Quelle différence y a-t-il entre: les choses méritoires, les choses recommandées et les choses facultatives de la prière?
– Toutes, portent la même signification et, par voie de conséquence, il n’y a aucune différence entre elles.
En quoi consistent les choses méritoires de la prière?
Elles sont nombreuses et certains en ont énuméré quarante trois :
– L’intention d’accomplir la prière présente et l’intention de se rattraper en prières passées.
– Avoir présent à l’esprit le nombre de génuflexions à accomplir.
– Avoir présent à l’esprit la magnificence d’Allah le Très Haut, le tout conjugué à la piété et à la soumission à Son ordre.
– La levée des mains à la hauteur des épaules lors de la « Takbirat al-Ihram » uniquement.
– L’envoi des mains avec assurance lors de l’entame de la prière.
– La récitation complète de la sourate après celle « d’al-Fatiha« .
– Le fait de s’étaler dans la récitation (du Coran) lors des prières du « Sobh » et du « Dohr« .
– La brièveté dans la récitation lors des prières du « Asr » et du « Maghreb« .
– Une récitation qui ne soit ni longue ni brève lors de la prière du « ‘Icha« .
– Faire en sorte que la deuxième génuflexion soit plus courte que la première.
– S’écouter soi-même réciter lors de la récitation secrète.
– La récitation du Coran derrière l’imam lors des génuflexions qui sont accomplies à voix basse.
– La prononciation de la formule « Amin » de façon absolue lors de l’accomplissement de la prière tout seul ou derrière l’imam. Par contre, ce dernier n’est tenu de la prononcer qu’en secret.
– La prononciation de la formule « Amin » en secret.
– Le fait de tenir droit le dos lors de l’inclination.
– Le fait de poser les mains sur les genoux lors de l’inclinaison.
– Le fait de bien les tenir.
– Le fait de bien dresser les genoux.
– La formule de glorification d’Allah « Le Tasbih » (ou le fait de dire gloire à mon Seigneur le Sublime et louange à Lui. Gloire à mon Seigneur le Sublime) lors de l’inclinaison sans pour autant réciter le Coran ou invoquer. Par contre, il lui convient de glorifier Allâh et de l’invoquer lors de la prosternation.
– L’écartement des coudes par rapport aux deux flancs.
– La formulation par celui qui prie seul. « Ô notre Seigneur! A Toi la louange » (rabbanâ walaka-l-hamd) après avoir dit : « Allah entend celui qui le Loue » (samia-llâhou liman hamidah). Laquelle formulation devient facultative lorsqu’il prie derrière l’imam.
– La formulation du « Takbir » (allâhou akbar) au moment de s’abaisser pour s’incliner ou bien lors de la levée des deux prosternations ou encore en se levant après le premier « Tachahhud » .
– De bien poser le front et le nez sur le sol lors de la prosternation.
– De commencer par les mains avant les genoux en s’abaissant pour la prosternation. Alors que le contraire est valable lors de la levée de la prosternation.
– De placer les mains juste à côté ou à la hauteur des oreilles lors de la prosternation.
– De mettre les doigts en direction de la Qîbla.
– Lors de la prosternation, l’homme est tenu d’écarter un peu les cuisses par rapport à son ventre et les coudes par rapport à ses genoux et à ses épaules. Ce qui n’est pas le cas pour la femme.
– De faire en sorte que le derrière soit élevé par rapport à la tête lors de la prosternation.
– D’accomplir le « Tasbih » et l’invocation lors de la prosternation avec priorité au premier.
– De poser la jambe gauche, y compris la fesse, sur le sol en faisant glisser le pied gauche sous le tibia droit tout en plaçant le pied droit et les orteils perpendiculaires au sol.
– De poser les mains sur les cuisses de façon à ce que les doigts touchent les genoux.
– De faire en sorte que les cuisses soient écartées entre elles pour l’homme, contrairement à la femme.
– De joindre les doigts (majeur, annulaire et auriculaire) lors du « Tachahhud. »
– De faire bouger l’index de façon modérée, de droite à gauche et non de haut en bas, et ce du début jusqu’à la fin du « Tachahhud » .
– L’invocation « al-Qounût » pendant la prière du Sobh.
– Sa formulation en secret.
– Sa formulation tel que l’a fait le Prophète en ces termes : « Ô Allah, nous Te demandons assistance, et nous Te demandons pardon, nous croyons en Toi, nous plaçons notre confiance en Toi, nous nous soumettons à Toi, nous abhorrons et nous abandonnons celui qui Te désobéit. Ô Allah, c’est Toi que nous adorons et c’est Toi que nous prions. Devant Toi nous nous prosternons et c’est vers Toi que nous cheminons et que nous nous empressons. Nous espérons Ta Miséricorde et nous craignons Ton châtiment, car Ton châtiment atteindra certes les mécréants. » (allâhoumma innâ nasta’înouka wanastaghfirouk, wanouminou bika wanatawakkalou « alayk, wanakhna’ou laka wanakhla’ôu wanatroukou man yakfourouk, allâhoumma iyyâka na’boudou walaka nousallî wanasjoud, wa’Ilayka nas’â wanahfoud, narjoû rahmataka wanakhâfou « adhâbaka-ljidda, inna ‘adhâbaka bi-l-kâfirîna moulhaq).
– L’invocation avant le « Salam » (les deux salutations finales) et après la prière sur le Prophète.
– La généralisation de l’invocation à tous les musulmans.
– Dire (âmîn) par l’ensemble des fidèles qui se placent derrière l’imam. Ce qui n’est pas le cas de celui-ci ou de celui qui prie tout seul puisqu’il leur suffit de clôturer par « Alaykoum » (tous ensemble).
– La limitation de la place de prière pour l’imam et celui qui prie seul. Ce qui n’est pas le cas de celui qui prie en groupe lequel est protégé par l’imam.
Que dire de celui qui omet d’accomplir volontairement une chose aimée de la prière?
– Sa prière est valable.
Que dire de celui qui omet de dire ou de faire l’une des choses aimées de la prière et se prosterne avant de saluer (par exemple il omet d’accomplir l’invocation et se prosterne avant le « Salam » (les deux salutations finales)?
– Sa prière est caduque car rien ne l’oblige à faire dans le rajout.