véritable et de la volonté farouche de faire les choses (agir).

Celui qui remplace ce gaspillage de temps par les actions qui plaisent à Allâh a une voie tracée pour devenir un Wali (Ami/Allié) d’Allâh.

Qu’Allâh nous accorde la constance, la persévérance et la fermeté et qu’Il nous aide à nous débarrasser de nos défauts et de nos mauvaises habitudes.

Wa Allâhu a’alam.

 

Notes :

Article réalisé en partie à partir d’une conférence d’Ustadh Qais Miah puis enrichie par l’équipe de Sunnisme.com

[1] Wikipédia
[2] Bukhari et Muslim
[3] Authentifié par Al-Hakim et Ad-Dhahabi
[4] Jusqu’à ce que l’acte soit terminé (et Allâh est plus Savant)
[5] Une fois qu’on peut mettre un nom sur ce besoin, il est plus facile de demander l’aide d’Allâh.
[6] Dans cet article, nous nous intéresserons principalement aux actes religieux, mais cela peut aussi s’appliquer dans ce qui concerne notre vie mondaine (études, travail, foyer, famille, etc.)
[7] Sahih de Bukhari