i A propos des fondements de la Croyance Islamique
Lorsque les savants de la Ummah présentent les fondements essentiels de la Croyance Islamique, ils citent en général quelques exemples dans leurs livres. Un malentendu se produit alors parfois dans l’esprit de certains lecteurs, qui pensent que ces bases essentielles se limitent aux exemples donnés et qu’il n’en existe pas d’autres. Bien entendu, l’intention de ces savants consiste à présenter quelques exemples et non à d’écourter, à restreindre ou à limiter [les fondamentaux essentiels]. Pour supprimer ce malentendu, nous avons compilé [une liste de] certains des principes fondamentaux de la religion [1].
Les exemples cités ci-dessous peuvent être trouvés dans les livres de fiqh (Jurisprudence Islamique), d’usûl al-Fiqh (principes de la Jurisprudence Islamique), de kalam (théologie) et d’usul al-Hadith (les principes du Hadith).
Un croyant doit nécessairement affirmer les éléments suivants :
(1) La Science (infinie) de Allâh le Très-Haut,
(2) Sa toute Puissance (Qoudrah),
(3) Sa Volonté parfaite,
(4) Son Attribut de Parole (Kalâm),
(5) Le Qour’an,
(6) L’existence prééternelle du Qour’an,
(7) La prééternité des Attributs d’Allâh,
(8) L’univers est une création,
(9) La résurrection des corps physiques [pas seulement de l’âme],
(10) Le châtiment de la tombe,
(11) Récompense et châtiment dans l’au-delà,
(12) La vision béatifique de Allâh dans l’au-delà,
(13) La grande intercession,
(14) L’existence de la rivière Al-Kawthar,
(15) L’existence des Anges,
(16) L’existence de deux anges connus comme les honorables enregistreurs (kiraman katibin),
(17) La fin de la prophétie,
(18) La croyance que la prophétie est donnée (par Allâh) et non acquise,
(19) L’interdiction de proférer des obscénités contre les Compagnons (Muhajirin ou Ansar),
(20) L’amour de Ahl al-Bayt,
(21) Le Califat des Shaykhayn (Abu Bakr et ‘Umar – qu’Allah soit satisfait d’eux),
(22) L’obligation des cinq prières (salats),
(23) Le nombre de rak’ats dans la Salat,
(24) Le nombre de prosternations dans la Salat,
(25) Les jeûnes du mois de Ramadan,
(26) La Zakat,
(27) Les mesures utilisées pour le calcul de la zakat,
(28) Le Hadj,
(29) Le séjour à Arafat (pendant le Hadj),
(30) Le nombre de circumambulations (autour de la Ka’bah) durant le tawaf,
(31) Le Jihad,
(32) Faire face à la Ka’bah durant la salat,
(33) La prière du vendredi,
(34) La prière de congrégation,
(35) L’Adhan,
(36) Les deux fêtes (‘Ids),
(37) La permission d’essuyer sur les chaussettes en cuir [dans le wudhu],
(38) L’interdiction d’être irrespectueux envers l’un des Prophètes,
(39) L’interdiction d’être irrespectueux envers les Shaykhayn,
(40) Le rejet du jism (le corps) pour Allâh,
(41) Le rejet de l’incarnation du divin dans les créatures (hulûl),
(42) L’interdiction de considérer permis le mariage avec ceux avec qui c’est impossible (mahram),
(43) L’interdiction pour les hommes de [porter] la soie,
(44) La possibilité d’acheter et de vendre,
(45) Le bain (Ghusl) après l’impureté rituelle,
(46) L’interdiction d’épouser sa mère,
(47) L’interdiction d’épouser sa fille,
(48) L’interdiction d’épouser son mahram,
(49) L’interdiction de l’alcool et
(50) L’interdiction des jeux de hasard,
Etc…
Le lecteur doit par cette lecture comprendre que certaines questions auxquelles on ne prête d’habitude guère attention, font aussi partie des fondamentaux de la religion.
Pour (insha Allâh) faciliter la compréhension de la règle générale concernant les fondamentaux de la religion, lisons ce que Muhaqqiq al-Hind, Shah ‘Abd al-’Aziz al-Dahlawi (qu’Allâh lui fasse miséricorde) a déclaré à ce sujet [2] :
« Les fondamentaux de la religion sont de trois types :
1/ Le premier type est ce qui est prouvé par les versets clairs du Qour’an, comme l’interdiction du mariage avec sa propre mère ou sa fille.
2/ Le deuxième type est celui qui est prouvé par as-Sunnah al-mutawatirah (narrations issues d’une foule de transmetteurs) – peu importe si la transmission s’est faite à la lettre ou dans l’esprit – dans la croyance ou dans les actions, dans les actes obligatoires (fara’id) ou dans les actes surérogatoires (nawafil).
3/ Le troisième type est celui qui est établi avec un consensus absolu (ijma’ qat’i) tels que les califats de Sayyidina Abu Bakr as-Siddiq et Sayyidina ‘Umar al-Farouq (qu’Allah soit satisfait d’eux).
Il ne fait aucun doute que celui qui nie un de ces [trois types], sa croyance à propos du Qour’an et des Prophètes n’est pas correcte ». [3]
Wa Allâhou a’alam
Notes :
[1] Extrait d’un texte de Mawlana Sayyid Muhammad Yussouf Binnori (Université de Déoband)
[2] La déclaration complète peut être trouvée dans Ikfar al-Mulhidin [de l’Imam Anwar Shah Kashmiri]
[3] Extrait de Aqidah Nuzul al-Masih, p.25-26