Les effets néfastes du péché sur le corps, l’esprit, le cœur et l’âme

Sheykh Ahmad Dabbagh [1]

 

Quand une personne se met à écouter des conférences et des séminaires Islamiques dans le même état d’esprit que si elle regardait des films et des pièces de théâtre, c’est-à-dire pour l’amour du divertissement, elle ne profite alors guère de la nourriture divine du halal et du haram. Au lieu de cela, elle amassera tout un tas d’information et rien de plus. Tout le monde a entendu parler de la nature néfaste des péchés, mais peu en tiennent compte. Les gens ont classés cela comme étant quelque chose de pas très pertinent et n’ayant aucune importance sur la vie quotidienne. Mais la vérité est que les péchés ont également un effet négatif sur le corps physique et pas uniquement sur la vie spirituelle d’une personne. Si quelqu’un commet sans arrêt des péchés, cela affectera non seulement sa spiritualité, mais également son physique ; les conséquences sont catastrophiques !

Plus une personne se soumet au nafs (égo), plus elle sombre dans le trou des ténèbres et du mal.

Par exemple, la dépendance du toxicomane a commencé avec un seul shoot de drogue, la dépendance d’un accro au porno a commencé avec un seul coup d’œil, mais l’effet boule de neige l’entraine dans une boule de destruction infinie. Les péchés sont des maladies qui nécessitent un traitement.

Des recherches scientifiques récentes ont également montré comment l’activité du cerveau change quand une personne toxicomane s’impatiente d’assouvir son manque [2]. Une substance chimique appelée « dopamine » [3] est libérée lorsqu’il y a des hauts niveaux d’activité cérébrale dans l’esprit d’un toxicomane. La personne éprouve alors une montée brusque de cette récompense chimique qui frappe la zone de prise de décision du cerveau. Tout son bon sens et sa pensée logique sont perdus et la pensée visant à satisfaire son manque prend le dessus. C’est ce qu’on nomme généralement le facteur plaisir, c’est-à-dire quelque chose qui nécessite constamment d’être satisfait et qui augmente le besoin d’aller vers davantage de mesures désespérées afin d’obtenir satisfaction. C’est le résultat qui attend une personne qui ne respecte pas les enseignements Coraniques, les considérants comme vieux et sans importance. Le résultat final est la dépendance, la défaite et les dommages dans les deux mondes. Quelque chose qui aurait pu être évité si la gravité et la brutalité des péchés avaient été considérée comme un danger pour le bien-être personnel, à la fois pour ce monde et pour le prochain.

D’autre part, plus une personne va s’opposer à son nafs (égo) dans les actions illicites, plus elle expérimentera dans son existence, la satisfaction de vie et le progrès, elle aura du temps pour sa famille, pour ses devoirs et ses engagements sociaux… Pour ce faire, une personne doit utiliser la lame de la volonté, comme Sayyiduna Ibrahim (‘alayhi salaam), afin de sacrifier l’agneau des désirs et des tentations. Tel est l’enseignement fondamental du Qurbani (sacrifice). L’acte même de sacrifier un animal enseigne en réalité à une personne à sacrifier son corps, son esprit et son cœur de tous les désirs illicites (haram) tout comme cela est fait à l’animal sacrificiel.

Notes :

[1] Sheykh Ahmad Dabbagh (hafidahou Allâh) est professeur (Sheykh) de Tazkiyah dans la Tareeqah Muhammadiyah.
[2] Littéralement « to act on his pull », renvoyant à l’acte de boire ou de fumer (prendre une taffe).
[3] Substance responsable de la sensation de plaisir.