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La magie de Ramadan

La magie de Ramadan

Ramadan nous a quittés depuis quelques semaines et nous nous rapprochons de Dhoul-Hijja et de la fin de l’année à grands pas. Encore des moments de réflexion en perspective. Cependant, restons encore un peu dans la magie de ramadan pour nous plonger dans l’univers de certains peuples durant ce mois béni. Pour celui ou celle qui a l’opportunité de se détacher de ses obligations, il n’y a pas de meilleur cadeau que de vivre ce mois avec le Qur’an, le dhikr, les prières et la bonne compagnie dans un cadre spirituel. Trop souvent dans le monde musulman, l’univers du travail et des études suit le calendrier grégorien, et ramadan n’est plus le noble invité pour qui on délaissait tout. Néanmoins, il est toujours possible de s’arranger, de prendre des vacances à ce moment-là, de vivre des moments merveilleux et surtout de retrouver des perles de ramadan tout au long de l’année.

À Istanbul, ramadan est somptueux ! Les grandes mosquées sont pleines de récitateurs et le bourdonnement de cette récitation est constamment présent où que l’on se trouve. Le gouvernement distribue des iftar gratuits pour tous à des endroits précis, en général historiques et connus, plusieurs fois par semaine. J’ai eu la chance de goûter à ce repas sur la pelouse de la mosquée de Fatih et c’était délicieux ! Les Turcs, pour beaucoup, rompent leur jeûne en plein air sur une des grandes pelouses de la ville. Les nappes sont déployées, la nourriture posée, les mains tendues vers le ciel en attendant l’adhan magnifique d’une de ces grandes mosquées hors du commun. Parfois, une dame passe et distribue une de ses sadaqate faites maison, ou le groupe ou le couple à côté partage de leur iftar avec les autres. Les lieux de repos des saints et des grands personnages de l’Empire Ottoman sont constamment visités et encore plus durant ramadan. Les Turcs sont très attachés à leur héritage, ils ne le laissent pas flétrir, leur présence garde ces endroits en vie.

Le petit bémol est sûrement le tarawouih qui est extrêmement rapide et contrariant. Dans le cas où l’on chercherait plus de recueillement dans sa prière, il est bien mieux de prier à la maison, à son rythme et entre femmes pour celles qui connaissent des Kurdes, car les Kurdes suivent le madhhab chaféite pour une grande partie (dans cette école, l’imama des femmes est permis). Cependant, les grandes mosquées comme celle d’Abou Ayyoub al-Ansari رضي الله عنه ont un très beau tarawouih à vitesse modérée et tellement agréable. Il est important de venir de bonne heure, car la mosquée se remplit très vite du côté des femmes.

Les demandes de charité sont partout, pour les mosquées, les étudiants, les centres de Qur’an… J’ai été surprise de voir que les collecteurs vous donnent même un reçu lorsque vous mettez l’argent dans la boîte. Durant le mois du ramadan, le mouadhdhin appelle le fajr à la véritable heure, pour que les gens terminent leur sahour avant l’adhan, cependant ce n’est pas le cas le reste de l’année, car le madhhab qui prédomine dans le pays est celui de l’imam Abou Hanifa et dans cette école il est préférable de prier le fajr vers la fin. Pour ceux qui veulent prier le tahadjoud, veuillez regarder dans les mosquées le tableau d’heure des prières et cherchez imsak, c’est l’heure du fajr. De même pour l’ichraq, il y en a deux. Le premier, c’est l’adhan et le deuxième le vrai. C’est le cas pour Istanbul, et non pour toutes les villes de Turquie. Dans le sud, à Ourfa, par exemple, la prière du fajr est appelée à l’heure toute l’année, peut-être parce que la majorité n’est pas turque ou bien par préférence des habitants.

Une heure ou deux avant l’adhan, il y a une tradition ottomane qui se fait toujours dans certains quartiers, qui est d’appeler les gens au sahour en battant sur un tambour ! Traditionnellement, la personne marchait et tapait dessus, mais de nos jours les hommes sont souvent sur une mobylette, l’un conduisant et l’autre tenant un grand tambour. Il est aussi possible de voir des représentations de ce genre de performance plus authentiques dans l’un des marchés de ramadan proches des quartiers historiques d’Eminönü, Sultan Ahmad (le cœur de l’originale Constantinople)… Des hommes en habits ottomans font une parade avec des tambours, comme le faisaient leurs ancêtres il y a moins d’un siècle.

La cape du Prophète est accessible seulement durant le mois du ramadan, dans la grande mosquée appelée al-Kharqa al-Sharifa, à Fatih, qui ressemble à un musée européen. Nous prenons part à une longue file à l’extérieur. Les salawate qui passent en boucle à l’intérieur se font entendre. L’adrénaline va croissante. Certes, il y a toujours des sceptiques et des gens qui voient une mascarade dans tout. Il est vrai que l’on ne base pas la vérité sur des émotions. Cependant l’amour ne s’explique pas. La cape est très ancienne, protégée dans un espace en verre ; il y a tellement de monde qu’il faut marcher rapidement et nous n’avons pas le temps de regarder le cheveu dans sa boîte dorée ! Tout ce qui se dit être au Bien-Aimé on le veut être à lui. On l’imagine la porter, la toucher, parler en la portant… On le visualise en regardant cette cape qui on espère être presque un bout de lui, pour nous les malheureux, qui ne l’avons jamais rencontré. Les Turcs sortent en faisant face à la cape, par respect, comme je les ai vus faire dans les maqamate. Nous refaisons un tour comme une centaine d’autres personnes… Chacun a sa propre connexion à ces reliques. Celui qui veut y croire y croit, celui qui ne veut pas n’y croit pas. Nous n’étions pas assis avec notre Prophète pour pouvoir vérifier. Mais l’important, c’est de voir l’engouement des musulmans pour ce trésor spirituel, l’émotion, l’excitation et les dou’a dans cette longue queue qui n’en finit pas et enfin les larmes et la nostalgie générale lorsque l’on arrive à destination. Les musulmans aiment leur Prophète d’un amour unique et c’est ce qui ressort de façon authentique de cette expérience.

À Tarim, ramadan est époustouflant. Il faut le vivre pour le croire. C’est un monde à part entière. Il n’y a rien qui compte à part Dieu. La dounya s’est envolée. Il n’y a que prières, Qur’an, dou’a, dhikr et bonnes actions. C’est vraiment là que j’ai compris l’importance d’avoir un programme spécial pour ramadan et de laisser ses obligations le plus possible de côté, car il n’y a pas de meilleure opportunité pour se rapprocher d’Allah et de soi-même. Une ouverture, une trêve joyeuse et pleine d’espoir. C’est un délice de ce monde auquel nous ne pourrons peut-être pas prendre part l’année suivante.

Prier dans masjid al-Aqsa durant ramadan est une expérience extraordinaire. Des milliers de Palestiniens, des quatre coins de la Palestine, ont l’autorisation de se rendre à la mosquée et la foule est incroyable. Il n’y a bien sûr pas de place à l’intérieur et nous prions à l’extérieur (qui est aussi considéré comme masjid al-Aqsa). C’est tellement agréable de prier sur ces dalles si anciennes qui ont tellement vu et vécu ! Un retour dans le temps. Le vent agite les arbres, la récitation émeut le cœur. On devine presque les dou’a de notre voisine… car ce sont aussi les nôtres.

En Jordanie, c’est le tarawouih qui est magnifique ; les a’ima ont souvent une belle voix et les prières sont à vitesse modérée, ni très longues et ni courtes.

À Abou Dhabi, aux Émirats, malgré les interdictions des réunions et des rassemblements religieux qui sont mises en place depuis quelques années, il est toujours possible de trouver des awliya et de vivre un ramadan sublime. Merci mon Dieu, qu’il y ait toujours des perles, des âmes sincères et dévouées, quel que soit l’environnement.

Ramadan est parti. Ce n’est pas un mois saint, mais Dhoul-Qa’da l’est. Les bonnes et les mauvaises actions sont multipliées de nouveau et cela va durer pendant trois mois. Ravivons nos âmes et recréons la magie de ramadan dans ces mois sacrés où que nous soyons dans ce monde.

Maryam Szkudlarek

De quel type de vêtement peut-on dire qu’il est Sunnah?

 

 

sunnah

 

 

Question :

De quel type de vêtement peut-on dire qu’il est Sunnah?

 

Réponse :

Wa ‘alaikum assalam wa rahmatuLlâhi wa barakatuh,

Je prie pour que cette réponse vous trouve dans le meilleur état de santé et de la foi, inshaa Allâh.

La base du vêtement, pour les hommes et pour les femmes est qu’il soit modeste et qu’il couvre sa awra (nudité) d’une manière ample. Ces conditions peuvent être remplies par les vêtements orientaux comme par les vêtements occidentaux. Ce qui est interdit, c’est de chercher à imiter ce que font les autres personnes (qu’elles soient mécréantes ou Musulmanes corrompues) si elles sont considérées comme des symboles de mécréance, de corruption, de péché, ou de vice, parce que la Shariah est venue afin de promouvoir leurs contraires. [1]

L’Imam Zayn ud-Din ar-Razi (M. 666 AH), auteur du célèbre dictionnaire Mukhtar as-Sahah, a expliqué les règles essentielles de l’habit dans son magnifique travail Tuhfat al-Muluk :

« Les 3 niveaux de vêtements :

1. Obligatoire. C’est de couvrir la nudité (awra) [2] et repousser les méfaits de la chaleur et du froid …

2. Recommandé. C’est de porter de beaux vêtements, afin de bien paraître et de se parer, en affichant les bénédictions d’Allâh. [3]

3. Interdit. S’habiller de fierté et d’arrogance. » [4]

Tout vêtement satisfaisant aux exigences Islamiques légales concernant l’habillement est à peine suffisant. Tout ce qui correspond aux valeurs recommandées par la Sunnah, comme ce qui est large (ample), modeste, dans la retenue et la dignité, sera considéré comme « habit Sunnah » au sens général. Quelque chose d’ « islamiquement » identifiable est en soi supérieur, bien que d’autres considérations puissent entrer dans ce cadre en fonction des circonstances, et pour cela, il faut consulter des savants locaux fiables.

Et Allâh seul donne le succès.

Wassalam,

Réponse apportée par SeekersHub, vérifiée et approuvée par Sheykh Faraz Rabbani puis traduite par nos soin avec l’autorisation du Sheykh

 

Notes du traducteur :

[1] [extrait commenté] :

– « si elles sont considérées comme des symboles de mécréance » : vêtements des autres religions ou marquant son athéisme (soutane, tunique Bouddhiste ..)
– « de corruption, de péché, ou de vice » : les vêtements de ceux qui font l’apologie de Sheytan comme les Satanistes, de certains hard-rockeurs ou des Gothiques, ceux des rappeurs, des chanteurs/teuses qui promeuvent dans leur clip la nudité et le rabaissement de la femme, de ceux qui font l’apologie de la violence, de l’alcool, de la drogue, etc.

[2] La ‘Awra (nudité ou zone de pudeur) :

La `awra de la femme et ce qu’il est permis d’en voir :

– avec son mari : il n’y a pas de `awra.
– entre femmes : la `awra est du nombril jusqu’aux genoux.
– devant un homme étranger : la `awra est tout hormis le visage et les mains sauf si son visage est beau et attire alors elle est dans l’obligation de cacher son visage.
– pendant la prière : la `awra est tout sauf les mains et le visage.
– devant les mahârîm : les mahârîm ont le droit de voir le cou, les cheveux, bras, et les pieds.
– devant une femme non-musulmane ou bien une musulmane perverse : elle doit se couvrir complètement comme si elle était devant un homme étranger à elle.

*A noter que la femme doit couvrir ses pieds dehors

[Réf : Sheykh `Âmir Sa`îd Az-Zaybârî al-Malikiyy]

La `awra de l’homme et ce qu’il est permis d’en voir :

La `awrah des hommes entre eux (inclut ce que le mahram peut voir de l’homme) :

Il est permis à l’homme de découvrir devant un homme ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus. Et il est permis à l’homme de voir d’un homme ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus. Il en est de même pour le mahram d’un homme.

Le Chaykh as-Sâwiyy a dit dans Boulghat as-Sâlik : « D’après cela, la cuisse de l’homme est une `awrah au regard d’un autre homme et d’un mouharram, et c’est là l’avis connu (al-machhoûr), il est interdit de la découvrir ».

La `awrah de l’homme au regard de la femme : Il est autorisé à l’homme de découvrir devant la femme ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus. Il lui est toutefois recommandé de cacher en plus de ce qui se situe entre le nombril et le genou ce qui atteint les extrémités, à savoir ne laisser apparaître que le visage et le cou, les mains et les avant-bras, et les pieds.

Quant à la femme, il lui est permis de regarder de l’homme son visage et ses extrémités.

Le Chaykh ad-Dardîr a dit dans ach-Charh as-Saghîr : « Il ne lui est donc pas permis de regarder sa poitrine, son flanc, son dos ni son tibia, quand bien même elle ne craint pas d’être atteinte par le désir ».

Le Chaykh al-Bannâniyy a dit dans al-Fath ar-Rabbâniyy : « Ça ne veut pas dire que c’est une `awrah pour lui, car il ne lui est pas obligatoire de cacher cela », c’est-à-dire ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus.

Le Chaykh Hijâziyy al-`Adawiyy a dit dans sa Hachiyah sur le Majmoû` : « Quand bien même il est interdit à la femme étrangère de regarder cela, il n’est pas obligatoire à l’homme de le cacher. Mais il lui est interdit à elle de regarder cela », c’est-à-dire ce qui est autre que les extrémités et autre que la `awrah.

[Réf : Pdf disponible sur le groupe FB Malikite « Al-Mâlikiyyoûn (Les Mâlikites)]

[3] A noter qu’un vêtement ne doit pas être transparent, laissant apparaître la couleur de la peau et qu’il est préférable qu’il soit large plutôt que moulant par lui-même (sans intervention du vent, de la pluie, etc.). Le vêtement moulant est makrouh pour les hommes dans la prière tout comme en dehors de celle-ci (cf : hâchiyah de l’Imam al-`Adawiyy sur la Risâlah) et haram pour les femmes.

[4] Zayn ud-Din ar-Razi, Tuhftat al-Muluk, 277, Dar al-Basha’ir al-Islamiyya ed.

Wa Allâhu a’alam

A lire en complément : La Sunna implique-t-elle de s’habiller comme les gens du pays où l’on vit ?

Conseils pour les mères qui allaitent durant Ramadan

 

Ustadha Raidah Shah Idil

 

 

Ramadan allaitement

 

 

Ustadha Raidah Shah Idil pensait savoir ce qu’une journée de jeûne difficile signifiait … jusqu’à ce qu’elle devienne une mère et commence à allaiter son bébé.

Je pensais que mes Ramadans les plus durs étaient ceux que je passai en Jordanie, lorsque j’étais jeune étudiante en quête de Science. Les jours étaient incroyablement longs et la chaleur torride de l’été ne ressemblait à rien de ce que j’avais pu ressentir avant. Le réconfort de la cuisine de ma mère, les visages familiers de ma famille et de mes amis, tout cela m’a manqué. A la place des êtres chers que j’ai laissés derrière, Allâh m’a béni par la compagnie chaleureuse de nouveaux amis. Puisse Allah récompenser les familles qui ont ouvert leurs maisons pour moi, en particulier pendant le Ramadan.

Près d’une décennie plus tard, je me retrouve face à un ensemble de circonstances tout à fait différentes. Je suis mariée, je vis en Malaisie et j’allaite mon bébé, une petite fille. Elle a presque un an, et je suis tellement reconnaissante qu’elle aime manger des aliments solides. Les règles de Jurisprudence (Fiqh) concernant le jeûne pendant l’allaitement ont pris une toute nouvelle signification pour moi. Autrefois, j’aurais cru cela impossible. Les mères allaitantes comme moi éprouvent souvent une faim qui accompagne l’allaitement d’un bébé. Malgré cela, je me rends compte combien Allâh nous soutient ma petite fille et moi, de battements de cœur en battements de cœur. Est-il facile de jeûner tout en allaitant un bébé? Absolument pas. C’est une leçon d’humilité, c’est épuisant, c’est possible et pour l’instant du moins, je vais continuer.

 

Conseils pour les mamans qui allaitent :

1) Buvez beaucoup d’eau après l’iftar, et prenez en même temps des graines de chia que vous aurez laissé tremper toute une nuit.

2) Prenez un suhoor [1] solide et demander à Allâh de vous soutenir.

3) Faites une sieste pendant la journée en même temps votre bébé!

4) Tirez votre lait après le suhoor ou l’iftar, ou les deux, si cela est nécessaire.

5) Si vous commencez à vous sentir mal ou que votre production de lait diminue trop et que cela risque d’avoir un impact sur l’alimentation de votre bébé, sachez alors qu’il vous est permis d’arrêter le jeûne. Vous rattraperez ce jour plus tard, et regardez les règles d’expiation selon votre école de Fiqh (Malikite ou Hanafite ou Shafé’ite ou Hanbalite) [2]. Certaines femmes peuvent jeûner pendant l’allaitement, tandis que d’autres ne peuvent pas. Allâh sait.

 

Et les adorations supplémentaires dans tout ça?

Durant ce Ramadan, je n’ai pas été en mesure d’entrer dans une Mosquée, parce que mon bébé ne dort pas la nuit. Certaines nuits, elle peut rester endormi pendant de longues périodes, et d’autres nuits, elle se réveille continuellement. Je me suis fait à cette idée. Au lieu du luxe de prier des heures pour Tarawih, comme ce fut le cas par le passé, je bénéficie de précieux moments de solitude lorsque ma fille dort, ou qu’elle joue avec son père et sa grand-mère. Dans ces moments-là, je ferme mes yeux et me rappelle le pouvoir de l’intention. Chaque jour passé auprès de mon bébé est un jour passé dans l’amour et le service, pour l’amour d’Allâh le Très-Haut. Rester connecté à cette intention est difficile, même dans les meilleurs jours […]. La Miséricorde, le pardon et le salut – nous en avons tous besoin.

Puisse Allâh nous aider à tirer le meilleur des jours qu’il nous reste,
Puisse Allâh nous aider à être au service des autres,
Puisse Allâh nous aider à être satisfait de Son Décret.

 

Notes :

[1] Repas qui précède l’aube

[2] Pour plus d’infos sur ce qui concerne l’allaitement, la grossesse et le jeûne de Ramadan selon l’école Malikite, je vous invite à consulter l’article suivant : https://www.sunnisme.com/article-islam-grossesse-allaitement-et-jeune-de-ramadan-79529112.html/

Nier l’obligation du Hijab

Sheykh Faraz Rabbani

 

Hijabi

 

 

Question :

Une personne qui nie l’obligation du hijab est-elle considérée comme mécréante? Si non, quel est son statut?


Réponse :

Assalamou alaikoum,

Je prie pour que cette réponse vous trouve dans le meilleur état spirituel et de santé.

L’obligation de se couvrir s’applique aux hommes comme aux femmes, et les limites de ce que les hommes et les femmes doivent couvrir sont clairement affirmées dans le Coran et la Sunnah du Messager d’Allâh (salallahou ‘alayhi wassalaam).

Dans cette obligation découle l’obligation pour la femme adulte (pubère) de tout couvrir à l’exception du visage, des mains et des pieds [1], devant des hommes avec qui elle n’a pas de liens de parenté [2]. Il existe un consensus scientifique clair et décisif (ijma’) à ce sujet et il ne s’agit pas d’une question sur laquelle il est possible de revenir.

Toutefois, étant donné les temps troublés que nous vivons, les savants ne déclarent pas les gens qui nient cette obligation comme étant mécréants. Notre devoir consiste plutôt à appeler les gens à une bonne compréhension de l’Islam et de la Loi Sacrée. Si les gens comprennent de manière globale sur quelle sagesse et sur quelle miséricorde la Loi Sacrée est basée, ils comprendront et accepteront ses avis.

Allâh le Très-Haut dit dans le Coran : « Appelle à la Voie de ton Seigneur avec sagesse et par de persuasives exhortations. Sois modéré dans ta discussion avec eux. Du reste, c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’écarte de Sa Voie, comme Il connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. ». [Coran, 16/125]

Le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) a dit : « Appelez les gens avec de bonnes nouvelles, et ne détournez pas les gens.» [Muslim]

Et Allâh seul donne le succès.

Wassalam,

Sheykh Faraz Rabbani


© Traduit et publié avec l’autorisation de l’honorable sheykh Faraz Rabbani (qu’Allâh le récompense)

Notes :

[1] Pour les Hanafites, les pieds n’entrent pas dans la ‘awra qui doit être couverte
[2] C’est-à-dire avec lesquels elle pourrait juridiquement se marier

Le Regard Accidentel

 

Explication du Hadith (an-Nawawî)

 
 
 
Baisser Regard

 

 

Hadith :

Jarîr ibn `AbduLlâh (radhia Allâhou ‘anhou) a dit : « Ayant interrogé le Messager d’Allâh (sallalahou ‘alayhi wassalam) à propos du regard accidentel, il m’ordonna de détourner mon regard » [1].

 

Explication du Hadith :

Le regard accidentel est celui qui tombe inopinément sur une femme étrangère, de façon non intentionnelle. Dans ce cas, on n’est pas coupable de péchés au premier moment. Mais l’on doit obligatoirement détourner le regard dans l’immédiat. Si l’on détourne le regard instantanément, on ne sera pas coupable de péchés, mais si on prolonge le regard, on sera coupable de péchés sur la base du présent hadith. Car le Prophète (sallalahou ‘alayhi wassalam) a ordonné à Jarîr de détourner son regard (sur-le-champ). Ceci est également confirmé par le verset Coranique où Allâh (Exalté soit-II) dit : « Dis aux croyants de baisser leurs regards … » [2]

Les ‘Ulémas affirment, rapporte le Qâdî [3], que ce hadith représente un argument prouvant qu’il n’est pas obligatoire pour la femme de se couvrir le visage sur le chemin, et que cela est simplement une pratique Sunnah recommandée pour elle. Il est par contre obligatoire aux hommes de baisser leurs regards et de les détourner d’elle dans tous les cas, à moins qu’il s’agisse d’un cas justifié légalement, tel que le cas du témoignage, des soins médicaux, de l’intention de la demander en mariage, d’acheter une esclave, ou le cas où l’on traite avec elle une affaire de vente ou d’achat, etc. Or, même dans ces cas, le regard n’est licite que dans la mesure du besoin et de la nécessité, sans plus. Enfin, Allâh est L’Omniscient.

 

Notes :

[1] Muslim n° 2159
[2] Qour’an – s24 / v30
[3] Al-Qâdî ‘Iyâd

 

Explication du Hadith
« Les femmes seront habillées, mais nues »

 

Pudeur_femmes

 

Dans un Hadith authentique, Sayyiduna Abu Hurayra (ra) rapporte que le Messager d’Allâh (salallahou ‘alayhi wassalaam) a dit :

« Deux catégories des gens de l’Enfer que je n’ai pas encore vues : des hommes portant des fouets pareils aux queues des bovins et frappant les autres. Des femmes dévêtues, bien que vêtues, séductrices et faciles à séduire. Elles portent une coiffure haute comme la bosse recourbée des chameaux à longs cous. Elles n’entreront jamais au paradis et n’en sentiront même pas l’odeur, bien que celle-ci soit perceptible de telle et telle distance. » [1]

L’Imam an-Nawawi rahimahullaah.gif commente [2] :

« Ce Hadith est l’un des Miracles du Prophète puisque ces deux genres de femmes sont effectivement apparus et existent désormais. Le Hadith condamne ces deux genres de femmes qui sont, selon divers avis : les femmes couvertes des faveurs d’Allâh, mais sans lui en rendre grâce ; celles qui couvrent une partie de leur nudité en en exhibant une autre ; celles qui s’habillent de vêtements très fins qui laissent transparaitre la couleur de la peau. Ensuite, celles enclines à tout ce qui s’écarte de la piété et de la dévotion à Allâh et qui apprennent à leurs semblables la mauvaise conduite ; celles qui marchent en se pavanant, avec déhanchement, ou encore celles qui adoptent la coiffure inclinée des cheveux, à savoir celle des prostituées et arrangent la chevelure de leurs semblables pareillement ».

Le Mufti Muhammad ibn Adam al-Kawthari explique [3] :

« Dans ce Hadith, le Messager d’Allâh décrit deux types de personnes, qu’il n’a pas vues, et qui entreront dans le feu de l’Enfer. En d’autres termes, ce sont deux choses qui entrainent le châtiment et l’Enfer dans l’Au-delà. Puisse Allâh Tout-Puissant nous sauver tous, Amine. […] La signification de « Des femmes dévêtues, bien que vêtues » (comme cela est expliqué par l’Imam an-Nawawi et d’autres), c’est qu’elles seront à moitié nues. Une partie de leur corps sera couverte tandis que l’autre restera exposée. Ceci est clairement vérifiable aujourd’hui, en ce que beaucoup de femmes portent des jupes courtes et exposent leurs bras, leur cou, leurs cheveux, etc. […] En résumé, ce Hadith est l’un des miracles Prophétiques (mu’jizah) du Messager d’Allâh. […] Le Prophète a prédit la situation de certains individus ainsi que leurs actions, ce qui a permis à ce que ses compagnons (qu’Allâh soit satisfait d’eux tous) ainsi que nous-mêmes soyons informés à leur sujet. Ainsi, la morale de ce Hadith est de se retenir et de s’abstenir de ces actions, car elles conduisent au feu de l’Enfer ».

Et Allâh est plus Savant.

Notes :

[1] Hadith authentique (Sahih), rapporté par l’Imam Muslim  (n °2128)

[2] Sharh du Sahih de Muslim, par l’Imam an-Nawawi

[3] Muhammad ibn Adam al-Kawthari – Fatwa n° 15175461

Jurisprudence des Femmes

Partie 10

Les chants dans les mariages

Question :

Quel est le hukm de chanter dans les mariages ?

Réponse :

Non seulement c’est autorisé mais il est recommandé de chanter dans les mariages à condition que ce ne soit pas des chants interdits par la Charî`a.

A cet effet, nous rappelons que le jour où Sayyida `Âicha a marié Fâri`a bint As`ad, une des filles des sahâba, le prophète a dit à Sayyida `Âicha : « Ô`Âicha ! pourquoi ne chantez vous pas un peu car les femmes des Ansâr aiment les chants ». Et dans une autre version « pourquoi ne pas envoyer avec elle une servante avec un duff afin qu’elle chante », Sayyida `Âicha a répondu :« Que doit-elle dire Ô rasûla Allâh ? » Le prophète a répondu : « nous sommes venue, nous sommes venue, saluez nous, nous vous saluons et si ce n’est le rouge nous ne serions pas venus auprès de vous…etc. »

Le statut du mari qui dit à sa femme « tu es illicite pour moi »

Question :

Mon mari est un homme à tempérament très nerveux et quand il s’énerve sur moi il dit « tu es illicite pour moi ». Quel est mon statut, cette parole est-elle considérée comme un divorce ?

Réponse :

Si l’homme prononce la parole « tu es illicite pour moi » sans penser à l’intention du divorce alors cette prononciation nécessite une expiation de nourrir 10 pauvres, ou d’habiller 10 pauvres ou bien de jeûner trois jours.

Il est rapporté dans le sahîh Muslim que Selon Ibnu `Abbâs – radhiya Allâhu `anhumâ – qui a dit : « si l’homme dit « ma femme m’est interdite » cela nécessite une expiation ». Puis il a cité le verset suivant : {Et vous avez, dans le prophète d’Allâh, un si bel exemple} [sourate al-Ahzâb verset 21]

L’imâm An-Nasâ’î rapporte selon Ibnu `Abbâs – radhiya Allâhu `anhumâ – qu’un homme est venu le voir et lui a dit : « j’ai rendu ma femme interdite pour moi » il lui a répondu : « tu as mentis car elle ne t’est pas interdite » puis il lui a cité le verset suivant : {Ô Prophète ! Pourquoi, en recherchant l’agrément de tes femmes t’interdis-tu ce qu’Allâh t’a rendu licite ? Et Allâh est Pardonneur et Clément} [sourate Tahrîm, verset 1]

Par contre si le mari en disant « tu m’es interdite » avait l’intention de la divorcer alors c’est considéré comme un divorce car l’illicite est une métaphore faisant allusion au divorce.

Ensuite, tout dépend de l’intention du divorce voulu, définitif (appelé par les fuqahâ« bâ’in ») ou compté comme un seul divorce « raj`î ») qui permet à la femme de revenir chez elle.

Le statut de l’avortement avant le troisième mois

Question :

Je suis enceinte depuis deux mois et 20 jours, et pour des causes très spécifiques j’ai vu qu’il était judicieux d’avorter. Cela est-il autorisé ?

Réponse :

Si la femme est enceinte depuis 120 jours (4 mois) ou plus il lui est interdit d’avorter. Si la femme ou le couple sont dans une nécessité religieuse ou médicale d’avorter avant 4 mois il leur est autorisé.

Par contre, s’il n’y a pas de cause pour avorter quelques savants ont dit qu’il est déconseillé avant 4 mois.

S’occuper du ménage dans le foyer conjugal

Question :

J’ai beaucoup entendu dans mon entourage que la femme n’est pas dans l’obligation de faire le ménage dans son foyer conjugal et si elle le fait c’est à titre de bénévole, et si elle s’abstient soit le mari lui ramène une femme de ménage ou bien il paye sa femme pour faire ce ménage. Quand est-il de cela ?

Réponse :

La solidité du couple consiste en la compréhension mutuelle et l’entraide du couple. Par exemple, l’homme est destiné à travailler dur en dehors de la maison afin d’assurer tout ce qui est nécessaire au foyer. La femme a l’art et la manière de gérer sa maison et la bonne éducation de ses enfants, chacun doit assumer comme il se doit son rôle.

Les quatre grands imâms sont unanimes sur le fait que la femme n’est pas dans l’obligation de faire le ménage chez elle car dans le contrat de mariage la Charî`a met le point sur la question de la jouissance mais nulle part il n’est question de faire le ménage, laver les vêtements ou la vaisselle ni de préparer le repas. Mais il faut prendre en considération le `urf (l’usage) qui ne date pas d’aujourd’hui mais de l’époque du prophète, voire même avant où la femme est connue pour s’occuper de la maison et l’homme de l’extérieur ; à cet effet, un jour Fâtimaaz-Zahrâ’ – radhiya Allâhu `anhâ – est venu avec son mari Sidnâ `Alî – radhiyaAllâh `anhu – voir le prophète pour se plaindre de sa situation et de sa nécessité d’avoir une servante. Et le prophète a dit : « voulez-vous que je vous recommande ce qui est meilleur de ce que vous avez demandé ? Quand vous vous apprêtez à dormir faites le tasbih d’Allâh 33 fois et al-hamduli Allâh 33 fois et Allâhu Akbar 33 fois ; cela est meilleur pour vous qu’une servante ». Ce hadîth prouve qu’il est judicieux pour la femme de servir sa maison plutôt que d’avoir une servante qui lui fait ses tâches ménagères car le Prophète n’a pas dit à sa fille « tu ne feras pas ces tâches » bien qu’elle soit venue se plaindre sur cette question et il ne lui a pas proposé une servante. Mais avec tout cela, il faut signaler aux hommes que le prophète qui est le modèle par excellence à suivre pour les hommes comme pour les femmes, cousait ses vêtements, nettoyait ses chaussures et faisait des tâches ménagères chez lui. Le prophète a dit dans un hadîth : « le meilleur d’entre vous est le meilleur pour sa famille et je suis le meilleur pour ma famille ». Pour cela, il faut également signaler à la femme le nombre important de ahâdîth où le prophète insiste sur l’obéissance de la femme à son mari surtout dans les questions intimes. Selon Abû Hurayra – radhiya Allâhu `anhu – le prophète a dit : « si un homme appelle sa femme au lit et qu’elle refuse et qu’il est en colère pour cela les anges la maudit jusqu’au matin » [rapporté par Al-Bukhârî et Muslim].

L’histoire de la Sîra du Prophète , de ses compagnons, de leurs élèves et des `ulamâ nous a appris que leurs femmes s’occupaient toutes des tâches ménagères par amour à leur mari, et il n’a jamais été prouvé qu’une seule d’entre elles aient refusé de faire ces tâches sous prétexte qu’elles ne soient pas obligatoires.

Dans la Science de Usûl al-Fiqh, le `urf devient une législation quand il n’y a pas de texte traitant de la question.

La prononciation de divorce par une personne en état de colère

Question :

Mon mari est un homme très colérique et je me suis marié depuis pas longtemps. Il m’a bien parlé de ce défaut et il n’est pas impossible qu’il me divorce en état de colère, mais je sais que dès qu’il se calme il revient rapidement à la raison et se rétracte. S’il le prononce dans ces états qu’en est-il du statut de ce divorce ?

Réponse :

Les savants mâlikites sont clairs sur cette question, le divorce en état de colère est considéré comme un divorce sauf dans un cas exceptionnel où sa colère a atteint un degré où il ne sait pas ce qu’il dit et est complètement inconscient. En ce moment là, il est comme un fou qui ne sait pas ce qu’il fait et le divorce d’un fou n’est pas pris en considération.

Tu dois lui conseiller de faire très attention à cela car les statuts juridiques de la Charî`a doivent être pris en considération et que la colère doit être maîtrisée quoi qu’il en soit si on est un bon musulman.

La conversion d’une chrétienne mariée à un chrétien

Question :

Je suis une femme d’origine chrétienne, je suis mariée depuis un an avec un homme de ma famille chrétienne et Allâh m’a guidé vers l’Islâm Al-hamduli Allâh. Mais mon mari est resté chrétien et j’ai un grand espoir pour qu’il seconvertisse un jour car il m’aime beaucoup. Actuellement il est loin de moi, s’il se converti puis-je revenir vers lui ou non ?

Réponse :

Puisque tu t’es convertie à l’Islâm ton pacte de mariage avec ton mari chrétien est annulé (faskh) et tu dois observer une période de viduité d’un mois. S’il seconvertit et que tu es toujours dans ta période de viduité ou si ta période de viduité est terminée et que tu ne t’es pas remariée, dès que ton mari se converti c’est à lui que revient la priorité de se marier avec toi, si tu es d’accord.

En conclusion, une fois la femme convertie, dès qu’elle est dans sa période de règle et après avoir été propre (une fois) elle est libre de se remarier avec qui elle veut ; ou bien elle attend son premier mari qui se convertira probablement.

Par contre si elle se remarie, le premier n’a aucun droit sur elle même s’il se convertit.

Divorce par correspondance

Question :

Mon mari m’a envoyé une personne qui m’a annoncé que je suis divorcée. Qu’en est-il de ce divorce ?

Réponse :

Il est autorisé de faire un talaq si le mari envoi une personne pour informer sa femme qu’elle est divorcée. Et la personne envoyée remplace le mari dans le talaq c’est-à-dire que le talaq est en exécution à partir du moment où eller eçoit l’information non pas au moment où le mari l’a prononcé.

L’équivalence dans le mariage

L’équivalence (al-kafâ’a = avoir le même rang de noblesse, de descendance, classe sociale ou de piété) dans le mariage est une condition dans quelques cas tels que la femme pieuse qui ne peut se marier avec un pervers car il peut l’influencer dans son éducation et sa religion.

Le prophète a dit : « La femme pieuse c’est celle qui quand tu la regardes te comble, et si tu lui demande une chose elle le fait et quand tu pars elle se protège elle-même comme elle protège tes biens ».

A part la religion, il n’y a pas de considération d’équivalence car Allâh a dit : « Le meilleur d’entre vous pour Allâh est celui qui est pieux ». Et le prophète a dit dans un hadîth : « si une personne vient demander la main de votre fille et qu’il est bon dans le Dîn et bien éduqué, mariez-le car si vous ne le faites pas ça sera un grand désordre (fitna) et un grand mal (fasad) sur terre ».

Allâh a dit dans le Qur’ân : « le fornicateur ne se marie qu’avec une fornicatrice ».

Quant à l’équivalence dans la filiation elle n’est pas une condition pour la validité du contrat de mariage. Donc l’équivalence dans l’argent, dans la noblesse et la place social n’est pas une condition pour le pacte de mariage contrairement à l’aspect religieux (la piété et chasteté) qui est une priorité pour la validité du pacte.

La prise (nafaqa) en charge de la femme qui travaille

Question :

Je suis une ingénieure, mon travail consiste à sortir de la maison voir même de quitter la maison quelques temps. Dans ce cas là mon mari est-il dans l’obligation de me prendre en charge financièrement ?

Réponse :

Si ton travail est sans son accord il n’est pas dans l’obligation de te prendre en charge financièrement par contre si tu travailles par son consentement il est dans l’obligation de te prendre en charge.

Par contre, il peut t’arrêter de travailler et si tu refuses tu es considérée comme une femme non obéissante et la prise en charge n’est pas obligatoire.

Les conditions de la khitba (demander la main)

1/ Il est interdit d’aller demander la main d’une personne si elle est déjà demandée et qu’il y a eu accord.

2/ S’il y a eu rencontre entre le couple et qu’ils ne se sont pas mis d’accord sur le mariage, il faut que chacun d’eux se taisent et que chacun ne divulgue pas ce qui ne lui a pas plus chez l’autre pour que cela n’affecte pas les autres prétendants car ce qui ne plaît pas pour l’un peut plaire ou peut ne pas déranger pour l’autre.

3/ Il est autorisé à l’homme comme à la femme de se voir (à quoi il ressemble). Le prophète a ordonné à un sahabi d’aller voir une sahabiya dont il allait prendre comme femme sans la voir.

4/ Chacun des deux doivent prendre connaissance des qualités et défauts de l’autre et de s’assurer de la fréquentation de chacun afin de cerner la personnalité.

5/ Il est interdit de s’isoler avec la femme demandée (makhtûba) avant le pacte de mariage car elle lui est interdite.

6/ Il est autorisé à l’un comme l’autre pour des raisons qu’il peut dévoiler ou non d’annuler la khitba car cette khitba n’est pas un pacte obligatoire à respecter.

7/ Si le prétendant a offert des cadeaux à sa future femme puis qu’il a annulé la khitba il n’est pas de son droit de récupérer les cadeaux. Par contre si l’annulation vient de la femme il a le droit alors de récupérer les cadeaux sinon leur valeur équivalente s’ils ont été utilisés ou détériorés.

Comment le prétendant peut voir sa future femme

Les fuqahâ de l’école Mâlikite ont interdit à l’homme de regarder sa future femme sans qu’elle le sache. D’autres savants comme les Châfi`îtes l’ont autorisé ainsi que l’imâm Al-Awzâ`î car si elle plaît au prétendant il avancera et si elle ne lui plaît pas il se retire sans la blesser.

Le prophète a dit dans un hadîth : « si l’un de vous demande la main d’une femme il ne lui est pas interdit de la regarder sans qu’elle sache s’il a l’intention de venir lui demander sa main »

Conclusion : si le mari demande à voir sa future femme, ce qui est recommandable c’est qu’ils se voient dans un cadre familiale.

Le hajj de la femme après la mort de son mari

Question :

J’avais l’intention de faire le hajj avec mon mari sauf qu’il est décédé (rahimahu Allâh), m’est-il autorisé de faire le hajj ?

Réponse :

Il ne t’es pas autorisé de voyager tant que tu es dans la période de viduité.

Le statut du mari emprisonné d’une façon perpétuelle

Question :

Mon mari est en prison et doit purger une peine de vingt ans et cela dans un pays loin et je suis une jeune femme et je ne peux l’attendre mais il a refusé catégoriquement de me divorcer sachant qu’il a été emprisonné pour des mauvaises choses qu’il a fait ce qui m’a un peu éloigner de lui car je suis une femme pratiquante – al-hamduli Allâh -. Quelle est la solution ?

Réponse :

Si la situation est comme tu l’as bien décrite et qu’il a refusé de te divorcer et que tu ne supportes pas cette situation alors la Charî`a t’autorise de demander au juge de te divorcer puisque le mal peut te toucher. Et le talaq de ce juge est considéré comme un divorce bâ’in (sans retour).

Dans le monde d’aujourd’hui où les vrais qudhât (juges musulmans) sont absents ils peuvent être remplacés par un imâm qualifié dans la jurisprudence et les objectifs de la Charî`a.

Que signifie « khadhrâ’u ad-diman » ?

Le prophète a dit dans un hadîth : « faites attention au khadhrâ’uad-diman ». On a posé la question au prophète ce que signifie khadrâ’u ad-diman et il a répondu : « c’est la belle femme qui porte et vient du mal (tout ce qui contredit la charî`a) ». Donc il s’agit d’une femme belle et qui n’a pas de filiation ni de religion ni de bon comportement. Le mot « diman » veut dire les urines et excréments des chameaux et des moutons car de leur déchets peuvent pousser de belles fleurs mais dont la racine est mauvaise.

Conclusion : le prophète nous attire l’attention et nous met en garde contre les belles femmes qui manquent énormément de bonnes éducations, de pratiques religieuses et de filiation.

 

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Jurisprudence des Femmes

Partie 9

Se lamenter à voix haute sur le mort

Question :

Est-il autorisé de pleurer en criant et en élevant la voix pour un mort ?

Réponse :

Les cris en pleurant pour un mort sont interdits car le prophète a interdit cela.

Selon Abû Mûsa al-Ach`ârî – radhiya Allâhu `anhu – comme il est rapporté dans les sahihayn, il a dit : « je me désengage de celui dont le prophète c’est désengager de lui, le prophète s’est désengagé de trois genres de personnes ; Celle qui élève sa voix en criant son mort, celle ou celui qui se rase pour exprimer sa tristesse dans les épreuves et celle ou celui quid échire ses vêtements quand il reçoit la mauvaise nouvelle telle qu’un mort ».

Donc il est interdit de pleurer le mort en criant mais il est autorisé de pleurer discrètement, même le prophète a pleuré à la mort de son fils Ibrâhîm – radhiya Allâhu `anhu-.

Qui remplace le père s’il abuse en refusant un prétendant sans raison

Question :

Je suis une jeune femme pratiquante qui a reçu un prétendant pour me demander la main et j’ai accepté mais mon père a refusé catégoriquement de me marier avec ce jeune homme sans raison valable, que dois-je faire ?

Réponse :

Si le père interdit le mariage sans raison basée sur la Charî`a il est considéré comme injuste, les fuqahâ appellent cela«`âdhil ». Mais le tuteur dans ce cas ne peut passer directement à un autre tuteur par contre ça sera le rôle du juge de devenir le tuteur qui décidera de marier ou pas cette femme. De nos jours, l’imâm compétant et connaissant très bien la charî`a peut remplacer le juge.

Le lavage mortuaire des époux

Question :

Est-il autorisé à l’un des époux de laver son conjoint à sa mort ?

Réponse :

Il est autorisé à l’un des époux de laver son conjoint à sa mort comme il est rapporté que Sayyidunâ `Alî – radhiya Allâhu`anhu- a lavé son épouse Sayyida Fâtima – radhiya Allâhu `anhâ -.

Le statut du bébé né mort

Question :

Peut-on prier la prière mortuaire sur un bébé né mort ?

Réponse :

Si le bébé né mort c’est-à-dire sans aucun signe de vie dès sa naissance on ne le lave pas et on ne prie pas sur lui. Par contre on le couvre d’un tissu et on l’enterre.

La mort d’une femme enceinte

Question :

Que dois t-on faire si une femme meurt et que son bébé est vivant dans son ventre ?

Réponse :

Si on constate que le bébé est vivant dans le ventre d’une maman qui meurt, on est dans l’obligation d’opérer la maman et de sortir le bébé.

Dans le cas où la maman est vivante mais que les médecins sont dans l’obligation de faire le choix entre sauver le bébé ou la maman il est obligatoire de sauver la maman au détriment du bébé.

L’enterrement de la femme non musulmane qui meurt enceinte

Question :

Une femme non musulmane vivant en Europe et mariée à un musulman est morte pendant l’accouchement ainsi que son bébé. Où doit-on enterrer cette femme sachant qu’elle porte dans son ventre un bébé musulman ?

Réponse :

Il faut tout faire pour que la femme ne soit ni enterré dans un cimetière non-musulman ni dans un cimetière musulman, donc il faut l’enterrer dans un endroit neutre où il n’y a pas de musulmans ni de non-musulmans.

La visite des tombes pour les femmes

Question :

Quel est le statut des femmes qui vont au cimetière pour rendre visite aux morts ?

Réponse :

Il est autorisé aux femmes de rendre visite aux morts et si elles y vont-elles doivent respecter les obligations de la Sharî ‘a telles que l’habillement, ne pas crier en pleurant et surtout si c’est pour rendre visite au mort pour méditer et tirer des leçons de la mort.

Le statut de la femme qui prend de l’argent de son mari parce qu’il est avare

Question :

Une femme pose la question suivante : Mon mari est un homme bien sauf qu’il est très avare surtout vis-à-vis de sa femme et de ses enfants. Est-il autorisé de prendre de son argent à son insu pour dépenser dans les choses nécessaires pour moi et mes enfants ?

Réponse :

Oui il est autorisé à la femme de prendre de l’argent du mari avare à son insu puisqu’il la prive du minimum dont elle a besoin ainsi que de ses enfants ; sauf qu’elle doit seulement prendre le nécessaire. La preuve de cela, c’est que Sayyida Hind – radhiya Allâhu `anhâ– la femme de Abû Sufyân – radhiya Allâhu `anhu – est allée se plaindre au prophète de l’avarice de Abû Sufyân ; le prophète lui a répondu :« prends ce qu’il te faut ainsi que pour ton enfant sans abus »

La part d’héritage de l’enfant qui est toujours dans le ventre de sa mère

Question :

Une femme enceinte pose la question suivante : je suis une femme enceinte, j’ai un bébé dans mon ventre et son père vient de mourir. On m’a dit que ce bébé a une part d’héritage mais ses oncles veulent le priver d’héritage sous prétexte qu’il n’est pas encore né. Qu’en est-il ?

Réponse :

L’Islâm a donné la part d’héritage au bébé après sa naissance pour savoir s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon, et ausside savoir s’il né mort ou vivant. A partir de là, l’héritage ne sera réparti qu’après la naissance de ce bébé.

Serrer la main aux hommes

Question :

Je suis une femme travaillant dans l’administration et je suis souvent amenée à serrer la main aux hommes dans le cadre de mon travail bien que je déteste cela mais des hommes me tendent la main sans arrière pensée alors j’ai honte de leur refuser surtout qu’ils savent que je suis une femme pratiquante, j’ai peur qu’ils prennent une mauvaise impression sur nous. Quelle est la position de la Charî`a ?

Réponse :

Les femmes ont fait la bay`a (le pacte d’obéir) avec le prophète – Salla Allâhu `alayhi wa sallam – sans qu’aucune d’elles ne lui serrent la main ; elles lui ont fait bay`a avec la parole au moment où les hommes lui serraient la main pour lui faire aussi bay`a. Et parmi les arguments qui prouvent l’interdiction de serrer la main aux hommes, l’imâm rapporte selon`Âicha qui a dit : « Le prophète acceptait la bay`a des muhâjirâtes de la Mecque vers Médine sans qu’aucune femme lui aient serré la main. Il leur dit juste : « je vous ai fais la bay`a sur cela ».

L’imâm Ahmad nous rapporte que Umayma bint Daqîq a dit : « je suis venue voir le prophète avec un groupe de femme afin de lui faire bay`a et nous lui avons dit :« ne nous serres-tu pas la main yâ rasûla Allâh ? » et il a répondu en disant : « Je ne serre pas la main aux femmes mais quand je fais bay`a en parlant à une femme c’est la même chose que si je le fais à 100 femmes en même temps »

Conclusion : il est interdit aux femmes de serrer la main aux hommes.

Les droits des enfants vis-à-vis de leurs parents

Les droits des enfants vis-à-vis des parents sont :

1/ Le fait de leur donner des beaux prénoms car le Prophète aimait les beaux prénoms et il insistait toujours sur le fait de donner de beaux prénoms aux enfants ; il a dit : « les meilleurs noms pour Allâh sont `Abdullâh et`Abdurrahmân, et les plus véridiques parmi les noms sont Hârith (celui qui travaillent la terre ou autre) et Hammâm (celui qui a une grande himma, volonté de faire les choses). Et les plus mauvais (prénoms) Harb (guerre) et Murra (amère) »

2/ La `aqîqa qui est une sunna fortement recommandée, elle repousse le mal sur les nouveaux nés (mauvais œil, maladie…) et elle consisteà remercier Allâh pour ce grand bienfait

3/ Le fait d’assurer une progéniture propre et pure, la Charî`a oblige les parents de garantir la filiation des enfants à leur parents.

4/ L’allaitement. Il est du droit de l’enfant d’être allaité car la maman n’a pas le droit de le priver de son lait et de son affection.

5/ La prise en charge de l’enfant. Il est obligatoire aux parents de prendre en charge leurs enfants

6/ Les dépenses. Il est obligatoire aux parents de dépenser pour les enfants afin d’assurer leur vie, leur bonne santé, et l’apprentissage de la science.

7/ Il est du droit de l’enfant de recevoir son héritage et personne n’a le droit de lui en priver.

8/ Leur donner une bonne éducation religieuse.

Planifier les naissances

Question :

Une femme a posé la question suivante : j’ai l’habitude de tomber enceinte dès que je donne naissance à un bébé et cela me fatigue énormément et cela à une mauvaise répercussion sur le bébé qui est en période d’allaitement. Est-ce qu’il m’est autorisé d’utiliser des pilules afin d’éviter de tomber enceinte à chaque fois ?

Réponse :

Ma sœur, tu as toutes les causes qui t’autorisent à utiliser ces pilules afin d’éviter de tomber enceinte, à condition qu’il y ait accord entre le couple.

Les caractéristiques et les conditions du voile islamique

La Charî`a a mis des conditions au voile islamique qui sont :

1/couvrir tout le corps sauf le visage et les mains

2/qu’il ne soit pas transparent et qui permet de faire voir ce qu’il y a en dessous

3/qu’il ne soit pas serré et qui ne doit pas montrer les formes de la femme

4/qu’il ne soit pas un habillement spécifique aux hommes

5/qu’il ne soit pas un habillement spécifique des kâfirâtes

6/qu’il ne soit pas un habillement qui attire l’attention des autres (qui flash de par sa couleur ou son style)

 

 

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Jurisprudence des Femmes

Partie 7

 

La position de la femme vis-à-vis du mari qui insulte la religion, Allâh et Son Prophète (saw) :

Insulter la religion, Allâh et Son Prophète fait sortir de l’Islâm (murtad), et le murtad ne peut être le mari d’une femme musulmane. Si l’acte de l’homme n’était pas réfléchi et que ce dernier revient à la raison et au repentir, sa femme doit l’encourager pour se repentir et lui montrer la gravité de ses propos. Par contre, si cela est devenu une monnaie courante chez cet homme même après lui avoir rappeler maintes fois qu’il commet de très graves péchés et qui le font sortir de l’Islâm et malgré tout ça il continue dans son égarement dans ce cas là il est interdit à la femme de rester avec un homme qui sort de l’Islâm car il devient mécréant, donc elle doit divorcer impérativement en demandant au juge de la divorcer si son mari refuse.

Le statut de la femme dont le mari devient impuissant juste après le mariage :

Une question nous est parvenue d’une femme qui s’est mariée avec un homme qu’elle aimait mais après 6 mois de mariage son mari est tombé malade (impuissance sexuelle). Cette femme dit qu’elle ne peut rester avec lui par crainte de tomber dans le harâm. Elle expose son cas en disant qu’elle a patienté déjà une année. Sa question est de savoir si la Charî`a lui permet de se séparer de son mari.

Réponse : Les avis des savants ont divergé sur cette question ; la majorité des savants et parmi eux les mâlikites disent que l’impuissance sexuelle qui survient après le mariage n’annule pas l’acte du mariage car c’est une maladie qui touche l’homme après son mariage et qu’il ne l’a pas cherché donc la femme dans de tels circonstances à le droit de demander le divorce ou le khul`.

Par contre, d’autres grands imâms comme l’imâm Abû Thawr ont déclaré que l’impuissance sexuelle après le mariage autorise l’annulation (faskh) du pacte du mariage car la femme se prive de son droit d’avoir des rapports. Cet avis concorde aux grands principes des objectifs de la Charî`a car elle protège la femme de tomber dans l’adultère. Par contre si la femme patiente et s’en remet à Allâh dans ce genre d’épreuve, cela lui est autorisé et tout est en son honneur et elle a une grande récompense surtout qu’elle s’est privée pour une noble cause à savoir soutenir son mari dans sa maladie.

L’annulation du pacte du mariage veut dire que ce pacte n’est plus valable donc la femme n’a même pas besoin de divorce. Dans le deuxième cas, si la femme le veut elle annule le pacte de son mariage par contre si elle veut rester la Charî`a ne remet pas en cause le pacte du mariage.

Questions autour du divorce :

Une femme dont le divorce a été prononcé une ou deux fois et entre temps son mari meurt avant que sa période de viduité se termine, elle doit compter la période de viduité de celle dont le mari est mort c’est-à-dire à partir de la date de sa mort elle compte 4 mois et 10 jours.

Par contre, si le divorce est un divorce irréversible c’est-à-dire par trois fois et que le mari décède avant la période de viduité dans ce cas c’est la période de viduité de divorce qui est pris en considération c’est-à-dire de 3 mois (3 règles)

Le divorce avant la consommation du mariage :

Si l’homme divorce sa femme avant la consommation du mariage et qu’il ne l’a pas touché (rapports sexuels) la femme n’a pas à observer la période de viduité. Quant à la dote, si c’est la femme qui annule ce mariage elle doit rendre toute la dote par contre si c’est le mari il doit donner à la femme la moitié de la somme de la dote.

Le khul` fait par chantage :

Le cas d’un homme qui est très dure dans son comportement envers sa femme et néglige ses droits matériaux et affectifs, la femme fait tout ce qui est en sa possession pour qu’il la divorce mais l’homme refuse de la divorcer en la poussant à demander le khul` pour qu’il ne perd rien et afin qu’il récupère sa dote. Ce genre de khul` par chantage et pression sur la femme n’a aucune considération par la Charî`a et si elle est divorcée et qu’elle a remboursé sa dote la Charî`a annule ce khul` qui devient un talaq normal et l’homme est dans l’obligation de rembourser sa femme de ce qu’il lui a prit.

La viduité d’une femme dont le mari meurt avant consommation du mariage :

Dans ce cas, la période de viduité de la femme est de 4 mois et 10 jours à compter de la date de sa mort. Et il n’y a pas de différence entre celle qui a consommé son mariage et celle qui ne l’a pas consommé.

La dote non-valable juridiquement :

Un homme s’est présenté pour se marier avec une femme et après le pacte il s’est avéré qu’il a payé sa dote avec de l’argent gagné dans le harâm (exemple la vente d’alcool). Si le mariage n’a pas été consommé ce pacte devrait être annulé (sans talaq, mais le juge annulera le mariage) jusqu’à ce que l’argent de la dote soit halâl. Par contre si le mariage a été consommé, le pacte n’est pas annulé par contre il est obligatoire à l’homme de donner à sa femme une autre dote halâl. Quant à la femme, elle doit rendre à l’homme la dote harâm si elle ne l’a pas consommé mais si elle l’a consommé elle n’est pas dans l’obligation de la lui rendre.

L’hébergement de la femme en période de viduité :

Assurer l’hébergement d’une femme en période de viduité est une obligation sur l’homme que ce divorce soit réversible ou irréversible. Quant à celle qui a perdu son mari elle a le droit à cet hébergement avec deux conditions :

1/ que son mariage soit consommé
2/ que le lieu d’habitation soit le lieu où elle résidait avec son mari même si ce n’est pas sa propriété personnel

La nafaqa (les dépenses de l’homme vis-à-vis de sa femme) :

La Charî`a a rendu obligatoire à l’homme de prendre en charge totale sa femme (dépenses matérielles) :

A quoi consistent ces dépenses ?

1/les dépenses nécessaires de la nourriture et tout ce qui s’en suit.
2/assurer les dépenses d’une servante afin d’aider sa femme dans les tâches ménagères.
3/lui assurer des habits qui correspondent à la température et aux saisons.
4/lui garantir un hébergement digne des femmes de son rang.

Les dépenses du Hajj pour la femme :

Il est obligatoire pour l’homme de garantir à sa femme dans la période de Hajj son manger, ses habits et son hébergement à condition que ce Hajj soit obligatoire (le premier). Quant aux dépenses du voyage du Hajj cela n’est pas une obligation pour l’homme.

Quand est-il des cadeaux offert par le prétendant à sa future femme après s’être rétracté :

Si le prétendant se rétracte et ne veux plus de ce mariage sans qu’il y ait un acte religieux et qu’il a donné beaucoup de cadeaux à sa future femme la Charî`a n’oblige pas la femme à rendre tout ces cadeaux. Par contre, si c’est la femme qui s’est rétractée elle doit rendre tout les cadeaux même ceux utilisés, la femme doit rembourser leur équivalence. Tout cela après avoir pris en considération l’usage et la tradition et les coutumes pratiqués par la communauté ou le pays qui les concerne.

Les rajouts sur la dote :

Un père tuteur d’une mariée a conditionné la dote de 10 000 euros. Il a également conditionné le pacte par un rajout à la dote qui est l’achat d’une voiture au profit du père ainsi que d’un fusil de chasse pour son fils aîné et il a conditionné la validité du pacte que si ces demandes sont garanties.

La Charî`a considère que tout ce qui fait parti du `aqd et ce qui va avec comme rajouts font partis du `aqd donc la voiture, le fusil et tout ce qui est donné appartiennent à la mariée.

La future mariée a le droit d’annuler ce qu’elle veut de cette dote car il y a une seule dote et c’est un droit destinée à la mariée donc ni à son père, ni à sa mère ni à ses frères, sauf qu’il lui est autorisé de permettre à son père ou à son frère de prendre de ce qu’elle veut de la dote c’est-à-dire elle a le droit de leur donner ce qu’elle veut de sa dote. Mais il faut savoir que les cadeaux qui sont donné à la famille de la mariée après le pacte et après la dote, ces cadeaux là destinés au père, au frère et à la mère ou autre deviennent leur propriété à chacun puisque la question de la dote a déjà été réglé.

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