1/ Qu’est-ce que l’état de purification ?Au sens propre, tahâra signifie « être net des souillures et des saletés ». Au sens figuré, le terme est utilisé pour exprimer le fait d’être exempt de vices; on dit ainsi un cœur pur, un honneur pur.
Dieu Très-Haut a dit : » Dieu certes veut éloigner de vous l’impureté, gens de la Maison, et vous purifier pleinement [1]. « Il a dit aussi : » … Dieu t’a élevée et t’a purifiée, et t’a choisie entre les femmes du monde entier [2] ! «
L’état de purification, dans la charia, est une qualité légale, réalisée par des éléments déterminés, autorisant celui qui répond à celle-ci à faire la prière.
2/ Quels sont les deux types de purification ?
La purification suite à une souillure légale (hadath) ou à une impureté (khabath).
3/ Qu’est-ce que la souillure légale ?
Le terme » hadath » s’applique légalement à ce qui suit :
a) Ce qui sort habituellement du corps.
b) L’expulsion en elle-même.
c) La caractéristique légale causée par les organes (correspondants).
d) L’interdiction qui s’attache à ces trois définitions précédentes.
4/ Parmi les moyens réalisant la purification, il y a l’eau simple (al-mâ J al-moutlaq). Comment se définit celle-ci ?
L’eau simple, dans l’acception donnée par les juristes (fouqahâ ‘), est celle qui est restée identique à sa nature d’origine et avec laquelle rien ne s’est mêlé.
Ou bien: c’est ce à quoi peut correspondre le nom d’eau sans que celle-ci soit précisée.
5/ Quelle source de référence indique que l’eau du ciel est pure et purifiante ?
La Parole du Très-Haut : » et Nous avons fait descendre du ciel une eau pure et purifiante [3]. «
6/ Quelle source de référence indique que l’eau de mer est pure et purifiante ?
Le dire du Prophète (salallâhou ‘alayhi wassalaam), lorsqu’on l’interrogea sur la mer : » Son eau est pure et purifiante et ses animaux morts sont licites. « (Rapporté par Ahmad, Abou Daoud, al-Tirmidhi, al-Nasâï, Ibn Mâja et Mâlik dans son Mouwatta).
7/ Quelle est l’eau en grande quantité, demeurée identique à son état d’origine, qu’il n’est pas licite d’utiliser pour les ablutions rituelles ou pour quelque autre profit ?
L’eau des puits du pays de Thamoud, où s’abattit le courroux divin, du fait que le Prophète ordonna aux Compagnons (Sahâba) – que Dieu les ait en son agrément -, lorsqu’ils passèrent par ces puits, de ne pas y boire, sauf du puits où s’était abreuvée la Chamelle (du prophète Çâlah). Il leur ordonna aussi de jeter la pâte qu’ils avaient faite et l’eau puisée. (Rapporté par Ahmad).
8/ Quel caractère prend le reste d’eau utilisée pour la purification, au terme des menstrues où à la suite d’une Janâba [4] ?
Cette eau est pure et purifiante, car elle entre dans la définition de l’eau simple.
9/ Quel caractère a l’eau dans laquelle se mêle une impureté ?
Si aucune des qualités [5] de l’eau ne change, celle-ci demeure à son caractère d’origine, que l’eau soit en faible ou en grande quantité. Cela se conforme aux fondements de notre école.
10/ Quelle source de référence indique que lorsqu’aucune qualité de l’eau ne change, celle-ci est pure ?
D’après Abou Sa’ïd al-Khoudri, on demanda au Messager de Dieu : » Pouvons-nous faire nos ablutions du puits de Bodâ’a, un puits où sont jetés les serviettes périodiques, la chair des chiens et les souillures? Le Messager de Dieu répondit : » L’eau est pure et purifiante; rien ne la souille. « (Rapporté par Ahmad, Abou Daoud, al- Tirmidhi et al-Nasâï).
Dans une relation rapportée par Ibn Mâja, au hadith relaté par Abou Oumêma al-Bâhili, le Messager de Dieu dit : » Rien ne souille l’eau, sauf ce qui altère son odeur, son goût et sa couleur. «
11/ Si l’une des qualités de l’eau change en raison d’une chose pure qui s y mêle, quel caractère donner à cette eau ?
Si l’eau se transforme par une chose pure, comme du lait, du jus ou autre chose comparable, ou se transforme par un élément dont on doute de la pureté, alors l’eau sera pure mais non purifiante. C’est-à-dire qu’on pourra l’utiliser pour des usages courants, telles la nourriture et la boisson, mais qu’on ne pourra l’utiliser pour les pratiques rituelles comme les ablutions mineures ou majeures.
12/ Qu’en est-il de l’eau dont une des qualités change, en raison du voisinage d’une autre chose ou de l’apparition d’un élément qui en résulte ou de quelque chose qui y est jeté ?
L’eau qui se transforme en raison du voisinage d’une chose qui en est séparée ou liée, ne perd pas le caractère de pureté. Il en va de même lorsque la cause est un élément qui en résulte ou qui y est jeté, si celui-ci fait partie de ce qui peut se trouver au fond de l’eau.
13/ Citez un exemple de transformation de l’eau du fait du voisinage.
Lorsque se trouvent près de l’eau une charogne ou des selles et que le vent transmet leur odeur à l’eau qui s’altère de la sorte; lorsqu’aussi, de la graisse flotte sur la surface de l’eau et ne se mêle pas à celle-ci. Cela aussi ne nuit en rien, même si l’eau se transforme.
14/ Citez un exemple de transformation de l’eau du fait d’un élément qui en résulte.
A cela, correspond la transformation de l’eau par la mousse, notamment, auquel cas, elle ne perd pas son caractère de pureté, car on ne peut se prémunir contre de telles choses.
15/ Citez un exemple de transformation de l’eau du fait d’une chose qui y est jetée et qui fait partie de ce qui peut se trouver au fond de l’eau.
On citera la terre et le sel. Cela, en effet, n’enlève pas à l’eau son caractère de pureté, même si le jet est fait volontairement.
16/ Quel caractère prend l’eau déjà utilisée ?
Son usage est non-souhaitable (makrouh) lorsqu’une autre eau se trouve présente. Autrement, on fera normalement avec les ablutions rituelles .
17/ Pour quel motif l’eau déjà utilisée a un caractère non Souhaitable (makrouh) ?
La cause la plus décisive est le fait qu’il y ait divergence sur sa pureté .
18/ Quelle description donner à l’eau déjà utilisée ?
Lorsque l’eau s’écoule dans un récipient, une cuvette ou ce qui est comparable, ou que le lavage de purification se fait dans une bassine, alors que le corps de la personne est net (de toute impureté).
On a dit aussi que l’eau déjà utilisée est ce qui s’égoutte des membres ou touche ceux-ci lors des ablutions mineures ou majeures, à condition qu’ils soient dépourvus d’impuretés. Dans un tel cas, en effet, il s’agirait d’eau dans laquelle une impureté s’est mêlée.
19/ Qu’en est-il de la purification à partir d’eau qu’un chien a lapée ?
Il est recommandé de jeter l’eau que le chien a lapée et de laver le récipient en question sept fois, sans avoir à y jeter de la terre.
20/ Quelle source indique que le récipient où de l’eau a été lapée par un chien, doit être lavé sept fois?
Le dire du Prophète : » Si un chien a lapé dans un de vos récipients, lavez celui-ci sept fois! « (Rapporté par Ahmad, al-Boukhâri et Mouslim).
2l/ Qu’en est-il du restant d’eau laissé par l’animal dont on ne peut se garder ?
Pour ce qui est de l’animal qui ne s’épargne pas les impuretés et qu’il est difficile d’éviter, tel le chat ou la souris, il n’est pas répréhensible d’utiliser ce qu’il laisse comme eau. Il est en effet difficile de s’en prémunir.
22/ Quelle source de référence démontre la validité des ablutions faites avec ce que laisse le chat comme eau ?
Le hadith du Prophète (à propos des chats) : » Ils ne sont pas impurs. Ils font partie de ceux qui gravitent autour de vous. « (Rapporté par Abou Daoud, al-Tirmidhi, al-Nasâï et Mâlik dans son Mouwatta).
23/ Qu’en est-il de l’eau chauffée par le soleil ?
Son utilisation est permise pour la purification et cela n’a pas un caractère non-souhaitable (makrouh).
24/ Quel jugement porter sur l’eau qui passe sur une impureté ou une impureté qui passe à travers l’eau ?
Il n’y a pas de différence à faire entre les deux situations, car le mélange se réalise dans les deux cas. Le fait que l’un précède l’autre n’influe donc pas. Si donc, l’eau s’altère par l’impureté sur laquelle elle passe, elle deviendra alors impure. Si par contre, elle ne change pas, elle restera pure et purifiante. Cependant, lorsque cette eau est en petite quantité, son utilisation est non souhaitable (makrouh) ; autrement, cela n’est pas répréhensible.
25/ Citez les corps purs [6].
• L’être humain, vivant ou mort. Cela, du fait que le Prophète a embrassé ‘Othmân ben Mazh’oun qui était décédé. (Rapporté par Ahmad, al-Tirmidhi et Ibn Mâja.) ; du fait aussi qu’il officia la prière pour le défunt Sahl ben Baydâ’, et cela, à l’intérieur de la mosquée. (Rapporté par Mouslim, Abou Daoud et al-Tirmidhi.)
On notera que les Compagnons (Sahâba) ont accompli de même la prière du défunt pour Abou Bakr et ‘Omar – que Dieu les ait tous deux en son agrément. Enfin, l’ordre de laver le mort et de l’honorer exclut son impureté. On ne conçoit pas, en effet, de laver le corps de la bête morte qui, elle, est bien au degré de la souillure.
• La matière inanimée, sauf ce qui provoque l’enivrement.
• L’être vivant, ainsi que ses larmes, sa sueur, sa bave, ses mucosités nasales, ses œufs, conformément au principe de base (qui est la pureté), et parce que la vie est cause de pureté.
Cela se réfère aussi au hadith d’Anas, selon lequel le Prophète a monté un cheval dessellé appartenant à Abou Talha. (Rapporté par al-Boukhâri).
Cela se réfère de même au hadith d’ Amrou ben Khârija qui arelaté : » Je tenais les rênes de la chamelle du Prophète et la bave de celle-ci coulait sur mon épaule. « (Rapporté par Ahmad, al-Tirmidhi et Ibn Mâja.)
• Le lait de l’être humain vivant. Quant au lait des animaux, il prend le même caractère que celui de leur chair.
• Les glaires, car comparables à la salive, ainsi que le crachat.
• La bile.
• La vésicule des animaux licites.
• L’eau régurgitée, tant qu’elle ne s’altère pas, en fonction de ce qui se mêle à elle dans l’estomac.
• La vomissure, tant qu’elle ne se transforme pas en un autre état que celui de la nourriture.
• Le musc et la vésicule qui le contient. En effet, le Prophète se parfumait avec. (Rapporté par Ahmad, al-Boukhari et Mouslim.)
• La laine, le poil, le duvet, qui sont purs avant la mort et le sont aussi après celle-ci, en vertu du principe de permanence (istiçhâb) du caractère de la chose. Cela se réfère de même à la généralité de cette Parole du Très-Haut : » … et de leurs laines et de leurs poils aussi, un vêtement [7] … »
• Le sang qui ne coule pas, en référence à la Parole du Très-Haut : » … ou du sang qui coule [8] … «
De là, en effet, on comprend que celui qui ne coule pas [9], sa consommation est licite, et il est donc pur.
• Tout animal mort, dénué de circulation sanguine. Le sang est en effet une cause de souillure. Le Prophète a dit en outre : » Lorsqu’une mouche tombe dans un de vos récipients, plongez entièrement la dans celui-ci, puis jetez-la! « (Rapporté par al-Boukhâri et Abou Daoud)
• L’animal marin mort avec ou sans immolation canonique.
• La plante qui pousse à partir d’une semence souillée, ainsi que les fruits d’arbres arrosés avec une eau impure.
• Le vin qui se solidifie ou devient vinaigre.
26/ Quels sont les corps impurs ?
• Toute charogne de bête à circulation sanguine.
• Ce qui sort de la bête morte comme urine, larmes, mucosités nasales, œufs, bave ou sueur.
• Ce qui se disjoint du corps du vivant ou du mort, comme cela apparaît du hadith d’Abou Wâqid al-Leythi qui a relaté : » Le Prophète a dit : » Ce qui est sectionné d’une bête vivante est charogne. « ,(Rapporté par Abou Daoud et al-Tirmidhi)
• La peau de toute bête morte impure. Ce qui est en effet le plus relaté et le plus connu de l’avis de Mâlik est que la peau de la charogne n’est pas purifiée par le tannage, qu’il n’est pas licite de la vendre, même si elle a été tannée, et qu’on ne peut prier dessus. Il a cependant permis, en règle générale, ses usages courants, après son tannage, sauf pour ce qui est du porc.
• Le sperme (many), la sécrétion séminale (madhy) et la prostatorrhée (wady), que cela soit issu d’un être humain ou d’un animal, même si la consommation de ce dernier est licite. Ceux-ci ne sont donc pas à mettre en équivalence avec l’urine des animaux licites (qui elle, n’est pas impure). La source de référence pour ce qui est de l’impureté du sperme est ce qui a été rapporté dans les deux Recueils de hadiths authentiques (Sahîh), d’après ‘Âïcha qui a dit : » Le Messager de Dieu lavait le sperme, puis sortait pour la prière avec le vêtement en question. Je voyais alors la trace du lavage. « (Rapporté par al-Boukhâri et Mouslim)
• Le pus et la sanie [10].
• La sécrétion vaginale humaine ou celle d’un animal dont la consommation n’est pas licite.
• Le sang qui coule, en vertu de la Parole du Très-Haut : » du sang qui coule ou de la chair de porc, car c’est une impureté [11] … «
• La bile noire.
• Les excrétions urinaires et fécales de l’être humain ou de l’animal qu’il est interdit (harâm) ou non-souhaitable (makroûh) de consommer. Cela se réfère au hadith authentique, d’après Anas qui a relaté : » Alors que nous étions dans la mosquée avec le Messager de Dieu, un bédouin arriva qui se mit à uriner dans la mosquée. Les Compagnons du Messager de Dieu s’écrièrent : » Assez ! assez ! » Le Prophète dit alors : » Ne lui coupez pas sa miction ! laissez-le ! » Ils le laissèrent donc uriner jusqu’à la fin. Après quoi, le Messager de Dieu l’appela et lui dit : – Les mosquées ne sont en rien indiquées pour les urines ou les excréments. Elles sont faites pour l’exaltation de Dieu, la prière et la récitation du Coran. » Il demanda ensuite un homme parmi les gens; celui-ci vint avec un seau qu’il versa sur l’urine. « Rapporté par Ahmad, al-Boukhâri et Mouslim)
Ce hadith indique donc le caractère impur de l’urine humaine.
• Le vomi qui passe à un autre état que celui de nourriture.
27/ Quels sont les deux avis concernant l’élimination d’une impureté sur le vêtement ou le corps, pour la personne qui prie, ainsi que dans la place où elle effectue cette prière ?
• Son élimination fait partie des sunnas de la prière (as-salât).
• Elle est obligatoire dès qu’on se rappelle cette impureté et qu’on peut l’éliminer.
L’école malékite considère cette élimination obligatoire, la seule divergence concernant le fait pour la personne qui a prié dans un de ces états à recommencer ou non sa prière, selon qu’on considère cette élimination comme condition ou non de la (validité de la) prière.
28/ L’impureté est éliminée de trois façons. Quelles sont-elles ?
Le lavage, la madéfaction en passant la main dessus, l’aspersion (à l’aide de la main ou des doigts mouillés).
29/ Quand utiliser chacune de ces trois méthodes pour l ‘élimination de l’impureté ?
L’aspersion concerne le vêtement dont on doute de l’impureté.
La madéfaction en passant la main dessus est utilisée pour ce qui se détériore en cas de lavage, tels l’épée, les sandales ou les chaussures.
Le lavage est pratiqué en dehors des cas précédents.
30/ Quel caractère prend l’eau qui a servi au lavage de l’impureté ?
Si elle s’altère, elle est alors impure, que cette altération concerne le goût, la couleur ou l’odeur.
31/ Quels sont les huit vêtements que la personne n’est tenue de laver que s’ils sont largement souillés ?
• Le vêtement touché par le sang des puces.
• Le vêtement de la nourrice.
• Le vêtement de l’énurétique (incontinent urinaire).
• Le vêtement de qui souffre d’hémorroïdes.
• Le vêtement de celui dont la blessure saigne.
• Le vêtement de qui souffre d’une plaie ulcéreuse.
• Le vêtement du combattant demeurant à cheval, pendant le djihad.
• Le vêtement de celui dont le gagne-pain consiste à voyager avec des bêtes.
32/ Que doit faire la personne responsable (moukallaf), certaine de l’impureté d’une chose mais qui a un doute sur le fait de savoir si cette impureté a atteint son vêtement ou non ?
Elle doit asperger ce vêtement avec sa main mouillée.
33/ Que doit faire la personne responsable certaine qu’une impureté a atteint une chose mais qui ne sait si cette chose qui l’atteint a elle-même le caractère d’impureté ?
L’avis le plus reconnu est que l’aspersion n’est pas exigée.
34/ Que doit faire la personne responsable qui doute que l’impureté a atteint une chose et qui ne sait si cette chose qui l’atteint a elle-même le caractère d’impureté ?
L’aspersion n’est pas exigée, car le doute s’est formé à deux points de vue, ce qui le rend faible.
35/ Qu’en est-il lorsqu’il y a confusion entre ce qui contient une eau pure et purifiante et ce qui contient une impureté ?
la personne doit faire ses ablutions et sa prière du nombre (connu) de contenants entachés d’impureté auquel on ajoute un récipient. Par exemple, si les récipients sont au nombre de cinq et que deux parmi ceux-ci sont entachés d’impureté, la personne fera ses ablutions à partir de trois d’entre les récipients et fera une prière pour chaque ablution rituelle. Si ceux entachés d’impureté sont au nombre de trois, elle fera les ablutions à partir de quatre d’entre eux et fera une prière pour chacune des ablutions. De même que si les impurs sont au nombre de quatre, elle fera les ablutions à partir des cinq et priera de même.
36/ La confusion dans les récipients présente deux formes. Quelles sont-elles ?
• L eau pure se confond avec ce qui a été entaché d’impureté :
C’est le cas où une impureté en grande quantité tombe dans un récipient et l’altère. Cependant, une altération apparaît dans tous les récipients et on ne sait si celle-ci n’est pas due probablement au fond du récipient ou à ce qui lui est intimement lié [12]; c’est le cas aussi lorsque les récipients présentent une altération identique, mais certains du fait d’un élément pur qui n’enlève pas à l’eau son caractère purificatoire, et certains du faitd’un élément impur; c’est aussi le cas où l’eau est en faible quantité et qu’une impureté s’y mêle qui ne l’altère pas, en tenant compte de l’avis qui considère une telle eau comme souillée.
• Ce qui est pur se confond avec ce qui est impur :
C’est le cas où il y a confusion entre l’eau et une urine inodore conforme à la qualité de l’eau.
37/ Quelle surface de sang, de pus ou de sanie est tolérée et n’exige donc pas d’être lavée ?
La grandeur d’un dirham baghli [13].
38/ Pourquoi il y a une tolérance concernant les traces d’excréments et autres souillures que peut porter la mouche ?
Parce qu’on ne peut s’en prémunir.
39/ A partir de quand l’incontinence d’urine dispense du lavage ?
Lorsque cela touche constamment la personne, chaque jour, même une seule fois.
40/ Quand n’est-il pas exigé d’éliminer du vêtement ou du corps les traces de sang, de pus et de sanie que laissent les blessures et les abcès ?
Lorsqu’on n’effectue pas de pression ou de grattage sur ces derniers.
41/ Citez trois vêtements dans lesquels il est difficile de se prémunir des impuretés.
L’habit de la nourrice, de l’éboueur et du boucher.
42/ Qu’en est-il de l’habit de la nourrice, de l’éboueur et du boucher, lorsque l’impureté s y répand largement ?
Il est seulement recommandé de le laver.
43/ A quelle condition la dispense de lavage est tolérée lorsque la boue et l’eau mêlées d’impuretés atteignent le vêtement, sur la voie ?
Quand l’impureté n’est pas prédominante.
Notes :
[1] Coran, (33, 33)
[2] Coran, (3, 42)
[3] Coran, (25, 48)
[4] C’est l’état qui fait suite, notamment, au rapport sexuel, et qui nécessite le lavage de tout le corps.
[5] Sa couleur, son goût, son odeur.
[6] Il ne s’agit pas d’une énumération exhaustive, puisque la règle fondamentale pose que toute chose est pure sauf ce que la charia a précisé comme ne l’étant pas (et qui sera énuméré au paragraphe suivant). Ce sont des cas qui peuvent présenter une ambiguïté qui sont cités ici.
[7] Coran, (16, 80)
[8] Coran, (6, 145)
[9] Tel le sang qui apparaît sur les nerfs, la cervelle, la viande, ou lors de la cuisson de celle-ci, etc…
[10] Mélange de sang et de pus
[11] Coran, (6, 145)
[12] Telle la terre.
[13] Pièce de monnaie ancienne (équivalant à une pièce de 5 francs français)