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3 choses qui désintègrent la Foi du croyant au moment de sa mort

 

Selon l’Imam Abû Hanîfa

 

 

 

 

Selon le grand Imâm Abû Hanîfa Nuʿmān ibn Thābit رضى الله عنه, trois choses sont susceptibles de désintégrer la Foi d’un croyant au moment de sa mort :

 

1/ Ne pas remercier Allâh (shukr) pour nous avoir béni en nous donnant la Foi (al-Iman).

Il arrive qu’on oublie de remercier Allâh pour cet immense bienfait. On remercie facilement celui qui nous donne un verre d’eau ou un cadeau quelconque, mais on oublie de prendre deux minutes pour remercier Allâh de ce cadeau qui n’a pas d’équivalent. Combien ont reçu ce cadeau sans même ne l’avoir jamais demandé ? Dans l’idéal c’est une chose (remercier) que nous devrions faire tous les jours. N’oublions pas que celui qui montre de la gratitude envers Allâh pour un bienfait qu’Il nous a octroyé voit ce bienfait augmenter. Allâh dit la dans le Qour’an :

« Wa-ith taaththana rabbukum la-in shakartum laazeedannakum … », ce qui signifie : « Votre Seigneur ne vous a-t-Il pas prévenus, en disant : J’augmenterai Ma grâce, si vous êtes reconnaissants… » [1]

2/ Ne pas accomplir ses obligations.

On parle bien entendu du fait de Prier cinq fois par jour, de payer la Zakat, de faire le Hadj, de jeûner durant le mois de Ramadan, mais aussi accomplir les devoirs envers nos parents, etc. Accomplir ses obligations représente une protection contre la perte de la Foi. Rappelons-nous que la Prière reste obligatoire même en temps de guerre, durant une bataille, alors que les flèches fusent et que notre vie est en danger. Que dire alors de la Prière de celui qui est en paix, tranquille chez lui et qui ne prie pas juste par paresse ? Allâh ne nous a pas envoyés sur terre pour les loisirs ou le travail, mais pour chercher Son agrément et nous soumettre à Sa Volonté. Qu’Allâh nous pardonne notre insouciance et nous facilite.

3/ Maltraiter ou être injustice (zulm) avec une créature d’Allâh.

Cela concerne aussi bien les gens que les animaux. Tout le monde connait le récit de la femme qui a été châtiée en Enfer à cause d’une chatte qu’elle avait enfermée, qu’elle ne l’avait pas nourrie ni abreuvée, et ne l’avait pas non plus laissée en liberté pour qu’elle mange les petites bêtes de la terre. [2] Imaginez alors ce qui peut arriver si on maltraite des êtres humains ? Il faut faire attention à ne pas confisquer les propriétés des gens, ni les escroquer, ni les torturer, ni porter contre eux de fausses accusations, ni dérober leur argent d’une manière ou d’une autre, etc. L’Imam Abû Hanîfa dit qu’il y a un risque que la personne qui agit ainsi perde sa Foi au moment de sa mort, comme châtiment de la part d’Allâh. A contrario, agir en bien envers les créatures d’Allâh peut avoir pour conséquence qu’Allâh accorde la Foi à une personne non croyante ou que celui qui a déjà la Foi voit sa Foi augmenter.

Qu’Allâh nous accorde une mort dans la Foi et avec pour bagage Son plein Agrément.

 

Notes :

D’après un dars de Mawlana Sheykh Ahmad Dabbagh حفظه الله

[1] Qour’an, s14, v7
[2] Rapporté par Al-Bukhârî , n°3482 et par Muslim n°2242.

Lire ici la biographie de l’Imam Abû Hanîfa

Falsification des Adhkar de l’Imam An Nawawi

 

~ Collection : les erreurs dans la ‘Aqida ~

 

 

 

Le Savant, le Juriste, le Sheykh al-Islam, le Wali vertueux et pieux d’Allah ta’alaa, l’Ascète, le Défenseur de la Sunnah, la Montagne de Science, connu comme le Second Imam Ash-Shafi’i, le rénovateur de l’Islam dans son temps, Le Moudjahid, le Hafidh du Hadith, Abou Zakariya Yahya ibn Sharaf, mieux connu sous le nom d’ « Imam An-Nawawi » a rapporté d’Al-‘Utbi (RA) l’histoire suivante :

Nawawi_adhkar

« Alors que j’étais assis près de la tombe du Prophète, un bédouin Arabe vint et dit : « Que la paix soit sur toi, Ô Messager d’Allah! J’ai entendu Allah dire : « Si, donc, ces gens-là qui se sont fait du tort à eux-mêmes s’étaient adressés à toi pour implorer le pardon d’Allâh, en sollicitant ton intercession, ils auraient sûrement trouvé auprès du Seigneur clémence et miséricorde. » [2] donc je viens vers toi demander pardon pour mon péché, cherchant ton intercession auprès de mon Seigneur. » Puis il commença à réciter de la poésie :

Ô meilleur de ceux dont les os sont enterrés dans la terre profonde,
Et dont le parfum a envahi les profondeurs
et dont la hauteur est devenus douce,
Puis-je être la rançon pour une tombe que tu habites,
Et dans laquelle se trouvent la pureté, la générosité et la munificence!

Puis il s’en alla, et alors que je dormais, je vis le Nabi (sallallâhou ‘alayhi wa sallam) dans mon sommeil. Il me dit : « Ya` Utbi, court après les Bédouins et donne-lui la bonne nouvelle que Allâh lui a pardonné. »

[Fin de citation]

Pour lire la version en ligne, cliquez ici

Les scans sont tirés de l’impression publiée à partir de Mu’asasah ‘Ulum Al-Qur’an (Beyrouth) et de Dar Al-Qiblah Lil-Thiqafat Al-Islamiyyah, Jeddah pages 284-285, avec la révision de Subay’ Hamzah Hakimi.

L’Imam An-Nawawi a placé ce récit sous le chapitre intitulé « Chapitre : En ce qui concerne la visite de la tombe de Rasulullah (‘alayhi salam) et de ses Souvenirs (dhikr) ».

Dans le livre d’al-Adhkar de l’Imam An-Nawawi publié par Dar al-Huda à al-Riyad en 1409/1989 et édité par `Abd al-Qadir al-Arna’ut de Damas, à la page 295, le chapitre-titre, « section sur la visite de la TOMBE du Messager d’Allah » a été remplacé par le titre, « section sur la visite de la MOSQUÉE du Messager d’Allah ». De plus, on observe la suppression de plusieurs lignes du début de la section et de sa fin ainsi que la suppression de l’histoire célèbre d’intercession d’al-`Utbi que l’imam an-Nawawi avait mentionné entièrement. Quand Al-Arna’ut fut interrogé à ce sujet, il répondit que les agents de Riyad étaient ceux qui avaient changé et altéré le texte. Un fac-similé de son propre rapport manuscrit à cet effet a été imprimé entièrement dans al-Minara de Shaykh Mahmud Mamduh (p.72-75). 

Commentaire :

Il est important de regarder de qui on prend sa religion car certaines personnes manquent de scrupule et n’hésitent pas à falsifier un ouvrage d’un grand Imam quand celui-ci ne va pas dans le sens de leur croyance, ce qui est malhonnête.

 

Notes :

[1] Dans Al-Adhkaar (الاذكار)
[2] Qour’an : 4:64