Les miracles du Prophète Muhammad  [1]

 

Extrait d’Al-Mukhtasar al-kabîr fî sîrati r-Rasûl de l’imam Al-Kinânî

 

 

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Parmi eux, il y a le Coran qui rendit les éloquents impuissants et incapables de présenter une sourate qui lui soit semblable, même s’ils étaient soutenus par toutes les créatures; il y a la séparation de la lune en deux à La Mecque lorsque la tribu des Quraych lui demanda un signe ; il y a le jaillissement de l’eau d’entreses doigts purs, dont ont bu tous ceux qui étaient présents dans le campement, alors qu’ils étaient assoiffés, et qui ont tous fait leurs ablutions, et tout ceci à partir d’un petit vase étroit dans lequel il ne pouvait pas déplier sa noble main; l’effusion de l’eau de ses ablutions dans la source de Tabûk alors qu’elle était sèche et une autre fois dans le puits d’al-Hudaybiya, et ils jaillirent tous les deux d’eau.

Tous les hommes de l’armée burent de la source de Tabûk, alors qu’ils étaient un millier, jusqu’à ce qu’ils étanchèrent tous leur soif et elle coule encore jusqu’à aujourd’hui; mille quatre cent personnes burent de la source d’al-Hudaybiya jusqu’à ce qu’ils étanchèrent tous leur soif, alors qu’auparavant elle ne contenait pas d’eau; il donna à manger à l’armée, qui était constituée de neuf cents hommes, des dattes que la fille de Bachîr fils de Sa’d avait dans les mains; ils en mangèrent tous jusqu’à ce qu’ils furent rassasiés et il en resta. Il lança une poignée de terre aux mécréants qui furent aveuglés par celle-ci, et du Coran fut révélé à ce sujet à savoir, la parole d’Allah, soit-Il élevé :

« Et lorsque tu lanças (une poignée de terre) ce n’est pas toi qui lança, mais c’est Allah qui lança. » [Coran 8 : 17].

Lorsqu’on lui construisit la chaire, le tronc sur lequel il tenait ses sermons poussa des gémissements de tendresse envers lui au point où toutes les personnes présentes entendirent émaner de lui un son semblable à celui du chameau, alors il le serra contre lui puis il se tut. La patte de mouton empoisonnée lui parla pour l’informer qu’elle était empoisonnée; il informa de choses inconnues et il présagea que ‘Amâr serait tué par le groupe rebelle, que ‘Othmân serait atteint par une épreuve qui serait suivie du paradis et qu’ al-Hassan Ibnu ‘Alî, qu’Allah les agrée, serait un chef avec lequel Allah, Puissant et Grand, réconcilierait (entre) [2] deux grands groupes de Musulmans, et tout ceci se réalisa.

Il informa au sujet d’un homme qui combattit pour la cause d’Allah, Puissant et Grand, et il dit qu’il était parmi les gens de l’Enfer, et ceci se confirma, car cet homme s’était suicidé. Il informa du meurtre d’al-Aswad al-‘Ansî le menteur la nuit où il fut assassiné, alors qu’il se trouvait à San’a au Yémen, et il informa de son assassin.

Il informa de la mort de l’empereur d’Éthiopie, puis il se dirigea avec l’ensemble de ses compagnons vers le cimetière d’al-Baqi’ et ils prièrent pour lui, puis il apparut qu’il mourut ce même jour. Il sortit de chez lui, au milieu de cent personnes qui l’attendaient pour le tuer comme elles le prétendaient, puis il mit de la terre sur leur tête et elles ne le virent pas.

Le chameau se plaint à lui en la présence de ses compagnons et se rabaissa à lui. Il dit à un groupe de ses compagnons qui étaient réunis : « L’un d’entre vous ira en Enfer et sa molaire sera semblable à la montagne d’Uhud », ils moururent tous musulmans, excepté l’un d’entre eux qui avait apostasié, et ce dernier était ar-Rahâl al-Hanafî qui fut tué en tant qu’apostat avec Musaylima, qu’Allah les maudissent tous les deux, et il dit aux autres :

« Le dernier d’entre vous mourra dans le feu. » , et le dernier d’entre eux qui mourut tomba dans le feu, se brûla et mourut. Il appela deux arbres qui vinrent à lui tous les deux (réunis), puis il leur ordonna de se séparer.

Il informa qu’il allait tuer Ubay fils de Khalaf al- Jumhî, et le jour de la bataille d’Uhud il lui fit une éraflure par laquelle il mourut. Le jour de la bataille de Badr, il informa ses compagnons de la mort des chefs de la tribu des Quraych et il leur montra l’endroit où chacun d’entre eux allait mourir, l’un après l’autre, et aucun d’entre eux ne dépassa sa limite. La terre lui fut rassemblée et il en vit son Orient et son Occident. Il informa que sa communauté atteindrait ce qu’il lui fut rassemblé de la terre, et ceci eut lieu; leur pouvoir atteignit le début de l’Orient et arriva à la fin de l’Occident, mais ils ne s’étendirent pas beaucoup au sud et au Nord comme il en informa également.

Il essuya la mamelle de la brebis qui ne fut pas accouplée à un bélier et elle donna du lait en abondance.

L’oeil de Qatâda fils d’an-Nu’rnân se détacha [3] et tomba, puis avec sa noble main bénie il le remit à sa place, puis cet oeil fut le mieux portant, le meilleur et le plus précis des deux yeux. Ils entendaient les glorifications de la nourriture d’entre ses mains, et ses miracles sont trop nombreux pour être dénombrés.

 

Notes :

[1] Ces miracles ont tous été mentionnés et dans ce même ordre par Ibn Hazm p. 7; voir Ibn Sacd 1/]/12, Ibn Kathîr 6/74 et ‘Uyûnu l-‘athar 2/286.

[2] Ce qu’il y a entre parenthèses est un complément provenant d’Ibn Hazm et des autres sources.

[3] Le jour de la bataille d’Uhud, l’oeil de Qatâda fut touché, Ibn Hichâm 3/87 ; se détacha: c’est-à-dire qu’il sortit de son orbite et tomba.